
Les filets ciliaires qui fe répandent fur l’iris y Forment
des lignes blanches qui gagnent en rayonnant
la petite circonférence, Voye\ Ophthal-mi-
q u e ( G a n g l i o n ) .
9 ° . P r o c è s c i l i a i r e s , p r o c e jfu s c i l ia res. ; ra y o n s
fo u s - i r i e n s . Chauffier. On nomme ainfi.des efpèces
de petits corps faillans , vafculormembraneüx, placés
à coté ,le§ uns des autres en rayonnant, de
manière à former un anneau fembîable au difque
d'une fleur radiée, lequel entoure le cryftallin en
manière de couronne placée derrière l'iris 8c Je
cercle ciliaire, dans des ënfoncemens.fpéciaux de
la partie antérieure du corps vitré. Cet anneau, qui
reluire de la réunion des procès ciliaires , eft appelé
Corps c i lia ir e ( co rp s f o u s - i r i e n , Chauiïier).
Le nombre des procès ciliaires varie de foixante
à quatre-vingts, fouvent même il s’élève au-delà.
Chacun d’eux a une longueur d’une ligne 8c demie
environ , mais ils font alternativement plus
longs & plus courts. Ils font triangulaires, très-
pâles & très-minces en arrière; iis' deviennent
plus faillans, plus gros & plus blancs en devant.
Leur bord poftJrieur , concave, eft reçu , à la
cucoufereiice du cryftallin, dans une cannelure
du corps_ vitré; Y antérieur t convexe , eft appliqué
contre le, cercle .ciliaire 8c l ’iris ; Y interne, beaucoup
plus court que les autres , eft libre , Sc me-,
fuie l’efpaçe compris entre le'-'cryftal in 8c la face
poftérieure de l’iris : il eft denticulé ; l’ angle qui-
le termine en arrière n’adhère nullement à la cap-
fule du cryftallin; mais celui qui eft en avant tient
à l’iris par des filets celluleux Sc par des vaifleaux ;
il en part des lignes droites qui convergent vers la ,
pupille fur la face poftérieure de cette membrane.
rar leur extrémité poftérieurè, les procès ciliaires
s’écartent en divergeant, & fe prolongent
fous la forme de ftries plongées dans le fluide,
choroïdien & appliquées fur le corps vitré, de
manière à laifler des traces noires fur la membrane
hyaloide Ou plutôt, fur la rétine , lorfqu’on les a
enlevées. Ces ftries font toujours multiples pour
chaque procès ciliaire, & répondent conftam-
ment aux intervalles de ces feuillets.
L’enfemble des procès ciliaires ou le corps ciliaire
fe termine donc en arrière par un bord den-*"
télé & onduleux, également noir par out ; en devant
il préfente des lignes, qui font les procès c iliaires
eux-mêmes, féparées par des intervalles
noirs.
La furface des procès ciliaires eft réticulée' 8c
villèufe; ils reçoivent prefqu’autant de vaifleaux
à eux feuls que les autres parties du globe de l’oeil
enfemb e. M. le docteur Ribes penfe qu’ils font
deftinés à la production des humeurs de l’oeil.
Leurs artères viennent des ciliaires courtes; leurs
veines vont fe jeter dans- les vafa vorticofa de la
choroïde. ^ . I
On n’y a point encore découvert de vaifleaux I
lymphatiques.
Les intervalles de ces feuillets font remplis d’un
enduit noirâtre 8c tenace qui refifemble à celui de
la face interne de la choroïde 8c qui fert encore à
les unir à la partie antérieure du corps vitré.
On ignore entièrement les ufages des procès
-ciliaires.
Au refte, ceux-ci varient beaucoup fuivantles
efpèces d'animaux où on les examine.
Dans le boeuf, le cheval, le. rhinocéros/ leurs
bords ne font pas feulement dentelés; ils font véritablement
frangés.
Dans la baleine, leur angle qui retient la cap-
fuie fe prolonge en une pointe trèsmaàrquée.
Les pifeaux n’ont que des lames ciliaires peu
Taillantes 8c repréfentant Amplement des ftries ferrées
8c peu ondoyantes:
Dans la tortue, ces .organes font encore moins
prononcés.
Dans le milandre 8c dans la raie, parmi les poif
fons cartilagineux , on trouve encore des procès
ciliaires ; mais ces replis manquent entièremeht
dans tous les autres poilTons. Voye{ OE il .
