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veine jugulaire externe eft augmentée par plufîeurs
branches aflez confidérables qui naiflent ues muf-
cles de l'épaule, fuivent les divifions des artères
fcapulaires fupérieure 8c poftérieure, 8c traverfent
Pefpace triangulaire qui exifte entre les mufcles
trapèze 8c fteruo-cléido-maftoïdien 8c la clavicule., i
Au même point, c ’eft-à-dire, près de la termi-
naifçn de la veine jugulaire externe, 8c en dedans*,
on voit s’ ouvrir d’autres veines qui fuivent le trajet
de la clavicule, & dont les racines, anaftomo-
fées entr’eiles & avec celles du coté oppofé,
forment entre la peau & les mufcles fterno-hyoï-
diens , au-deflus de l’extrémité fupérieure du
fternum , un plexus, veineux , remarquable par
l ’irrégularité 8c le nombre de fes rameaux. Ce
plexus eft encore augmenté par quatre ou cinq
veines, aflez grofles * qui commencent, en s’a-
naftomofant avec les veines faciales ,. dans les
mufcles de: la région hyoïdienne fupérieure, def-
çendent verticalement à la partie antéiieure 8c
moyenne du cou , fur les mufcles iterno-hyoï-
diens , communiquent fréquemment enfemble,
8c reçoivent des branches qui proviennent des régions
latérales 8c fuperftcieile du cou.
3°, V çine ju'oulaïrë interne, vtîia jugularis
interna. Elle femble commencer par les veines
cérébrales Supérieures, qui font diffeminées fur la
face convexe des deux hémifphères du cerveau, j
de la fubftance duquel elles paroiflent naître par
une multitude de radicules très-déliées 8c placées
vers les fofles temporales internes. Elles ont une
marche très-flexueufê dans les anfraéluofïtés, 8c
fe dirigent vers la grande feiflure des hémifphères ,
en fe réunifiant en troncsfuccefljvement plus volumineux
, 8c n’ occupant plus exdufivement les an-
fraétuofités : on en voit en effet plufîéurs pafler
tranfvetfafement au-deflus des circonvolutions. Les
plus gros 8c les plus nombreux font en arrière :
on n’en trouve que fort peu en devant.
A ces, troncs viennent fe joindre, près de la
ligne moyenne, des troncs analogues nés.:de la
face plane des hémifphères, 8c, après cette, réunion
, ils abandonnent le c e r v e a u fo n t enveloppés
par. des gaines fpéciales de l'arachnoïde,
te gagnent, eu fe recourbant, les parties latoraLes
8c inférieure du lin us longitudinal fupérieur, dans
lèquel ils s'ouvrent obliquement., D’une autre p.art,
la veine jugulaire interne commence encore par la
veine du corps firié, dont les racines; font étendues
à la furface du corps ftrié, 8c qui, eile-mêmè, commence
auprès, de l'extrémité antérieure du, trigone
cérébral, 8c fe contourne obliquement en dehors
& en arrière, dans la rainure qui fépare la couche,
optique da corps ftrié, en fuivant exactement le
trajet de la bandelette demi-circulaire qui la recouvre
j pour fe réunir d la veine chpruïditnne >
dont les raejnes fe trouvent dans les plexus choroïdes
8c dans la toile du même nom., te. qui
fermente fur la couche des nerfs optiques, où elle;
j u G
reçoit des branches qui defeendent du trigoi»
cérébral. Ainfi réunies, ces deux veines forment
à droite 8c à gauche, deux troncs, qu’on appeléI
veines -de Galien. Celles c i fe portent horizontale,
ment en arrière dan,s la toile choroïdienne, placées I
dans le canal que forme la pie-mère en pénétrant
dans le ventricule moyen, du cerveau , 8c hors de
celui que préfente l'arachnoïde au même lieu,
Elles fortent du cerveau vers la, courbure pofté! I
rieure du méfolobe ou corps calleux, 8c s’inJ
troduifent au fil tôt dans le finus droit de la. dure-1
mère par fon extrémité antérieure, en s’entre-1
croifant de manière que la gauche paffe à droite I
du finus , 8c vice verfâ.
