vivipares, car ils reffembient à une petite grappe de raifin,
les grains font ronds, proéminens en dehors; entre ces
grains il y en a de plus petits qui font de la même efpèce
que les grands, 6c qui n’en diffèrent que parce qu’ils ne
font pas arrivez à leur maturité : ces grains ne paroiffent
pas être enveloppez d’une membrane commune, ils font,
d it - il, dans les truies, ce que font dans les vaches les
corps jaunes que Malpighi a obfervez ; ils font ronds,
d’une couleur qui tire fur le rouge , leur ftirface eft
parfemée de vaiffeaux fanguins comme les oeufs des ovipares
, 6c tous ces grains enfemble forment une malfe
plus grolfe que l’ovaire. On peut, avec un peu d’adreffe
6c en coupant la membrane tout autour, féparer un à un
ces grains, 6c les tirer de l ’ovaire, où ils lailfent chacun
leur niche.
Ce s corps glanduleux ne font pas abfolument de la
même couleur dans toutes lés truies , dans les unes ils
font plus rouges, dans d’autres ifs font plus clairs, 6c il y
en a de toute grolfeur depuis la plus petite jufqn’à celle
d ’un grain de raifin; en les ouvrant on trouve dans leur
intérieur une cavité triangulaire, plus ou moins grande,
remplie d’une lymphe ou liqueur très-limpide, qui fe
caille par le feu, 6c devient blanche comme celle qui eft
contenue dans les véficules. Valifnieri efpéroit trouver
l ’oeuf dans quelques-unes de ces cavités, 6c fur-tout dans
celles qui étoient les plus grandes, mais-il ne le trouva
pas, quoiqu’il le cherchât avec grand foin, d’abord dans
tous les corps glanduleux des ovaires de quatre truies
différentes, 6c enfuite dans une infinité d’autres ovaires
de truies 6c d’autres animaux, jamais il ne pût trouver
,1’oeuf que Malpighi dit avoir trouvé une fois ou deux :
mais .voyons la fuite des obfervations.
A u deffous de ces corps glanduleux on voit les véficules
d e ,l’ovaire qui font .en plus grand ou en plus petit
.nombre, félon 6c à mefure que les corps glanduleux font
plus gros ou plus petits, car à mefure que les corps glanduleux
groffiffent, les véficules diminuent. Les unes de
ces véficules font greffes comme une lentille, 6c les autres
comme un grain de millet; dans les tefticules cruds on
-pourrait en compter vingt, trente, ou trente-cinq, mais
lorfqu’on les fait cuire on en voit un plus grand nombre,
6c elles font fi adhérentes dans l’intérieur du tefticuie, 6c
fi fortement attachées avec des fibres 6c des vaiffeaux
membraneux , qu’il n’eft pas poflîble de les féparer du
tefticuie fans rupture des uns ou des autres.
Ayant examiné les tefticules d’une truie qui n’avoitpas
en core porté, il y trouva, comme dans les autres, les corps
glanduleux, 6c dans leur intérieur, la cavité triangulaire
-remplie de lymphe, mais jamais d’oeufs ni dans les unes
ni dans les autres : les véficules de cette truie qui n’avoit
pas porté, étoient en plus grand nombre que celles des
tefticules des truies qui avoient déjà porté ou qui étoient
pleines. Dans les tefticules d’une autre truie qui étoit
pleine, 6c dont les petits étoient déjà gros , notre obfer-
vateur trouva deux corps glanduleux des plus grands, qui
étoient vuides 6c affaiffez, 6c d’autres plus petits qui