Dans les feiches m les poulpes, le corps ciliaire
forme une large zone , dans l’ouverture de laquelle
le cryftallin eft véritablement enchâffe.
io ° . V eines cilia ires. Elles fuivent à peu
près la même marche que les artères qui portent,
leur nom 8c vont concourir à la formation de la
veine ophthalrmque, en fe réunifiant avec les
veines lacrymale , centrale de la rétine, fous-or-
bitaire, musculaires, éthmoïdales, palpébrales Sc.
natale.
il faut noter cependant que, dans la choroïde,
les radicules ' des veines ciliaires forment une,;
couche diftin&e de celles des artères,8c qu’elles
font tellement flexueufes 8c fi fréquemment anaf-
tomofées entr’elles , qu’on leur a donné le nom
de vaja vorticofa. Vo yez O piithalmiq ue.
CILIER , Èr e , adj. Voye{ C iliair e.
CIRCONFÉRENCE , f. f . , circumferentia, I
Voy. C o ntour, 1
CIR CO N FLEX E , adjeéb, circumftexus. 0 n
donne ce nom à des nerfs 8c à des vaifleaux qui
fe contournes t autour des os du bras &■ de-la*
cuifle , 8c à quelques autres organes.
i ° . A rtères circonflexes du bras. Il yen a
deux , une antérieure SC une poftérieure.
a A rtère circonflexe postérieure du bras.
Elle naît de la partie pofterieure de l’ axillaire,
au-deflus de la tête de l’humérus. Dirigée horizontalement
en arrière, elle contourne l’humérus
, paffe entré les mufcles fousvfcapuîaire &
grand rond, 8c au-devant de la longue portion,
du mufcle triceps-brachial. Elle leur donne quelques
rameaux, puis elle s’enfonce fous le deltoïde
, 8c parvient à la paftie antérieure & ex*
irn e deJ’huméruS. A lors, il s’en échappe des
lameaux fupérieurs qui remontent fe diftribuer à la
fapfule huméro-fcapulaire 8c aux mufcles petit
fond 8c fous-épineux , air.fi qu’aux fibres charité
s du deltoïde , entre lêfquelles ils s’anafto-
inolënt avec l’acromiale , 8c des rameaux inférieurs
qui descendent dans l’épaifleur de ce der-
îier jufqu’à fon tendon. L’artère elle-même s’enfonce
dans ce mufcle, 8c s’y perd par plufieurs
branches qui communiquent avec celles de la
firconflexe antérieure.
■ b. A rtère circonflexe ant érieu re du b r a s .
Elle eft très-petite , 8c eft fouvent fournie par la
Précédente. Elle fe porte horizontalement en devant
8c en dehors fous le mufcle coraco-brachial
tfc fous la courte portion du mufcle biceps, en
Côtoyant le bord fupériêur du tendon des-mufcles
|rand dorfal 8c grand rond. Alors elle fe contourne -
fur la partie fupérieure -de l ’humérus » s’engage
^ntre cet os 8c le deltoïde jufqu’à la codifie bici-
bitale,’’pafte fous le tendon de lalongue portion du
biceps, 8c s’enfonce dans l’épaifïeur du deltoïde
Su elle feperd. Cette artère eft toujours immédiatement
appliquée fur l’os 8c lui adhère d’une ma-
liière marquée. Elle ne donne que fort peu de ,
rameaux au mufcle deltoïde jufqu’ aii moment de |
Ta terminaifon ; mais elle en envoie beaucoup fur
la ca fuie fibreufe de l’ articulation 8c fur le muf-
;lle fous-feapulaïre, près de fon attache.
u Aflèz fouvent, au lieu de fe perdre dans le
fpeltoïJe , l’artère circonflexe antérieure remonte
Pans la coulifle bicipitale 8c fe répand fur la cap-
l ’ale de l’articulation du bras.
■ M. Chaufiîer donne aux deux artères circonflexes
du bras le nom d‘artères feapulo-humérales.
p 2°. A rtères circonflexes de là cuisse. Elles
fiaiflent de l’artère fémorale profonde. Elles fontau
Jiombrë de deux , 8c on les diftlngue en externe 8c
en interne.
B r a. Artère c i r c o n f l e x e externe de la cuisse.