Enfin , parmi les racines de la jugulaire interne, I
on compte les veines cérébelleufes Supérieures, Nées I
de la fubftance du cervelet 8c répandues fur toute
fa. furface fupérieure , elles» fe réunifient? en deux I
! ou trois troncs qui montent obliquement en avant I
i le long du procejfus vermiformis fuperior 3 fe recotit* j
; bent fur eux-mêmes, abandonnent le cervelet, I
' 8c pénètrent dans le finus droit vers le milieu de I
; fa longueur. Quelques-unes de. ces veines, plus
j petites qup les autres, vont pourtant s’ouvrirI
i dans les veines de Galien. — Il faut y joindre les I
‘• veines cérébelleufes inférieures. Difpofees à peu I
: près en fens inverfe des précédentes,. 8c à la face
: inférieure du cervelet, elles fe réunifient de cha-1
que côté en deux ou trois troncs qui fe recourbent
lur la grande circonférence de l’organe, & re-i
montent verticalement s’ouvrir dans le finus latéral
correfpondant, à des diftances affez grandes
les unes des autres.
On doit y ajouter encore les veines cérébrahsl
latérales 8* inférieures 3 aufii r.Ombreufes que lesI
fupérieures, 8c difpofées comme elles, mais à la
bafe 8c furies côtés du. cerveau. Réunies de chaque
! côté, en trois ou quatre troncs aflfz rapproches
les uns des,' autres, 8c enveloppés par des gaines
de l’arachnoïde, elles abandonnent enfemble h
cerveau,, fe dirigent obliquement en avant & en
dehors , 8c. s’ouvrent dans la partie fupérieure
des finus latéraux, derrière la bafe du rocher,»
en traverfunt les faifeeaux fibreux de U tente du j
c.ervèfet: ' ^ _ . '
On voit encore parmi ces racines la v««1
ophthalmique, qui naît de toutes les parties contenues,
dans, l’orbite, de la membrane pituitaireJ
des paupières, 8 c c .8 c , en un mot, de tous1
;les organes auxquels, fe diltribue: l’attère de j011-
notn ( i) . Les racines de l’une ont la même dilp0'
ficion que les rameaux de l’autre, 8c cette vemJ ^
formée par les veines lacrymale, centrale dt ^
rétine t fus-orbitainfi , ciliaires y mufculaires Rjpjpi
d'i/cs, palpébrales 8c nafale. Remarquons cepen
dant que, dans la choroïde, les radicules 4e
(■ i-) On n’a point erjçore découvert
membrane pupillaire du ljxtus.
reines 4lllS b|
| • es ciiiaires forment une couche diftinifte de
E lle s des arrères , 8c qu’ elles font tellement
Exueufes & fi fréquemment anaftomofées entre
Elles, qu’on leur-a donné le nom de vafa vorticofa.
Réfutant de la réunion de toutes les branches que
Bous venons d’énumérer , la veine ophthalmique
■ fort de l’or bite par la partie interne de la fente
■ fphér.oïdale, 8c fe décharge dans le finus caver-
B u s finus de la dure-mère, chargés de tout le
R ang qui revient du cerveau , de l’oe i l , d'une
Rartie des ibfies nafales I 8cc., viennent tous
■ aboutir, par le moyen.des finus latéraux, au trou
Réchiré poftérkur. 1-à, la membrane interne des
Reines cefle d’être en contaél immédiat avec la
Rure-mère > là aufii commence la veine jugulaire
R)terne,.par une dilatation ou ampoule que l’on
Hotrme le golfe de la veine jugulaire. Ordinaire-
Runt plus grande à droite qu’ à gauche, logée
Hans la fofle jugulaire , cette dilatation eft re vêtue
en dehors par la membrane fibreufe des veines,
R& eft féparée de la veine proprement dite par un
Rtranglement. Celle-ci. defeend un peu .en avant
Rvec l’artère carotide interne, couveite par l’apo»
Rhyfe ftylqïde du temporal 8c par les mufcles qui
i s’y implantent. Elle communique d’abord avec la
Jugulaire externe par une branche d’ un gros vo-
Bume, & , un peu avant d'arriver au niveau de la
Rartie fupérieure du larynx, elle reçoit la veine
B aciale3 qui commence fur le fommet de la tête 8c
Riir le front par un grand nombre de racines qui fe
Réunifient en une,branchée aflez confidérable, fous-
Butanée, ayant de fréquentes anaftomofes-avec
Belle du côté oppofé, defeendant verticalement
■ ur la région moyenne du front, 8c nommée or-
■ inairement veine frontale ou préparate. Lorfque
Irette veine frontale eft arrivée fur les côtés de là
Racine du nez , elle prend le nom de veine an-
mlaire3 reçoit des -rameaux anaftomotiques de
Bèphthalmique , 8c fe trouve augmentée par des
Bei«« palpébrales te fourcilières. C ’eft là qu'eft le
Bûir.meRcemer.t de la veine faciale proprement
Bite, qui defeend au-défions des tégumens ou des
Biufcles élévateur commun 8c orbiculaire des pau-
Beres, fe détourne «n dehors, pafîe fous le
fciuldegrand zygomatique, aflez loin de là com-
ghlllure des lèvres, reçoit les veines dorfihs du
les veines coronaires fupérieure & inferieure des
Rvrfj, & plufieurs veines buccales 6’ moffétérines,
R fe diiige vers la bafe de la mâchoire, fans j
■ ormer de flexuofités comme l’artère à laque’le i
Bue correfpond. Alors elle fe porte obliquement
Bnbas, en arrière 8c en dehors , entre le mufcle
Bpucîer 8ç la glande fous-maxillaire, 8c parvient
I * h jugulaire interne , après avoir été augmentée
B ans cette dernière partie de fon trajet par les
■ ««ej rnnine , fous-mentale 8c palatine inférieure. .
