Variétés.
Gissement
et lieux.
extérieurs les font assez facilement reconnoître. Ils
rayent le quartz, se fondent très-aisément au clialu-
meau en un verre d’abord jaunâtre, ensuite noir. Enfin
ils ont une couleur ordinairement brune roussâtre ou
verdâtre sale.
L’Idocrase a pour forme primitive un prisme droit
à base carrée, peu différent du cube. Sa pesanteur spécifique
égale 3,409, ou seulement 3,088. Enfin elle a
une réfraction double assez sensible.
L’Idocrase et le grenat ont quelques trai s de ressemblance
; mais les faces du grenat n’ont presque jamais
ce poli naturel qu’on remarque sur celles de l’Idocrase ; d’ailleurs le grenat est bien moins fusible, et donne
plutôt une scorie noire qu’un verre homogène et transparent.
L’Idocrase a été analysée par M. Klaproth, qui a obtenu
des résultats très-différens en raison du gissement
des échantillons examinés.
Silice,
Chaux,
Alumine,
Fer oxidé,
Idocrase du Vésuve.
35,50
aa,a 5
33
7,5o
idocrase de Sibérie. 4a 34
1 6>a5
5,5o
Les formes secondaires de l’Idocrase sont des prismes
droits très-courts, qui ont depuis huit (p l. 6,fig. 8 ) jusqu’à seize pans, et qui sont terminés souvent par un
grand nombre de facettes. Si la variété nommée par
M . Hatiy, Ennèacontaèdre , étoil complète, elle auroit,
comme son nom l’indique, quatre-vingt-dix faces;
savoir, seize pans au prisme, et trente-sept facettes à
chaque sommet.
Outre les couleurs indiquées plus haut, les Idocrases
offrent quelquefois le rouge du zircon hyacinthe.
Les gissemens de l’Idocrase sont de deux sortes. i°. On
en trouve au milieu des déjections volcaniques au Vésuve
et à l’Etna. Ses cristaux volumineux , nets, bril—
lans , et n’indiquant aucune espèce d’altération , lapissent
les cavités d’une roche volcanique composée
principalement de felspath, de mica, de talc et de chaux
carbonatée. Ils sont accompagnés de grenats, d’amphibole,
de meionile, &c. Ces circonstances rendent peu
vraisemblable l’opinion des minéralogistes, qui pensent
que 1 Idocrase a été rejetée par les volcans.
2 • On trouve l’Idocrase dans les terreins primitifs.
Pallas l’a reconnue en Sibérie. M. Laxman l’a trouvée
en Sibérie, dans une serpentine d’un blanc verdâtre,
près le lac Achtaragda , et sur le bord de la rivière
Viloui----M. Champeaux en a vu dans les roches des
moraines des glaciers du mont Rose. — Le Dr Santi
en a trouvé près de Pitigliano, gangue n’étoit pas calcaire. dans le Siennois. Leur
On taille les Idocrases à Naples : les lapidaires de
cette ville les nomment gemmes ou chrysolithes du
Fêsuve.
35' E s p. A P L O M E. H^ü r.
C e t t e pierre, encore très-peu connue, £ quelques
rapports avec le grenat et l’idocrase. Là seule forme
sous laquelle elle se soit présentée, est celle d’un dodécaèdre
à faces rhomboïdales On remarque que les
rhombes sont striés parallèlement à leur petite diagonale
, ce qui fait supposer qu’ils ont pour forme primitive
le cube, et qu’ils sont le résultat d’un décroissement
par une'seule rangée sur tous ses bords. Cette loi
de décroissement est une des plus simples.
briLqeuse t.cristaux d’Aplome étincèlent sous le choc du
Leur pesanteur spécifique de 3,444 î est beaucoup
inferieure a celle du grenat. Ils diffèrent encore de
cette pierre par leur cassure , qui est légèrement con-
choïde, presque vitreuse dans certains points, et qui
n’a point l’éclat vitreux ou lamelleux de celle du grenat.
Enfin ces cristaux se fondent au chalumeau en un verre
inoonicrâet.re. La seule couleur qu’ils aient offerte, est le brun
Caractèr