54' E s p , D I A L t A G E . Ha ü y . *
Caractère.«. C e t t e pisrre, qui a quelques ressemblances extérieures
aveci pr felspath , se divise facilement en lames
souvent rhomboïuufÿi, d’un poli vif dans un seul sens,
tandis qu elle n’offre que des cassures ternes et raboteuses
dans tous les sens, qui coupent le plan de ces
lames. Elle se fond assez difficilement au chalumeau ,
en un émail gris comme le felspath , mais elle est bien
moins dure que cette pierre, puisqu’elle se laisse facilement
rayer par l’acier, et qu’elle raye à peine le verre. Sa
pesanteur spécifique égale 3.
La Diallage a encore quelque ressemblance avec l* *am-
pbibole; mais on doit faire remarquer avec M, Haüy ,
que l’amphibole a deux joints d’un égal éclat, et tend
plutôt à se diviser en prisme à quatre pans, qu’en
lames. D ’ailleurs l’amphibole est aussi plus dur que la
Diallage.
M. Vauquelin a trouvé dans ce minéral, o,5o de silice,
0,21 d’alumine, 0,06 de magnésie, o ,i3 de chaux,
et de o,o5 à 0,14 de fer, ou du chrome, selon les
variétés de couleurs très-distinctes que présente cette
pierre.
Variétés. <1. Diallage vbrte. H a ü y - Elle est d’un vert brillant
, quelquefois nacré ou satiné, mais toujours opaque.
Elle est colorée par l’oxide de chrome , et contient
environ 0,08 de cet acide métallique, et à-peu-près o,oi
d’oxide de cuivre.
On l’a trouvée près de Turin , au pied de la montagne
de Musinet; — sur la côte de Gênes; — sur les
bords du lac de Genève, dans des cailloux roulés composés
du jade de Saussure ; — en Corse ; elle fait partie
d’une roche composée de pétrosilex vert et de felspath ;
elle forme dans cette roche taillée et polie, des taches
* S m a r a g d i t e . S a u s s u r e . — E m e r a u d i t e . H a u b e n t o n ,«
Diallage. B rjQ,Cj%%
d un beau vert satiné ; on la connoît, dans les arts, sous
le nom de vert de Corse.
2. D ial lage ch ato yan te . H a ü y . 1 Celte variété a souvent
l’aspect brillant et miroité de certains métaux.
Ses facettes brillantes sont ordinairement disposées sur
un même plan, en sorte qu’elles paroissent toutes a la
fois ou disparoissent totalement , selon l’inclinaison
sous laquelle on regarde l’échantillon. Ses couleurs sont
le gris satiné métallique, et le vert bouteille foncé.
La Diallage chatoyante a presque toujours pour gangue
une serpentine brune, mêlée de vert. Comme elle
a été souvent confondue avec la variété suivante , nous
ne pouvons indiquer avec sûreté les lieux où on trouve
particulièrement celle dont il est question ici.
Cette variété a été analysée par M. Drappier : elle
contient 0,4* de silice , 0,29 de magnésie , o,o3 d’alumine,
0,01 de chaux, 0,14 de fer oxidé, et 0,10 d’eau a.
3. D ial la g e m é t al lo ïd e ! H a ü y . 3 Cette variété a la
texture plus sensiblement feuilletée que la précédente ;
elle est d’un jaune de laiton plus ou moins doré , et
passe au jaune de bronze. Quoiqu’elle ait le brillant
presque métallique , elle est cependant moins éclatante
que la Diallage chatoyante dans le sens du plan des lames.
Elle ne passe pas subitement, comme celte dernière
, de l’éclat le plus vif au terne le plus absolu par un
léger changement de position. Elle est ordinairement
disséminée en petites masses parallélipipédiques dans
une roche de serpentine.
La Diallage métalloïde a été trouvée en France, au
1 Schillerspath et schillerstein, W^ERNER. — Spath chatoyant.
B r o c h a n t .
*■ Les résultats de cette'analyse sont très - différens de ceux q u i
ont été donnés par M M . Heyer et Gnielin; mais ces chimistes ont-ils
analysé la même pierre;?
* B r o n z i t e e t P-i s t a z i t e d e q u e lq u e s min é r a lo g i s t e s a l l e man
d s ?