étoit moins lent, ils me parurent auffi plus gros, & les
ayant confidérez long-temps, j’en vis qui s’alongeoient &
qui changeoient de figure; j ’introduifis enfuite un ftilet
très - fin dans le petit trou du corps glanduleux, il y pénétra
aifément à plus de quatre lignes de profondeur, &
ayant ouvert le long du flilet ce corps glanduleux, je
trouvai la cavité intérieure remplie de liqueur, elle pouvoit
en contenir en tout deux grades gouttes. Cette liqueur
m’offrit au microfcope les mêmes phénomènes, les mêmes
globules en mouvement, mais je ne vis jamais dans cette
liqueur, non plus que dans celle que j ’avois obfervée
auparavant, art. X X X V I , ni filamens, ni filets, ni queues
à ces globules. La liqueur des véhicules que j’obfervai
enfuite ne m’offrit rien de plus que ce que j ’avois déjà
vu les autres fo is , c ’étoit toujours une matière prefque
entièrement tranfjrarente, & qui ne contenoit rien de
mouvant; j’aurais bien defiré d’avoir de la femence de
taureau pour la comparer avec celle de la vache, mais les
gens à qui je m’étois adreffé pour cela, me manquèrent
de parole.
X L I.
On m’apporta encore à différentes fois plufieurs autres
portières de vaches; je trouvai dans les unes les tefticules
chargez de corps glanduleux prefque mûrs, dans les tefticules
de quelques autres je vis que les corps glanduleux
étoient dans différens états d’accroiffement, & je ne
remarquai rien de nouveau, finon que dans deux teffi-
cules de deux vaches différentes je vis le corps glanduleux