4^2 PIERRES DURES,
espèces que nous réduirons aux deux sous-variétés suivantes
:
A mphibole sch. commun 1. Celui-ci a Un aspect plüS Vi-
Ireux que la variété suivante ; sa structure est moins sensiblement
lamelteuse; ses cristaux sont plus nets , mais
ils sont plus rarement isolés ; ils offrent des faisceaux
de prismes sillonnés ou de baguettes noires quelquefois
divergentes ; tantôt ils se trouvent dans les filons quart-
zeux qui traversent les granités et les autres roches primitives
; tantôt ils entrent dans la composition de ces
roches.
A mphibole sch. basaltique 3. La surface des cristaux de
cette sous - variété est raboteuse , terne , quelquefois
même ferrugineuse ; leur cassure est plus lamelleuse
que celle des cristaux de l’Amphibole commun. Cet
Amphibole est aussi plus difficile à fondre, et c’est lui
qui présente les plus beaux cristaux et les plus communs.
Iis se trouvent dans les basaltes et dans les produits
volcaniques, sur-tout dans les laves scoriées ou
pulvérulentes.'
L ’Amphibole n’est pas toujours en cristaux isolés ; il
a eu , comme beaucoup d’autres pierres, sa cristallisation
confuse , qui lui a donné un aspect assez différent
pour qu’on l’ait pris pour une espèce de pierre distincte,
et qu’on l’ait désigné par un nom particulier. On lui a
donné pendant long-temps et exclusivement, le nom
à.’hornblende. Presque tous les minéralogistes s’accordent
maintenant pour regarder l’hornblende comme un
Amphibole en masse ; nous placerons donc cette pierre
parmi les variétés d’Amphibole.
1 Gemeine hornblende, la hornblende commune. Broch. — Hornblende.
K l R W . — Corneus spathosus. Wa l l .
x Basaltische hornblende, la hornblende basaltique. Broch. —
B a s a l t i n e . K ir w . S c h o r l opaque rhomboidal. R qmé-d e -
Lisl e ,
A M P H I B O L E . 4 5 5
2- Amphibole Hornblende 1. Cette variété est en
masse, mais sa texture est toujours cristalline, lamel—
leuse ou fibreuse ; sa surface se décompose à l’air , devient
pulvérulente, et la pierre s’enveloppe d’une écorce
d un brun sale ferrugineux. L ’hornblerîde est tantôt
notre, tantôt d’un vert foncé assez pur. Lorsqu’elle est en
masse homogène, elle jouit d’une ténacité remarquable,
et on ne la brise que difficilement avec le marteau ; elle
répand presque toujours l’odeur argileuse par l’insufflation
de l ’haleine.
Amphibole h. lamellaire. Il présente dans sa cassure
une multitude de petites lames entrelacées dans toutes
sortes de sens.
A m phibole h. ac icu la ir e . n est en masse composée d’aiguilles
déliées , qui rendent sa texture comme fibreuse.
A mphibole h . .schisteux 2. $ est un peu éclatant ; sa texture
est fibreuse, aiguillée, rayonnée ; sa structure générale
est schisteuse , à feuillets plats ou courbes et assez
épais.
L ’Amphibole hornblende est très-commun dans les GisSemnit.
montagnes primitives ; il entre dans la composition
d une multitude de roches, telles que le granité, la sié-
nile, le porphyre, le micaschiste, &c. Il forme la base
de la diabase ( grunstein des minéralogistes allemands ).
Il se présente quelquefois en- masses considérables et
presque pures, qui renferment quelques cristaux étrangers
, notamment du fer oxidulé qui donne à cette
roche la propriété d’agir sur le barreau aimanté. L ’Amphibole
hornblende communique souvent, comme le
mica, la structure feuilletée aux roches dans lesquelles il
entre, sur-tout s il est mêlé avec le felspath. La roche
1 Schorl spathique. R o m é -d e - L i s l e . — G a b r o . D e s m a r e s t .
% Corneus fissilis. Wa l l . — Hornblende schiefer, la hornblende
schisteuse. B r o c h . — Cette sous-variété se distingue de la cor-
néenne par son aspect aiguillé et éclatant ; celui de la cornéenne
est toujours mat,