Caractères*
Caractères.
trente secondes, et on a par ce procédé des Emerils de
diverses grosseurs.
JL Emeri! est employé avec de l’eau pour le travail
des pierres, et avec de l’huile pour celui des métaux.
? 5o' E s p . DIASPOEE. H a ü y .
C e t t e pierre, encore fort rare, est en masse composée
de lames légèrement curvilignes, d’un gris nacré
assez éclatant, et faciles à séparer les unes des autres, Si
on expose un fragment de Diaspore à la flamme d’une
hougie, il pétille et se disperse en une multitude de
paillettes brillantes. C’est une propriété qui ne se trouve
que dans la gadolinite et le Diaspore, et qui caractérise
ce dernier d’une manière remarquable.
Cette pierre raye le verre par ses angles. Sa pesanteur
spécifique est de 3,432.
M. Vauquelin ayant analysé le Diaspore, l’a trouvé
composé d’alumine, 0,80 , de fer, o,o3 , d’eau, 0,17.
Il paroît que la présence de l’eau est la cause de la
décrépitation que cette pierre éprouve par l’action du
feu.O
n doit la connoissance du Diaspore à M. Lelièvre ;
mais on ne sait encore rien ni sur son gissement, ni sur
le lieu où on l’a trouvé.
La gangue des échantillons connus est une roche ar-
gilo-ferrugineuse.
1 5 iS E s p . W A V ELLITE j.
L a texture de ce minéral est fibreuse et rayonnée;
on le trouve aussi en petits prismes, irrégulièrement 1
1 Hops nous sommes empressé d’adopter le nom de wavellite
que le Dr. Babington donne à ce minéral, parce que c’est un hommage
rendu au naturaliste qui l’a découvert, et qu’il ne peut guère y
avoir de raison pour changer ce nom ; il doit être préféré à celui d\hy~
dragillite que l’on propose déjà. Si on adoptoit ce dernierjoorn, beaucoup
trop significatif, chaque minéralogiste ferait ses observations
pour prouver que s | signification est on trop vague, ou trop précise,
ou inexacte, chacun lui donneroit un nom à sa manière, et bientôt i!
faudroit ajouter à l’étude de ce minéral celle de sa synonymie.
disposés, et d’une forme indéterminable. Il se présente
plus ordinairement, en petites masses hémisphériques
groupées. Quoique son tissu soit lâche, ses fragmens
sont assez durs pour rayer l’agate. Le Wavellile a un
lustre soyeux ; sa couleur est le blanc , quelquefois
nuancé de gris ou de verdâtre, fl est tantôt transparent,
tantôt à peine translucide.
Il n’est ni électrique, ni phosphorescent par chaleur;
il devient opaque , et perd sa dureté par l’action du chalumeau,
sans se fondre. On a évalué sa pesanteur spécifique
à 2,70 environ.
Lorsque le Wavellite est pur, il se dissout complètement
et sans effervescence, dans les acides minéraux
et dans les lessives alcalines , à l’aide de la chaleur.
Il perd plus du quart de son poids au feu, et acquiert
la propriété de happer fortement à la langue. Il donne
par la distillation à une forte chaleur, de l ’eau pure qui
a une odeur un peu empyreumaticjue.
M. Davy a analysé ce minéral remarquable avec toute
l’attention qu’on a le droit d’attendre de lui. Il a conclu
de ses analyses répétées de diverses manières , que
le ~W avellite etoit compose de 0,70 d’alumine, et de
o,3o d’eau , en faisant abstraction d’un peu de chaux ,
de fer ou de manganèse , qui souillent accidentellement
les échantillons opaques ou colorés. L ’eau obtenue étoit
un peu acidulé, mais l’acide qu’elle contenoit ne pou-
voit être rapporté à aucun des acides minéraux connus.
Le Wavellite se rapproche par sa composition , du
Diaspore , mais il paroît en différer et par les proportions
de ses principes, et par ses caractères physiques.
C’est à M. le docteur Wavell qu’on doit la connois- L;eu
sance de cette nouvelle espèce; elle remplit quelquesetsissement'
cavités , et forme des veines dans une masse de schiste
tendre, argileux, d’une carrière de Barnstaple dans le
Devonshire.
M. Davy a examiné un minéral de Saint-Austle en