une aflez bonne quantité de liqueur féminale dans ce corps
glanduleux, dont la fente pénétrait dans une cavité profonde
de près de trois lignes.
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Ayant enfuite examiné l’autre tellicule, j’y trouvai un
corps glanduleux dans fon état d’accroilfement, mais ce
corps n’étoit pas mûr , il n’y avoit point de fente a l’exte-
rieur, il étoit bien plus petit & bien moins rouge que le
premier, & l ’ayant ouvert avec un fcalpel, je n’y trouvai
aucune liqueur, il y avoit feulement une efpèce de petit
pli dans l’intérieur, que je jugeai être l ’origine de la cavité
qui doit contenir la liqueur. C e fécond tellicule avoit
quelques véficuleslymphatiquestrès-vifibles a l extérieur:
je perçai l ’une de ces véficules avec une lancette, & il
en jaillit une liqueur claire & limpide que j’obfervai tout
de fuite au microfcope ; elle ne contenoit rien de fem-
blabie à celle du corps glanduleux, c’étoit une matière
claire, compofée de très-petits globules qui étoient fans
aucun mouvement; ayant répété fouvent cette obfervation,
comme on le verra dans la fuite, je m’alfurai que cette
liqueur que renferment les véficules n’ell qu’une efpèce de
lymphe qui ne contient rien d’animé, rien de femblable
à ce que l’on voit dans la femence de la femelle, qui fe
forme & qui fe perfectionne dans le corps glanduleux.
X X V I I I .
Quinze jours après je fis ouvrir une autre chienne qui
étoit en chaleur depuis fept ou huit jours, & qui n’avoit
pas été approchée par le mâle, je fis chercher les telti-
cules, ils font contigus aux extrémités des cornes de la
matrice ; ces cornes font fort longues, leur tunique extérieure
enveloppe les telticules, & ils paroilfent recouverts
de cette membrane comme d’un capuchon. Je trouvai fur
chaque tellicule un corps glanduleux en pleine maturité ;
le premier que j’examinai étoit entr’ouvert, & il avoit un
conduit ou un canal qui pénétrait dans le tellicule, & qui
étoit rempli de la liqueur féminale ; le fécond étoit un peu
plus proéminent & plus gros, & la fente ou le canal qui
contenoit Ialiqueur,étoitaudelTous du mamelon qui lortoit
au dehors. Je pris de ces deux liqueurs, & les ayant comparées,
je les trouvai tout-à-fait femblables; cette liqueur
■ féminale de la femelle ell au moins aufli liquide que celle
du mâle, ayant enfuite examiné au microfcope ces deux
liqueurs tirées des deux tellicules, j’y trouvai (Planchey ,
figure 2 1 .) les mêmes corps en mouvement, je revis à
loifir les mêmes phénomènes que j’avois vûs auparavant
dans la liqueur féminale de l’autre chienne, je vis de
plus plufieurs globules qui fe remuoient très-vivement,
qui tâchoient de fe dégager du mucilage qui les envi-
ronnoit, & qui emportoient après eux des filets ou des
queues , il y en avoit une auffi grande quantité que dans
la femence du mâie.
X X I X .
J ’exprimai de ces deux corps glanduleux toute la liqueur
qu’ils contenoient, & l’ayant ralfemblée & mife
Ce iij