.« Lorfque les petites machines font, d it-il, parvenues à
» leur entière maturité, plufieurs agiffent dans le moment
» qu’elles font en plein air, cependant la plûpart peuvent
« être placées commodément pour être vues au microfcope
» avant que leur aétion commence ; & même pour qu’elle
» s’exécute il faut humeéter avec une goutte d’eau l’extré-
» mité fupérieure de l’étui extérieur, qui commence alors.
» à fe développer, pendant que les deux petits ligamens.
» ,qui fortent hors de l ’étui, fe contournent & s’entortillent
» en différentes façons. En même temps la vis monte
» lentement, les volutes qui font à fon bout fupérieur, fe-
» rapprochent & agiffent contre le fommet de l’étui t cepen-
» dant celles qui font plus bas, avancent auffi & femblent
» être continuellement fùivies par d’autres qui fortent du
» pifîon ; je dis qu’elles femblent être fuivies,. parce que je
« ne crois pas qu’elles le foient effectivement, ce n’eff
» qu’une fimple apparence produite par la nature du mou-
» vement de la vis. L e pifton & le barillet fe meuvent auffi.
» fiiivant la même direction , & la partie inférieure qui
» contient la femence, s’étend en longueur 6c fe meut en
» même temps vers le haut de l’étui, ce qu’on remarque
» par le vuide qu’elle laiffe au fond. Dès que la vis, avec
» le tube dans lequel elle efl renfermée, commence à pa-
» roître hors de l ’étui, elle fe plie, parce qu’elle efl retenue
» par fes deux ligamens ; 6c cependant tout l’appareil inté-
» rieur continue à fe mouvoir lentement, & par degrés,.
» jufqu’à ce que la vis, le pifton & le barillet foient entière-
» ment fortis : quand cela efl fait, tout le relie faute dehors
en un moment ; le pifton b fe fépare (PL J ,fig . 2 .) du «
barillet c, le ligament apparent, qui eft au deffous de ce «
dernier, fe gonfle, & acquiert un diamètre égal à celui«
de la partie fpongieufe qui le fuit : c e lle -c i, quoique«
beaucoup plus large que dans l ’étui, devient encore cinq «
fois plus longue qu’auparavant; le tube qui renferme le«
tout, s’étrécit dans Ion milieu, & forme ainfi deux efpèces «
de noeuds d, e, (PI. f ,f ig . 2 è r 3 . ) diftans environ d ’un «
tiers de fa longueur, de chacune de fes extrémités; enfuite «
la femence s’écoule par le barillet c, jfig. 2 .) 6c elle eft «
compofée de petits globules opaques, qui nagent dans une «
matière féreufe, fans donner aucun figne de vie, & qui font «
précifément tels que j’ai dit les avoir vus, lorfqu’ils étoient «
répandus dans le réfervoir de la laite *. Dans la figure, «
la partie comprife entre les deux noeuds d, e, paraît être «
frangée; quand on l ’examine avec attention, l ’on trouve«
* Je dois remarquer que M. Needham n’avoit pas alors fuivi ces *
globules allez loin, car s’il les eût obfervez attentivement, ii auroit
fans doute reconnu qu’ils viennent à prendre de la vie, ou plutôt de
l’activité & du mouvement comme toutes les autres parties organiques
des lemences animales ; & de même, fi dans ce temps il eût obfervé
la première liqueur laitëufe dans les vûes qu’il a eues depuis, d’après
ma théorie que je lui ai communiquée, je ne doute pas, & il le croit
lui-même, qu’il auroit vû entre ces globules quelque mouvement
d’approximation , puifque les machines le font formées de FalTeinblage
de ces globules ; car on doit obferver que les reflorts qui font les
parties qui paroifïênt les premières, font entièrement détachez du
vailTeau féminal qui les contient, & qu’ils nagent librement dans la
liqueur, ce qui prouve qu’ils font formez immédiatement de cette
même liqueur.
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