Le docteur Kennedy dit avoir trouvé dans les Basaltes
des rochers d’Edimbourg , une Mésotype zeolithe
tellement phosphorescente, qu’elle donne une tramee
de lumière en la touchant avec le doigt dans l’obscurité.
2. M é s o t y p e L a u m o n i t e '. Elle est tellement friable,
qu’on ne peut la conserver en masse. Elle se délite
au contact de l’a ir, en petits fragmens prismatiques,
mais sillonnés et irréguliers, qui sont d’un blanc opaque
laiteux un peu nacré.
M. Gillet-Laumont a découvert cette Mésotype dans
la mine de plomb de Huelgoet en Bretagne, ou elle ta-
pissoit les parois des filons. Elle a d’ailleurs les caractères
essentiels de la Mésotype.
3. M é s o t y p e C r o c à l i t e 2. Nous réunirons sous cette
dénomination les Mésotypes rouge-de-brique, ou rouge-
orangées , qui ont, comme les Mésotypes blanches, une
texture radiée, une dureté assez considérable, mais qui
n’ont point la texture feuilletée et l’aspect nacré des stil-
bites. Elles se trouvent en rognons plus ou moins volumineux
dans les cavités des cornéennes des pays que l’on
regarde comme volcaniques. Cette variété de Mésotype
est encore peu connue , et par conséquent mal déterminée.
Nous citerons comme exemples, — celle de
Felvalza eu Transilvanie, décrite par Estner ; elle est
en petits globules, d’un rouge assez vif, dans une amyg-
daloïde à base de cornéenne. — Celle de Schio dans le
Vicentin ; elle est moins rouge que la précédente, mais
"se trouve en masses plus volumineuses -, elle a aussi pour
gangue une cornéenne. — Celle d’Edelfors en Suède 3. I I
I L a u m o n i t e . Wern. — Zéolithe efllorescente. Haut.
% Crocalit, Estner , tome z , page ƒ/<>.
* Zéolithe ronge d’Edelfors. Ha ü y .
II ne faut pas confondre cette pierre avec l’oedelite de M. Kirwan ,
puisque ce minéralogiste, qui les a vues toutes deux, a su les distinguer.
Nous n’osons cependant pas assurer ni que cette pierre soit
réellement distincte de l’ædelite, ni même qu’elle se rapporte à
se présente en massps lerreuses, tendres, couleur de brique
; elle se fond en un émail demi-transparent et bul-
leux , et forme avec l’acide nitrique, une gelée qui se
résoud en eau au bout de quelques heures, ( H a ü y . )
La Mésolype se trouve dans les cavités de diverses
roches ; tantôt elle remplit complètement ces cavités
sous la forme de noyaux globuleux, mais irréguliers,
striés du centre à la circonférence ; tantôt elle les tapisse
seulement de cristaux prismatiques, qui offrent les
formes indiquées plus haut.
Les roches qui la renferment, appartiennent en général
aux pays regardés comme volcaniques. Ce sont les
basaltes , certaines amygdaloïdes à base de cornéenne,
quelques porphyres schisteux. La Mésotype est accompagnée
de chaux carbonatée spathique , de chaux car-
bonatée brunissante ou de silex calcédoine. On assure
que celle d’Islande contient quelquefois de l’argent
natif.
On croit avoir remarqué deux faits généraux relatifs
au gissement des Mésotypes zéolithes.
i°. Les Mésolypes que l’on trouve dans les pays évidemment
volcaniques, ne se rencontrent jamais dans les
laves nouvelles. Ainsi on n’en voit point dans les produits
du Vésuve , et on ne les observe à l’Etna que dans
les basaltes qui forment la base de ce volcan , et qui
sont d’une formation beaucoup plus ancienne que les
produits actuels.
2°. On croit avoir observé aussi que les Mésotypes ne
se trouvent que dans les roches volcaniques qui ont été
sous l’eau : on va même plus loin , car on assure que lés
basaltes seuls en contiennent, quelle que soit d’ailleurs
l’origine qu’on attribue à ces roches. Ainsi les Mésotypes
sont abondantes dans les basaltes de la chaussée
l'espèce de la Mésotype. Il paroîtroit que celle que M. Haüy a décrite
est bien une Mésotype ; tandis que celle de Deborn, qui est composée
de feuillets luisans, est une stilbite.
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