râlre. Il est quelquefois d’une seule couleur, et quelquefois
veiné. Nous citerons comme exemple du Pélrosilex
agatoïde :
Le Pétrosilex agatoïde rouge de Salberg en Suède.
Il est d’un rouge peu vif ; sa texture est très-homogène •,
sa cassure cireuse est bien caractérisée. Il est fusible au
chalumeau, mais très-difficilement.
2. Pétrosilex jaspoïde. H a ù y . Il est presque opaque,
peu dur , mais fragile; il a la cassure conchoid©
et souvent terne, comme celle du jaspe; tantôt il est
moins compacte que lui, et sa cassure est alors presque
terreuse; tantôt il est aussi ou même plus compacte,
et sa cassure est luisante. Il est à peine fusible au
chalumeau , et ne fait aucune effervescence avec les
acides.
Nous citons comme exemples de cette variété, un
Pétrosilex blanc des Vosges, â cassure terne ; il est
assez solide ; et un autre Pétrosilex gris du même lieu ,
qui est compacte , très-fragile, et à cassure conchoïde
un peu luisante. C’est sur l’aulorite de Dolomieu que
nous plaçons ces pierres parmi les Pétrosilex. Il les a
vues en place, et leur gissement nous décide sur leur
nature équivoque.
Nous ajoutons aux caractères de cette variété , celui
de ne point faire effervescence , afin de distinguer le
Pélrosilex à cassure terne , de la pierre que nous avons
nommée, d’après Saussure, silicicalce , et qui est un
mélange de silex et de chaux carbonatée.
5. Pétrosilex feuilleté - . 4. Il est fissile, sonore, et a-
d’ailleurs, d’une manière très-sensible, les autres caractères
du Pétrosilex. Ce Pétrosilex se divise quelquefois en feuillets tellement
minces, qu’il ressemble à une ardoise. Saussure
en a trouvé sur la route de Martigny a Saint-Maurice ,
1 P é tro s ile x lamc lla ris . Wa l l .
vis-à-vis les dernières maisons du village de Batliia,
il est gris, fort dur, sonore et translucide.
J’en ai trouvé dans la gorge d’Allevard, département
de l’Isère, une sous-variété opaque, verdâtre et très-
fissCilee. Pélrosilex ressemble beaucoup au phonolite.
( Klingstein. (Veuner. )
Telles sont les principales variétés de l’espèce du Pétrosilex.
Tous les échantillons de cette pierre , que
Dolomieu connoissoit, et que j’ai vus, peuvent assez
bieLne s ’gyi srsaepmpeonrtt edr.u Pétrosilex est encore pour nous un Gissement.
caractère qui peut lever bien des doutes. Cette pierre
appartient exclusivement aux terreins primitifs ; tantôt
elle s’y trouve en grandes masses, et se présente en couches
étendues, qui forment des montagnes; tantôt elle
entre dans la composition des roches ; elle en est presque
toujours la base, c’est-a-dire , la partie dominante,
celle qui semble envelopper les autres.
Les bancs que forme le Pétrosilex, sont ordinairement
assez droits, mais d’ailleurs très-inclinés et même
presque perpendiculaires.
La base des porphyres rouges , verts, &c., est un
Pétrosilex. Celle de plusieurs porphyres noirs jiaroît
appartenir à une autre espèce de pierre. Souvent les
cristaux de felspalh, disséminés dans cette pâte, ont eux-
mêmes la texture compacte et la cassure cireuse des Pétrosilex.
On trouve des Pétrosilex et des roches à base de Pétrosilex
dans toutes les chaînes de montagnes primitives.
On cite dans les Vosges, des montagnes entières
composées de cette pierre , que des Minéralogistes ont
d ’abord prise pour du quartz.
Nous avons averti , en commençant cet article, que Annotation
les Minéralogistes n’éloient point d’accord sur la déler