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et qualités
d’usage.
coquilles : elle contient aussi des coquilles entières , qui
sont presque toujours de l’espèce de celles que l’on
nomme littorales. Les pierres calcaires des environs de
Paris, renferment beaucoup de coquilles du genre cé-
rite ; elles y sont quelquefois si abondantes , que la
pierre semble en être entièrement formée. On trouve
au Weissenau , près de Mayence, une couche de pierre
calcaire qui est entièrement composée de petits limnés
de la grosseur d’un grain de millet.
Il n’y a ni filons, ni couches métalliques, dans la Chaux
carbonatée grossière ; elle ne renferme que du fer oxidé,
argileux ou calcaire, en couches ou en amas : on dit
aussi qu’011 y trouve du zinc carbonalé , mais on ne
peut encore rien assurer de positif à l’égard de ce dernier.
La houille ne s’y est jamais rencontrée. Les silex
si abondans dans la variété suivante, et qui se voient
aussi dans la précédente, ne se trouvent presque jamais,
ou peut-être même jamais dans la Chaux carbonatée
de cette formation. Il paroît que les sulfures de fer en
sont également exclus.
On voit que si les différences minéralogiques qui
existent entre la chaux carbonatée compacte et la Chaux
carbonatée grossière sont légères, il n’en est pas ainsi
des différences géologiques. Celles-ci sont nombreuses
et assez importantes.
La Chaux carbonatée grossière est employée pour
les constructions. La solidité de quelques-unes de
ses variétés et la facilité qu’on trouve à la tailler, lui
donnent un grand avantage. On la nomme pierre de
taille, lorsqu’elle est en gros blocs, et moellon, lorsque
ses masses ne passent pas 17 décimètres cubes.
Elle ne se rencontre pas également par-tout ; elle est
rare en Angleterre, et commune au contraire en France,
sur-tout aux environs de Paris. On la trouve principalement
au midi de cette ville, depuis Sèvres jusqu’à Gen-
tilly, &c. Ses bancs horizontaux, vastes, épais et continus,
sont situés entre la craie qu’elle recouvre, comme
on peut s’en assurer à Meudon, et le Gypse qui la
recouvre .dans quelques points. Elle est séparée de la
craie par une couche d’argile figuline bleuâtre. — On a
donné aux différentes parties de ses couches des noms
particuliers , selon leur qualité et les usages auxquels on
les emploie. On nomme pierre de liais celle qui est à
grain fin et dont la texture *est serrée ; elle se taille à
arêtes vives, et résiste très-bien aux intempéries de l’air ;
son épaisseur n’est guère que de 25 centimètres. — La
pierre de roche est dure comme le liais, mais poreuse et
coquilbère ; ses bancs ont environ 6 décimètres d’épaisseur.
— La lambourde est la pierre tendre à grain grossier
; ses bancs ont jusqu’à g décimètres. Ces trois qualités,
et d’autres que nous négligeons de nommer, se
trouvent souvent dans la même carrière.
Les carrières qui fournissent à Paris les pierres les
plus estimées, sont celles : — De Saint-Nom, dans le
parc de Versailles ; — de Lachaussée, près Saint-Ger-
main-en-Laye ; — de Poissy ; — de Nanterre ; les trois
dernières donnent des pierres presque aussi belles que
le liais. — De Saillancourt, près Pontoise ; — de Con-
flans-Sainle-Honorine ; cette carrière donne les plus
belles pierres tendres ; elles ont quelquefois 22 décimètres
d’épaisseur. — De Saint - Nicolas , près Senlis;
c’est un liais. — De Saint-Leu et Trossy, département
de l’Oise ; c’est une pierre tendre.
Les pierres tendres se scient à sec avec la scie à dents.
Les pierres dures se scient avec une scie sans dents, au
moyen de l’eau et du grès pilé. Pour que les pierres ne se
détruisent pas à l’air, il faut toujours les poser sur leur lit,
c’est-à-dire dans la position qu’elles avoient dans la carrière;
il en est très-peu qui puissent être posées en délit.
Plusieurs pierres éclatent par la gelée ; on les appelle
pierres gelisses; ce sont sur-tout celles qui sont poreuses
et tendres,
La pesanteur spécifique de ces pierres est très-différente,
selon leurs qualités. Ainsi la pierre dure de Meu