étoient dans i’état ordinaire ; & ayant difféqué plufieurs
autres truies pleines, il obferva que le nombre des corps
glanduleux étoit toujours plus grand que celui des foetus
ce qui confirme ce que nous avons dit au fujet des observations
de Graaf, & nous prouve qu’elles ne font point
exactes à cet égard, ce qu’il appelle follécules de l’ovaire
n’étant que les corps glanduleux dont il eft ici queftion,
& leur nombre étant toûjours plus grand que celui des
foetus. Dans les ovaires d’une jeune truie qui n’avoit que
quelques mois, les tefticules étoient d’une groffeur convenable
, & femez de véficules affez gonflées ; entre ces
véficules on voy.oit la naiflan.ce de quatre corps glanduleux
dans l’un des tefticules, & de fept autres corps glanduleux
dans l’autre tefticule.
Après avoir fait ces obfervations fur les tefticules des
truies, Valifnieri répéta celles de Malpighi fur les tefticules
des vaches, & il trouva que tout ce qu’il avoit dit étoit
conforme à la vérité, feulement Valifnieri avoue qu’il n’a
jamais pû trouver l’oeuf que Malpighi croyoit avoir aperçu
une fois ou deux dans la cavité intérieure du corps glanduleux,
& les expériences multipliées que Valifnieri rapporte
fiir les tefticules des femelles de plufieurs efpèces
d ’animaux, qu’il fàifoit à deffein de trouver l ’oeuf, fans
jamais avoir pû y réuffir, auraient dû le porter à douter
de l ’exiftence de cet oeuf prétendu ; cependant on verra
que, contre fes propres expériences, le préjugé où il étoit
du lÿftème des oeufs, lui a fait admettre l’exiftence de cet
oeuf, qu’il n’a jamais vu Ôc que jamais perfonne ne verra.
On
On peut dire qu’il n’eft guère polfible de faire un plus
grand nombre d’expériences, ni de les faire mieux qu’il
les a faites ; car il ne s’eft pas borné à celles que nous
venons de rapporter, il en a fait plufieurs fur les tefticules
des brebis, & il obferve comme une chofe particulière
à cette elpèce d’animal, qu’il n’y a jamais plus de corps
glanduleux fur les tefticules, que de foetus dans la matrice;
dans les jeunes brebis qui n’ont pas porté, il n’y a qu’un
corps glanduleux dans chaque tefticule, & lorfque ce corps
eft épuifé, il s’en forme un autre, & fi une brebis ne porte:
qu’un feul foetus dans fa matrice, il n’y a qu’un feul corps
glanduleux dans les tefticules, fi elle a deux foetus, elle a
suffi deux corps glanduleux; ce corps occupe la plus grande
partie du tefticule, & après qu’il eft épuifé & qu’il s’eft
évanoui, il en pouffe un autre qui doit fervir à une autre
génération.
Dans les tefticules d’une âneftfe il trouva des véficules
greffes comme de petites cerifes, ce qui prouve évidemment
que ces véficules ne font pas les oeufs, puifqu’étant
de cette groffeur, quand même elles pourraient fe détacher
du tefticule, elles ne pourraient pas entrer dans les
cornes de la matrice, qui font dans cet animal trop étroites
pour les recevoir.
. Les tefticules des chiennes, des louves & des renards
femelles ont à l’extérieur une enveloppe ou une efpèce
de capuchon ou de bourfe produite par l’expanfion de la
membrane qui environne la corne de la matrice. Dans
une chienne qui commençoit à entrer en chaleur, 6c que
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