l ’aétion du làng menftruel, n’eft pas la caufe unique de
l ’accouchement, .& que l ’aétion propre du foetus ne
laide pas d’y contribuer, puifqu’on a vu des enfans qui fe
font fait jour & font fortis de la matrice après la mort
de la mère, ce qui fuppofe néceffairement dans le foetus
une action propre & particulière, par laquelle il doittoû-
jours faciliter fon exelufion, & même fé la procurer en
entier dans de certains cas.
Les foetus des animaux, comme des vaches , des
brebis, &c. n’ont qu’un terme pour naître ; le temps
de leur féjour dans le ventre de la mère eft toujours le
même, & l’accouchement eft fans hémorragie ; n’en
doit-on pas conclurre que le làng que les femmes rendent
après l’accouchement, eft le làng des menftrues,
& que fi le foetus humain naît à des termes fi différens,
ce ne peut être que par l’aétion de ce lang qui fe fait
fentir lùr la matrice à toutes les révolutions périodiques !
il eft naturel d’imaginer que fi les femelles des animaux
vivipares avoient des menftrues comme les femmes,
leurs accouchemens feroient fuivis d’effufion de làng,
& qu’ils arriveroient à différens termes. Les foetus des
animaux viennent au monde revêtus de leurs enveloppes,
& il arrive rarement que les eaux s’écoulent & que les
membranes qui les contiennent, fe déchirent dans l ’accouchement
, au lieu qu’il eft très - rare de voir fortir
ainfi le lac tout entier dans les accouchemens des femmes
; cela femble prouver que le foetus humain fait
plus d'efforts que les autres pour fortir de fa prifon,
ou bien que la matrice de la femme ne fe prête pas
aulfi naturellement au paffage du foetus, que celle des
animaux, car c ’eft le foetus qui déchire fa membrane par
les efforts qu’il fait pour fortir de la matrice, & ce déchirement
n’arrive qu’à caufe de la grande réfiftance que
fait l ’orifice de ce vifcère avant que de fe dilater allez
pour laiffer paffer l’enfant.