ex arboribusfoetutn fruüumve producunt, ipfum deinde decer-
punt, Ir in matricem velut agrum infpargunt: bine animalia
primitm ralia, ut nec propter parvuatem videantur, necdum
appareant formata, concipiunt : mox quoe conflaverant,.expli-
cant, ingentia in tirs enutriunt, detnhm edueunt ht lucem r
animalmmque generationem perficiunt. Hippocrate dans fon
traité de Diana, paroît infinuer aufli que les femencesd’a-
nimaux font remplies d’animalcules, Dérnocrite parle de
certains vers qui'prennent la figure humaine, Ariftote dit
que les premiers hommes fortirent de la terre fousla forme
de vers; mais1 ni l’autorité de Platon, d’Hippocrate, de
Dérnocrite & d’Ariftote, ni l’obfervation de Dalenpatius
ne feront recevoir cette idée que ces vers, lpermatiques
font de petits hommes cachez fous une enveloppe, car
elle eft évidemment contraire à l’expérience & à toutes
les autres obfervâtions.
Valifnieri & Bourguet, que nous avons citez, ayant fait
enfemble des obfervâtions fur la femence d’un lapin, y
virent de petits vers dont l’une des extrémités étoit plus
grofle que l ’autre, iis étoient fort vifs, ils partoient d’un
endroit pour aller à un autre, & ffappoient la liqueur de
leur queue ; quelquefois ils s’élevoient, quelquefois ils
s’abailfoient, d’autres fois ils fe tournoient en rond & fe
côntournoient comme des ferpens; enfin , dit Valifnieri,
je reconnus clairement qu’ils étoient de vrais animaux, e
gh rieonobbi, e gli giudicai Jèriza dubitamento dlcurio.per
veri, verijjimi, aràveriffimi vertni. V. opéré del Gav. Valifnieri,
torti; 2 , pag, 10f , i a. col, Ç e t Auteur qui' étoit
prévenu du lÿftème des oeufs, n’a pas laifle d’admettre les
vers fpermatiques éc de les reconnaître, comme l’on voit,
pour de vrais animaux.
M . Andry ayant fait des obfervâtions for ces vers fper-
matiques de l’homme, prétend qu’ils ne fe trouvent que
dans l’âge propre à la génération, que dans la première
jeuneffe & dans la grande vieillefle ils n’exiftent point,
que dans les fujets incommodez de maladies vénériennes
on n’en trouve que peu, & qu’ils y font languiflans & morts
pour la plupart, que dans les parties de la génération des
impuiflans on n’en voit aucun qui foit en vie ; que ces
vers dans l’homme ont la tête, c ’e ft-à -d ire , l’une des
extrémités, plus grade, par rapport à l’autre extrémité,
qu’elle ne l ’eft dans les autres animaux ; c e qui s’accorde,
.dit-M, avec la figure du foetus & de l ’enfant, dont la tête
en effet eft beaucoup plus grofle, par rapport au corps,
que-celle des adultes , & il ajoute que les gens qui font
tro p d ’ufage des femmes, n’ont ordinairement que très-
peu ou point du tout de ces animaux.
Leeuwenhoek, Andry & plufieurs autres s’opposèrent
donc de toutes leurs forces au fyftème des oeufs ; ils avoient
découvert dans ia femence de tous les mâles des animalcules
vivans, ils prouvoient que ces animalcules ne pou-
voient pas être regardez comme clés habitans de cette
liqueur, puifque leur volume étoit plus grand que celui
de la liqueur même, que d’ailleurs on me trouvoit rien
de femblable ni dans le fang, ni dans les autres liqueurs
du corps des animaux ; ils difoient que les femelles ne