” que ce qui la fait paraître telle , c ’eft que la fubftançe
» Ipongieufe qui eft en dedans du tube, eft rompue &
» feparee en parcelles a peu près égales ; les phénomènes
» fui vans prouveront cela clairement.
» Quelquefois il arrive que la vis & le tube fe rompent
» précifément au delTus du pifton b, lequel refte dans le
» barillet c,fig,3 ; alors le tube fe ferme en un moment &
» prend une figure conique en fe contraélant, autant qu’il eft
« poiïible, par-defliis l ’extrémité de la visf ; cela démontre
» qu’il eft très-élaftique en cet endroit, & la manière dont
» il s accommode à la figure de la fubftançe qu’il renferme,
»lorfque celle-ci fouffre le moindre changement, prouve
qu’il i’eft également par-tout ailleurs. »
M. Needham dit enfuite qu’on ferait porté à croire
que l ’aétion de toute cette machine ferait due au reftort
de la vis, mais il prouve par plufieurs expériences que la
I vis ne fait au contraire qu’obéir à une force qui réfide dans
la partie Ipongieufe ; dès que la vis eft féparée du refte,
elle cefle d’agir & elle perd toute fon activité. L ’auteur
feit enluite des reflexions fur cette fingulière machine.
« Si j avois vu, dit-il, les animalcules qu’on prétend être
» dans la femence d’un animal vivant, peut-être ferois-ie
» en état de déterminer fi ce font réellement des créatures
»vivantes, ou Amplement des machines prodigieufement
» petites , & qui font en mignature ce que les vailfeaux du
calmar font en grand. »
Par cette analogie & par quelques autres raifonnemens
M. Needham conclut qu’il y a grande apparence que les