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de fer. Il a trouvé la Byssolite en filamens courts et d’un
brun isabelle, au glacier du Lauteraar, et en filamens
longs et d’un vert olive, au pied du Mont-Blanc, au
midi de cette montagne.
On l’a trouvée depuis dans les environs du bourg
d’Oisans. Ces Byssolites sont sur des roches de gneisse.
O R D R E II.
LES PIERRES ONCTUEUSES.
L es espèces de pierres qui composent cet ordre sont
presque toutes douces, et même onctueuses au toucher.
Quand cètte onctuosité n’est pas sensible sur la pierre
entière, elle l’est au moins dans sa poussière. Cette sorte
d’onctuosité est différente de celle des argiles, en ce
qu’elle est plus savonneuse, et sur-tout parce qu’elle
n’est point accompagnée, comme dans ces pierres, de
la propriété de former avec l’eau une pâte véritablement
liante.
On conçoit que ces caractères sont très-vagues et
très-peu importans : mais on se rappellera que nous
avons dit qu’il n’y avoit encore aucun principe certain
de classification pour les pierres. Cependant, outre
les analogies que nous remarquons dans les caractères
extérieurs des pierres onctueuses, il y en a aussi
dans la composition de la plupart d’entr’elles : elles sont
toutes composées de silice, d’alumine ou de magnésie, et
quelques-unes contiennent même une assez forte proportion
de magnésie; quand cette terre domine, les
pierres qui la renferment deviennent infusibles,à moins
qu’elles ne contiennent aussi beaucoup de fer.
»64e E s p . S E R P E N T I N E *.
Cette pierre, qui ressemble quelquefois à une roche,
est compacte; elle a la cassure terne , même terreuse,
1 Serpentin , la Serpentine. B r o c h . —
H a u t .
Roche serpentineuse.
assez droite, mais inégale, et quelquefois écailleuse : elle
est douce au toucher; mais sa poussière seule est onctueuse
: elle est d’ailleurs assez dure pour ne point se
laisser rayer par l’ongle, et même pour rayer la chaux
carbonatée.
Cette dureté est presque le seul caractère extérieur
qui la distingue de la stéatite commune.
Les couleurs sont encore un caractère empirique
assez bon pour faire reconnoitre les Serpentines; elles
présentent communément le vert-poireau et presque
toutes ses nuances, le gris-verdâtre, le gris-bleuâtre ;
il y en a aussi de rougeâtres, et même de jaunâtres : les
Serpentines sont tantôt d’une couleur uniforme, tantôt
leurs couleurs sont mélangées par raies, veines, taches
ou points ; cette disposition donne souvent à ces pierres
l’apparence d’une roche.
La Serpentine durcit au chalumeau , et quelquefois
s’y fritte lorsqu’elle n’est pas pure ; mais elle ne s’y fond
pas : sa pesanteur spécifique varie de 2,67 à 2,70.
On voit, d’après ces caractères peu tranchés , qu’il est
assez difficile, dans certains cas, de distinguer la Serpentine
de la stéatite, du schiste argileux, et de la chlorite
schisteuse.
On n’a aucune analyse exacte de la Serpentine, qui
est une pierre rarement pure. Bayen, Kirwan, W ie -
gleb, Chenevix, s’accordent pour y reconnoitre depuis
23 jusqu’à 38 pour cent de magnésie. M. Chenevix a
reconnu à-peu-près les mêmes parties constituantes dans
la Serpentine commune et dans la Serpentine ollaire.
M. Rose de Berlin a trouvé du chrome dans la Serpentine
de Zee blitz.
1. Se r p e n t in e n o b l e *. Elle est translucide, assez
dure , et moins douce au toucher que la Serpentine
ollaire ; sa couleur est le vert-poireau uniforme : son grain * I
1 Edlcr serpentin, la serpentine noble. B r o c h .
I i
Variétés,