clans les fissures ou dans les autres cavités des filons. 11
forme quelquefois aussi des filons à lui seul. Le Felspalh
qui se trouve en veines ou en couches minces dans les
roches de gneisse , dans les g r u n s t e i n , dans les micaschistes
, Scc. prend souvent un aspect grenu qui le
rendroit méconnoissable si oiï ne recourôit aux caractères
tirés de la dureté , de la fusibilité , &c.
Le Felspalh ne forme jamais à lui seul des montagnes
entières, et il est même douteux qu’il se trouve en
couches proprement dites. Celui que l’on a cru remarquer
ainsi, est presque toujours une roche composée
de Felspath et d’un peu de quartz , car cette pierre et le
mica accompagnent ordinairement le Felspalh.
Quoique le Felspalh soit fort rare dans les terreins
de sédimens, il s’y rencontre cependant quelquefois.
M. Brochant a vu du Felspalh en petits cristaux dans
une pierre calcaire compacte évidemment stratifiée, au
col du Bon-Homme , près de Chamouny , dans les
Alpes de la Savoie *.
Le Felspalh se voit aussi dans beaucoup de produits
des volcans ; il donne aux laves dans lesquelles il se
trouve , l’apparence granitique ou porphyritique.
Le Felspalh est une des pierres qui se décomposent
naturellement avec le plus de facilite , et dont la décomposition
soit la plus évidente. Il se réduit en une matière
blanche , pulvérulente , qui peut se pétrir avec
l’eau, et qui présente alors la plupart des caractères argileux.
Cette espèce d’argile, que l’on nomme kaolin , et
que nous décrirons sous ce nom, est la base de la porcelaine
dure. Elle diffère essentiellement du Felspalh,
non-seulement par sa consistance , mais aussi par son
infusibilité. Le kaolin conserve souvent la texture du
Felspalh; on y retrouve même cette pierre dans tous les.
1 11 me semble que cette pierre calcaire peut être regardée comme
primitive ou de transition , c’est-à-dire d'une époque antérieure à>
l'existence des corps organisés»
A N D A L O U SI. T E . 3UJ
degrés de décomposition. Celle observation ne laisse
aucun doute sur la transformation du Felspalh en
kaolin.
Le Felspath communique aux roches dans lesquelles
il entre, sa tendance à la décomposition. On doit remarquer
que les porphyres sont presque toujours décomposés
à leur surface , et on doit observer aussi que
le kaolin n’est pas le résultat de la décomposition d’une
pierrfe uniquement composée de Felspath , mais d’une
roche qui renfermoit une grande quantité de quartz,
que l’on retrouve encore dans le kaolin brut.
Le Felspath est quelquefois magnétique et même ai-
mantaire. M. Ingversen a trouvé au Hartz, près des rives
du Barenberg, au couchant de Schirke, des granités
dont le Felspath rougeâtre présentoil des pôles magnétiques,
lorsqu’après l’avoir réduit en petits fragmens, on
le faisoit flotter sur l’eau. ( G i l l e t . Bull, des Se. n° 7.)
i4e E s p . A H D A L O U S I T E . B e l a u é t h . 1
C e t t e pierre a la cassure longitudinale lamelleuse ,
et la cassure transversale un peu écailleuse. Les échantillons
que l’on en a vus n’ont aucun éclat; ils sont
d’une teinte rougeâtre saie ou violette, et à peine translucides.
L ’Andalousite est d’une dureté presqu’égale à
celle du corindon , et elle est absolument infusible.
Ces deux caractères l’éloignent beaucoup du felspath,
auquel on l’a comparée ; mais sa structure et sa composition
l’en rapprochent , et M. Haiiy soupçonne
même, d’après l’inspection de quelques échantillons,
qu’elle appartient à cette espèce. Sa pesanteur spécifique
de 3,165 , est plus forte dans le rapport de 6 à 5.
M. Vauquelin, qui vient d’analyser cette pierre , y a
trouvé environ 0,62 d’alumine, o,38 de silice, 0,02 de
fer, et 0,08 de potasse.
1 F e lsp a th a p y r e . Ha 'ùy . — S t a n z a î t e . Fl v r l . —< M i c a f h y x -
X.1T E . B RU K N MRS.
Caractères«.