communication d’un autre individu pour fe reproduire ;
car les liqueurs féminales des deux sèxes contiennent
toutes ies molécules néceffaires à la reproduction ; mais
il faut quelque chofe déplus pour que cette reproduction
fe fade en effet, c ’eft le mélange de ces deux liqueurs
dans un lieu convenable au développement de ce qui
doit en réfulter, & ce lieu eft la matrice de la femelle.
Il n’y a donc point de germes préexiflans, point de
germes contenus à l’infini les uns dans les autres, mais il
y a une matière organique toûjours aCtive, toujours prête
à fe mouler, à s’affimiler & à produire des êtres fembla-
bles à ceux qui la reçoivent : les efpèces d’animaux ou
de végétaux ne peuvent donc jamais s’épuifer d’elles-
mêmes, tant qu’il fubfiftera des individus l ’elpèce fera
toujours toute neuve, elle l ’eft autant aujourd’hui qu’elle
l ’étoit il y a trois mille ans ; toutes fubfifteront d’elles^
mêmes, tant qu’elles ne feront pas anéanties par la volonté
du Créateur.
Au Jardin du Roy, le 2 7 mai 1 7 f d .