■ première de ces trois veines naît de la
Bonne de la langue , defeend le long de fa face
■ wneure, fuit le nerf hypoglofie entre les mufcles
mylo-hyoïdien 8c hyo-glofie, 8c fe décharge
dans la faciale un peu au-defius des deux fui-
vantés.
La fécondé commence, dans la langue 8c dans
la glande fublinguale , par une branche qui accompagne
le côhdtiit de Warton, 8c qui eft bientôt
augmentée par d'autres branches nées des muf*
clés digaftrique , peaucier 8c mylo-hyoïdien , &
de la glande fous-maxillaire. Par leur réunion,
ces branches conftituent le tronc de la veine,
qui defeend en arrière entre le corps de la mâchoire
8c le ventre antérieur du digaftrique, 8c
va s’ouvrir dans la veiné faciale ou dans la veine
thyroïdienne fupérieure. •
La troifième naît principalement des tonifies &
du voile du palais , accompagne l'artère palatine
inférieure , defeend fur les côtés du pharynx , 8c
reçoit quelques rameaux qui viennent des mufcles
ptérygoïdien interne 8c ftylo-glofle.
Apiès avoir reçu la veine faciale , la jugulaire'
interne eft augmentée par les veines linguale 8c
pharyngienne.
La veine linguale naît particulièrement d\*!i
réfeau très-compliqué qui eft placé vers la bafe
de la langue , au-deflous de là membrane mu-
quèufe, entre l’épiglotte 8c le trou borgne. Elle
reçoit aufii beaucoup de rameaux du tiflïi de là
langue, de la glande fublinguale, dumufcîe-
t génio-glolfe, elle ' s'anaftomofe avec la veine
ranine, defeend entre la glande fublinguale 8c
le muEcle génio-glofiè, puis entre les mufcles
hyo-glofîè 8c mylo-hyoïdien, 8c fe porte horizontalement
en arrière- 8c en dehors au-devant
de ce dernier , le long du bord fupérieur de
l’os hyoïde. Elle s'unit fouvent à la pharyngienne
avant de; s’ouvrir dans la jugulaire.
La veine pharyngienne commence au plexus
veineux pharyngien, dont nous avons déjà parlé ,
lequel elt formé par les anaftomofes des deux
veines pharyngiennes, de quelques émiflaires de
Santorini, 8c des veines maxillaires internes. Son
volüme eft confidérable. Elle s’ouvre dans la ju-,
gulaire ifolément ou avec la précédente.
Au niveau du bord fupérieur du larynx, la jugulaire
interne reçoit les veines thyroïdienne fupérieure
8c occipitale. -
La veine thyroïdienne fupérieure naît dans le
Corps thyroïde par une multitude de racines qut
s'anaftomofent fur le bord fupérieur de.cet organe
avec celles du côté oppofé, 8c qui fe réunifient
en un feul tronc qui pafie entre les mufcles fterno-
thyroïdien 8c fterno-hyoïdien, reçoit fouvent les
veines ranine 8c linguale, 8c toujours la veine
laryngée, née de l’intérieur du larynx , fe partage
en deux branches, 8c s’ouvre aiufi dans la jugulaire
par deux points à la fois.
La veine occipitale a des racines qui fuivent
exaébemei“ le trajet des rameaux de l’artère occ:-
pitale 8c fe réunifient en un feul tronc qui pafie
au-deflous du mufcle fpfénius pour s’ouvrir dans