Elle naît du côté externe de la .mufculaire pro-
jfonde, à l’endroit où celle-ci forme un coude
pour defeendre en.dedans. Son volume, affez médiocre
en général / é g a lé pourtant quelquefois
celui du tronc qui lui donne naiflance. Dirigée
#refque cranfverl'alement en dehors, derrière'les
tnufcles couturier 8c crural antérieur, elle fe divife
bientôt en deux branches, l’ une tranfvefaie ,
Kautre defcendànte.— La première .fe-contourne fur
-|e haut du fémur, pour aller gagner la partie
(pterne8c poftérieure de cet os. L à , elle fe divife
F) plufieurs rameaux , dont les uns remontent
Q-U'js la capfule .de l’ articulation ilio-fémorale,
tandis que .les autres fe diftribuent à la face interne
^ portion externe du mufcle trice,. s-crural ,
pff mufcles moyen Sç petit fcflîers , tenfeur de
■ japonévrofe crurale , 8c crural antérieur. — .La
fécondé branche ^beaucoup plus grolîe , defeend
l^loug de la partie antérieure de la cuifle , entre
les mufcles triceps-crural 8c crural antérieur, &
fe divife en plufieurs rameaux qui fe perdent dans
leur ep ai fleur. Quelques-uns d’entr’eux s’étendent
jufqu’ à la rotule , oc s’anaftomofent avec les artères
articulaires Supérieures.
M. Chaufiîer nomme cette artère fous-trokanté-
rienne.
b. A rterf. circonflexe in tern e de la cuisse.
Elle eft plus greffe que la précédente 8c elle naît
de l’ origine même de la profonde , à fa partie interne
8c poftérieure. Elle s’enfonce prefque
auflîtôt.de devant en arrière entre le mufcle pectine
8c le tendon des mufcles pfoas 8c iliaque
• réunis : elle fe, contourne fur la partie interne du
col du fémur , en côtoyant le mufcle obturateur
externe, au-deifous des mufcles petit Sc grand
adducteurs. Elle donne plufieurs rameaux à ces
dirférens mufcles » aux parties de la génération, à
l’articulation ilio-fémorale, 8c parvient derrière
le col du fémur, ou elle fe partage en deux branches.
— L’ une, afeendante, plus p etite, monte
obliquement fur le col du fémur, au devant du
mufcle carré de la cuifte , 8c fe plonge dans la cavité
digitale du grand trochanter, où ellefe perd ;
en fe diftribuant aux mufcles carré, jumeaux 8c
obturateur interne. —- L ’autre., traifvcrfale, plus
volumir.eufe, fe dirige d’abord en dehors , entre
le mufcle carré-crural 8c le fémur , & fe divife en
deux rameaux , dont l ’un fe perd dans J ’attache
commune des mufcles flic hiffeurs de la jambe’à la
tubérofité feiatique, tandis que le fécond fe rend
dans la partie fupérieure du mufcle" grand adducteur*
s
M. Chauiïier nomme cette artère fous-trokan-
tinicnne.
3 ° . A rtère circonflexe i l i a q u e ou A rtère
iliaq ue a n t ér ieu r e . Elle fort de la partie externe
de l’iliaque externe, tantôt au-délions, tantôt au niveau
de la précédente , qu’elle égale en volume
ordinairement. Plongée dans un riflu cellulaire
grailleux abondant Sc cachée par le péritoine , elle
-monte obliquement en dehors en fe recourbant
un pèu, le long du bord externe du mufcle iliaque,
jufqu’ au-deflus de l’épine antérieure 8c fupérieure
de l’os des îles. Alors fe dirigeant en arrière, elle
fê partage en deux branches , après avoir donné
des rameaux externes , qui fe perdent daijs le mufcle
tratifverfe de l’abdomen , & des ra/maux internes
qui fe répandent fur le mufcle iliaque en
s’anaftomofant avecl’iléo-lombaire.
Des deux branches qui terminent cette artère ,
l’une, externe.y plus petite , monte entre les muf-
cles tianfverfe 8c oblique interne de l ’abdomen,
dans le (quel s elle fe perd : l’autre interne, iranD
verfale, plus volumineufe . marche pendant quelque
temps le long de la crête iliaque , Sc remonte
enfuice un peu obliquement en ariière , entre les
mufcles tranfvei fe 8c oblique interne de l'abdomen ,
dans lcfqueis elle fe divife, ainfi que dans le gras4