parties propres à la génération avec la fécondé femme
qu’avec la première; car lorfque dans 1 inftant de la formation
du foetus les molécules organiques du mâle font
plus abondantes que celles de la femelle, il en réfulte un
mâle, & lorfque ce font les molécules organiques de la
femelle qui abondent le plus, il en refulte une femelle,
& il n’eft point étonnant qu’avec certaines femmes un
homme ait du défavantage à cet égard, tandis qu il aura
de la fupériorité avec d’autres femmes.
C e grand Médecin prétend que la femence du mâle
eft une fécrétion des parties les plus fortes & les plus
effentielies de tout ce qu’il y a d’humide dans le corps
humain, il explique même d’une manière affez fatisfai-
fante comment fe fait cette fécrétion : Venoe & nervi,
dit-il, ab omnï corpore in pudendum vergunt, quibus dum
aliquantulitm teruntur, & calefcunt ac implentur, velue pruritus
incidit, ex hoc toti corpori voluptas ac caliditas acci-
d it; quiun verb pudendum teritur l r homo movetur, humidum
in corpore calefcit ac diffunditur, l r à motu conquaffatur ac
fpumefeit, quemadmodwn alu liumores omnes conquaffati
fpumefeunt.
S ic autem in homine ab humido fpumefeente id quod
robufliffimum eft ac pinguiffimum fecernitur, èr ad medullam
fpinalem venit ; tendunt enim in hanc ex omni corpore vite,
i r diffunduni ex cerebro in lumbos ac in roturn corpus &
in medullam : èr ex ipfa medulla procedunt vite, ut S ad
ipfam humidum perferatur S ex ipfa fecedat ; poftquam
autem ad hanc medullam genitura pervenent, procedit ad
renes, hac enim via tendit per venas : èr f renes fuerint
exulcerati, aliquando etiam fanguis defertur : à rendus
autem tranftper medios tejles in pudendum, procedit autem
non quâ urina, vertmi al'ta ipfi via e(l illi contigua, ère.
Voyez laTraduélion de Fcefius, pag. 129, tom. 1. Les
Anatomiftes trouveront fans doute qu’Hippocrate s’égare
dans cette route qu’il trace à la liqueur féminale, mais
cela ne fait rien à fon fentiment qui eft que la femence
vient de toutes les parties du corps, & qu’il en vient en
particulier beaucoup de la tête, parce que, d it-il, ceux
auxquels on a coupé les veines auprès des oreilles, ne
produifent plus qu’une femence foible & alfez fouvent
inféconde. La femme a auffi une liqueur féminale qu’elle
répand, tantôt en dedans & dans l’intérieur de la matrice,
tantôt en dehors & à l’extérieur, lorfque l ’orifice interne
de la matrice s’ouvre plus qu’il ne faut. La femence dn
mâle entre dans la matrice où elle fe mêle avec celle de
la femelle, & comme l’un & l ’autre ont chacun deux
efpèces de femences, l’une forte & l ’autre foible, fi tous
deux ont fourni leur femence forte, il en réfulte un mâle,
fi au contraire ils n’ont donné tous deux que leur femence
foible, il n’en réfulte qu’une femelle; & fi dans
le mélange il y a plus de parties de la liqueur du père que
de celles de la liqueur delà mère, l’enfànt reffemblera plus
au père qu’à la mère, & au contraire : on pouvoit lui demander
qu’eft-ce qui arrive lorfque l’un fournit fà femence
foible & l ’autre fa femence forte ! je ne vois pas ce qu’il
pourroit répondre ,, & cela feul fuffit pour faire rejeter