à apercevoir les premiers vertiges d’un nouveau vaifleau
rempli d un lue laiteux. C e réfervoir augmenta, s’étendit,
& le fuc laiteux, ou la femence qu’il contenoit, y
Çtoit répandue aflez abondamment. En examinant cette
femence au microfcope, M. Needhara n ’aperçut dans
cette liqueur que de petits globules opaques, qui na-
geoient dans une efpèce de matière féreufe, fans aucune
apparence de vie ; mais ayant examiné quelque temps
après la laite d’un autre calmar, & la liqueur qu’elle
contenoit, il y trouva des parties organiques toutes formées
dans plurteurs endroits du réfervoir, & ces parties
organiques n étoient autre choie que de petits rertorts
faits en fpirale (a b Fig. i , pl. y .J & renfermez dans
une eipece d etui traniparent. Ces rertorts lui parurent
dès la première fois, auflî parfaits qu’ils le font dans la
fuite, feulement il arrive qu’avec le temps le reflort fe
reiferre & forme une efpèce de v is , dont les pas font
d’autant plus ferrez, que le temps de l ’aétion de c„es
rertorts eft plus prochain. La tête de l’étui dont nous
venons de parler, eft une efpèce de valvule qui s’ouvre en
dehors, & par laquelle on peut faire fortir tout l ’appareil
qui eft contenu dans 1 etui ; il contient de plus une autre
valvule b, un barillet c, & une ffibftance ipongieuiè de.
Ainfi toute la machine confifte en un étui extérieur a
fig .2 . traniparent & cartilagineux, dont l’extrémité fupé-
rieure eft terminée par une tête arrondie, qui n’eft formée
que par l’étui lui-même, qui fe contourne & fait office
de valvule. Dans cet étui extérieur eft contenu un tuyau
traniparent
tranfparent, qui renferme le reflort dont nous avons parlé,
une foupape, un barillet, & une fubftance ipongieufe; la
vis occupe la par-tie fupérieure du tuyau & de l ’étui, le
pifton & le barillet font placez au milieu, & la fubftance
ipongieufe occupe la partie inférieure. Ces machines pompent
la liqueur laiteufe, la fubftance ipongieufe qu’elles
contiennent s’en remplit, & avant que l ’animal fraie, toute
ia laite n eft plus qu’un comporté de ces parties organiques
qui ont abiolument pompé & defleché la liqueur laiteufe ;
auffi-tôt que ces petites machines fortent du corps de
l ’animal & qu’elles font dans l’eau ou dans l’air, elles
agiflent ( Planche j , figures 2 l r $ . ) le reflort monte,
fuivi de la foupape, du barillet & du corps ipongieux qui
contient la liqueur, & dès que le reflort & le tuyau qui
le contient, commencent à fortir hors de l’étui, ce reflort
fe plie, & cependant, tout l ’appareil qui refte en dedans
continue à iè mouvoir jufqu’à ce que le reflort, la foupape
& le barillet foient entièrement fortis; dès que cela eft
fait, tout le refte faute dehors en un inftant, & la liqueur
laiteufe qui avoit été pompée & qui étoit contenue dans
le corps ipongieux, s’écoule par le barillet.
Comme cette obfervation eft très-fingulière & qu’elle
prouve inconteftabfement que les corps mouvans qui fe
trouvent dans la laite du calmar, ne font pas des animaux,
mais de Amples machines, des efpèces de pompes, j’ai
cru devoir rapporter ici ce qu’en dit M. Needham, ch. F. *
* Voyez nouvelles Découvertes faites, avec ie microfcope par M.
Needham. Leyde, 1 7^ 7 , pag. y z ,
Tome /ƒ, F f