Gissement*
o 14 p ï e r, r r, s d u r e s .
rons des noms particuliers k ses sous-variétés , qui se
distinguent encore plus par leur gissement que parleurs
caractères extérieurs.
Silex etromaqde brun. C’est celui que l’on trouve plus
particulièrement dans les crayères. Il est noir ou gris.
C’est la plus dure des variétés.
Silex pyromaque blond. il est blond ou jaunâtre , ou
veiné de blanc grisâtre. Il se trouve aussi dans les
crayères ; mais on le rencontre plus fréquemment dans
la chaux cai'bonalée compacte. Il a la cassure un peu
plus luisante que le précédent.
Silex pyromaque jaspoïde. Cette sous-variete est ordinairement
d’un jaune blanchâtre, marbré , ruban né ,
veiné ou taché, et ressemble beaucoup au jaspe ; mais
elle en diffère par sa cassure luisante et par sa translucidité.
Les Silex pvromaques bruns se trouvent presque
toujours en rognons de diverses grosseurs , et d une
forme très-irrégulière. Ils sont déposés en bancs interrompus
dans les couches horizontales ou obliques des
terreins de sédiment , et particulièrement dans les ter-
reins calcaires et marneux. La craie solide, comme celle
des environs de Rouen, ou friable comme celle du
couchant de Paris, est le gissement le plus ordinaire
de ces Silex. Je les ai observés aussi dans la chaux car-
bonalée compacte, près de Bakewell, dans le Derby-
sbire. On trouve également le Silex pyromaque en veines
ou en lits minces dans du calcaire, près de Hallein et
de Kuchel, dans le pays de Saltzbourg. ( Schroll. ) Les
Silex pyromaques blonds se rencontrent ordinairement
en rognons isolés ou en couches minces, d’inégale
épaisseur, dans la chaux carbonatée compacte. Je
les ai vus ainsi près de Grenoble, département de
l’Isère. On en trouve de gris, dans la même espèce de
pierre , entre Contamine et la Bonneville, département
du Léman.
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Les Silex pyromaques blonds se trouvent aussi en
couches minces continues ou presque continues entre
les bancs de chaux carbonatée grossière, et au milieu
d’un sable grossier. Tels sont ceux des carrières du bord
de la route de Sèvres à Versailles en face de Chaville :
il y en a deux couches. Les Silex de la première couche
sont en bancs continus , et sont ondulés comme des
albâtres. Ceux de la seconde, situés plus bas, sont en
rognons irréguliers, à surfaces couvertes d’aspérités. Ces
derniers semblent entièrement composés de moules intérieurs
de coquilles. La coquille, proprement dite, est
presque totalement détruite.
La chaux sulfatée grossière ou impure renferme
quelquefois du Silex pyromaque en masses isolées assez
volumineuses , qui semblent imbibées de la matière
même du gypse, et se lier intimement avec lui, ainsi
qu’on peut l’observer à Montmartre , près Paris J.
On trouve également les Silex pyromaques dans les
terreins de cristallisation, mais ils ne font pas partie intégrante
des roches qui les composent g ils y ont été
transportés, et ne se voient que dans les cavités des
filons qui traversent ces terreins ; ils y sont alors sous la
forme de cailloux roulés. On les voit ainsi dans quelques
uns des filons de plomb de la Bretagne.
Les terreins de transport sont souvent entièrement
composés, sur une grande étendue, de ces Silex roulés.
Les Silex pyromaques que l’on voit dans la chaux
carbonatée compacte, et sur-tout ceux qu’on observe
dans la craie, ont des formes très-irrégulières. Ils semblent
se lier avec la pierre même qui les renferme, et
s’y fondre par leur surface de contact, au point qu’ils
paroissent avoir été corrodés par la craie. Ces transitions
sont quelquefois tellement nuancées, que des Silex
qui sont d’un brun foncé dans le centre , passent au
blanc opaque à cassure luisante, puis au blanc opaque
1 M. Monnet avoit déjà fait cette observation.