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Variétés. i . S chiste l u is a n t *. U est luisant et comme soyeux
dans le sens des lames. Ses lames sont souvent courbes
ou plissées et comme gauffrées, rarement parfaitement
planes. Ses couleurs sont le gris bleuâtre foncé, le gris
de perle, le verdâtre, le jaunâtre tirant sur le vert, &c.
Il ne fait aucune effervescence, et se fond assez facilement
en un email gris ou jaunâtre rempli de bulles.
Le Schiste luisant passe au micaschiste par des nuances
insensibles, au point qu’il n’est pas possible d’établir
une ligne précise de démarcation entre ces deux substances.
®c^isle appartient aux terreins primitifs ; il no
renfeime jamais aucun débris de corps organisés, mais
il contient souvent des sulfures métalliques en grains
disséminés ou en veinules ; il est quelquefois traversé
par des filons puissans de diverse nature, et c’est un des
gîtes de minerai le plus ordinaire. On assure que les
montagnes métallifères du Potosi en sont composées. On
en trouve dans tous les pays. Nous choisirons quelques
exemples parmi ceux que nous avons vus : — Schistes
luisans, verdâtres, et à feuillets presque droits, des environs
de Cherbourg; —— d’un brun foncé et satiné, à
feuillets presque droits, des environs de Servoz , département
du Léman ; ils renferment des filons de plomb et
de cuivre sulfuré. — De la meme couleur, mais à feuillets
comme gauffrés , de Hormersdorff, près de Freyberg
en Saxe ; — d’un gris rougeâtre, avec des taches oblon-
gues ; — d un rouge plus brun, de Schneeberg ; — d’un
gris brunâtre et donnant des fcagmens esquilleux, de
Harlestein en Saxe 2.
2. S ch is t e a r d o is e 3. Le caractère dé cette variété
1 Variété du Schiste argileux ( thons chie fer). B r o ch .
1 Ces quatre derniers font partie de la collection de Freyberg au
Conseil des Mines.
i Argile schisteuse tabulaire et argile schisteuse tégulaire. Ha u t .
- Variété du schiste argileux ( thonschiefer ). B r o c h . — Schiitas
mensalis et a r des in te gu la ris, JBa ££,. A r g i l l i t e . K irt f,
S C H I S T E .
est de se présenter en grands feuillets minces , très-
droits, faciles à séparer, et sonores, lorsqu’on les frappe
avec un corps dur. Leur aspect est terne, quelquefois
un peu luisant. Ce Schiste est souvent assez dur pour
recevoir la trace du cuivre ; il est généralement plus dur
et plus compacte que la variété suivante ; il ne fait point
effervescence avec les acides et fond facilement au chalumeau
en une scorie luisante ; sa couleur ordinaire est
le brun bleuâtre, mais il y en a aussi de verdâtre, de
rougeâtre , &c. M. Kirwan a trouvé dans l’Ardoise
rougeâtre de File d’Anglesey, o,38 de silice, 0,26 d alumine,
0,08 de magnésie, 0,04 de chaux, et 0 , 14 de fer,
peut-être mêlé d’un peu de nickel.
On trouve ce Schiste en grandes couches, dont la Gisscment.
situation est toujours très*inclinée à l’horizon, et quelquefois
même perpendiculaire. Ces couches appartiennent
tantôt aux terreins primitifs, tantôt aux terreins
secondaires. Dans ce dernier cas elles présentent très-
fréquemment des empreintes de corps organisés, notamment
de roseaux et d’autres plantes , et quelquefois
de poissons et de crustacées ; elles renferment aussi des
noyaux et des cristaux de fer sulfuré. Les couches d’Ardoise
sont presque toujours traversées et comme coupees
par des filons minces de quartz ou de chaux carbonatée,
qui divisent la masse en grandes pièces, ordinairement
rhomboïdales.
Les Ardoises propres à être employées A A . r pour cou1 - elL uîseaügxes,
vrir les édifices , ne sont pas aussi répandues que le
Schiste ardoise, considéré minéralogiquement, parce
qu’on exige dans ces pierres des qualités qui n’accompagnent
pas nécessairement tous les échantillons qui
appartiennent à cette variété. On exploite des carrières
d’Ardoise :
En France — aux environs d’Angers ; celte Ardoise
est d’une qualité excellente ; elle fait partie d’une couche
qui s’étend de l’ouest à l’est, entre Avrillé et Trelazé,
dans l’espace de 8 kilomètres. Cette couche est exploité©