
 
        
         
		Caractères. 
 Variétés. 
 Gissement 
 général. 
 taux,  notamment  dans  celles  des  varecs,  du  tamarin. 
 et  de certaines  tourbes. 
 Ce  sel,  auquel  les  anciens  minéralogistes  n’avoient  
 fait  aucune attention , est donc  beaucoup  plus  commun  
 dans  la  nature  qu’on  ne  le  pen soit,  et  dans  un  grand  
 nombre  de  cas,  le  froid  paraît  favoriser sa  formation. 
 Il n’est d’usage qu’en médecine, comme  purgatif. 
 a '  E s p .   S O U D E   MU R I  A X E E .   H a u p .  * 1  
 ■ vulgairement  Sel Hiat’lD. 
 L a  saveur  salée, agréable  et  tres-connue  de  ce  sel,  
 est  le  meilleur  caractère  qu’on  puisse  donner  pour  le  
 distinguer des  autres  sels;  ce caractère convient à  toutes  
 ses  variétés,  et  les  fera  reconnoitre  facilement,  quelle  
 que  soit  la  forme  sous  laquelle elles  se présentent. 
 Lorsque  le  Sel marin  est  cristallisé,  et  on  le  trouve  
 fréquemment  dans  cet  état,  sa  forme  ordinaire  est  le  
 cube  ;  c’est  aussi  sa  forme  primitive.  Sa  cassure  est  
 vitreuse, souvent îamelleuse ;  sa  texture  est  quelquefois  
 fibreuse. 
 Il  est  dissoluble  dans  l’eau  ,  mais  l’eau  chaude  n’en  
 dissout pas plus que l’eau  froide. — Jeté sur les charbons  
 ardens,  il  décrépite.  Il  est  composé  d’acide muriatique  
 o,33,  de  soude o,5o ,e l d’eau  0,17.  (Kmw.) 
 Ce  sel  présente  peu  de  variétés;  il  est  souvent  transparent  
 et  limpide,  quelquefois  seulement  translucide.  
 Ses  couleurs  varient  du  rouge  au  bleu ,  au  violet,  au  
 brun, et même au  vert;  il est  souvent souillé d’argile. 
 La Soude muriatée est unedes subslancesleplus abondamment  
 répandues  dans  la  nature  ;  elle  s’y  trouve  
 dans deux états différens : tantôt en masse solide, souvent  
 très-volumineuse  ,  ayant  tous  les  caractères  que  nous  
 venons d’indiquer ; elle porte alors le nom de sel gemme*:  
 tantôt dissoute dans les eaux  de certaines fontaines et de 
 1  Natürlicher kochsal^,  le  Set  de  cuisiae.  Br o c h .  
 *■  Steinsall,  le  Sei de picire.  B r o ch . 
 plusieurs lacs ;  elle  se  trouve  enfin  dans  l’eau  de toutes  
 les mers 
 La  mer  est,  comme  l’observe M.  Kirwan,  la  mine  
 de  Sel  la  plus  abondante,  puisque  la  trentième  partie  
 de  celte  énorme  masse  de  liquide  est  de  sel marin ;  il  
 paroit  que  ce  sel  y  est  assejg  également  répandu,  car  le  
 maximum  de  sa  proportion  dans  cette  eau,  est de 0,04  
 et  le minimum  de  o,o3  2. 
 Les  circonstances  qui  accompagnent  dans  ses  gisse-  
 mens  la  Soude muriatée  dissoute  ou  solide,  présentent  
 les faits de la Géologie les plus intéressans par leur généralité  
 et par leur importance. 
 Les fontaines salées sont  toujours accompagnées d’argile  
 ( S t r u p e  ) ; elles existenl souvent dans des pays où on  
 11e  connoît point de mines de  Sel gemme;  outre le mu-  
 riate  de  soude, elles  contiennent aussi d’autres sels, notamment  
 de la  chaux sulfatée,  de  la  soude  sulfatée,  &c.  
 On  a  remarqué  qu’après  les  grandes  pluies,  elles  augmentaient  
 non-seulement en quantité, mais aussi qu’elles  
 éloient plus  fortes  de Sel,  ce qui  fait supposer que le  Sel  
 est tout formé dans  le lerrein d’où elles sortent. 
 II  y  a  des  sources  qui  paraissent  suivre les  variations  
 du  baromètre,  c’est-à-dire  qu’elles  produisent  plus  ou  
 moins  de  Sel,  selon  que la  pression de  l'atmosphère  est  
 ou  plus  ou  moins  forte ;  d’autres tarissent par un grand  
 froid,  et  augmentent  par  la  chaleur,  sans  que  la pluie  
 ou la  sécheresse  influent sur ces différences. 
 On  ne  connoît encore  ni sel  ni  fontaines  salées dans  
 les  terrains  de  cristallisation  ou  primitifs ;  elles  sortent  
 même  plus  ordinairement  des  terrains de  transport  que  
 des terrains de  sédiment proprement dits. 
 Cependant  les mines de Soude muriatée et les sources  
 salées  ne  sont  jamais  très-éloignées  des  hautes  chaînes  
 primitives,  c’est  presque toujours  à leur pied  qu’on  les 
 1  Sec sali,  le  Sel  de mer.  B r o c  H. 
 1  Nous tr  itérons  dans  la seconde partie de  cet  ouvrage,  de  ce qui  
 est  relatif à la  salure  de  l’eau  de  la mer.