
d ’un grain de chenevis ou de millet, eft placée,
tantôt vers l’infertion du cordon au placenta, tantôt
à une diftance plus ou moins grande de cette
infertion , mais toujours fur la furface du placenta
& entre l’amnios & le chorion. Elle contient un
liquide dont la nature eft inconnue, ne fe développe
que quelque temps après l’imprégnation ,
augmente de volume pendant un certain nombre
de femaines, fk difparoît enfin complètement vers
le milieu de la geftation. On ne la retrouve plus
én effet paffé le quatrième mois de celle- ci. Elle
reçoit une artère qui naît de.la méfentérique fupé-
rieure du foetus, fe glifle entre les circonvolutions
des inteftins, traverfe l’ombilic & s'unit aux vaif-
feaux du cordon pour fe porter vers le placenta. Il
part de celui-ci une veine qui offre à peu près
la même difpofition, & va s’ouvrir dans la veine
méfentérique fupérieure du foetus. C ’ eft cette artère
& cette veine que les auteurs s’accordent à
appeler vaijfeaux omphalo-méfentériques. L’une. &
l’ autre d’ailleurs n’exiflent aufli que dans les premières
périodes de la geftation.
D’après de nouvelles recherches de M. Dutro-
ch e t, il fembleroit que les lois du développement
du foetus chez les mammifères, & très-probablement
aufli dans l’homme, font les mènes que
celles qui, chez les oifeaux & les reptiles, préfi-
dent à la formation de l’embryon & des membranes
dont il eft enveloppé. Les obfervations de ce médecin
diftingué, obfervations vérifiées par M. G.
Cuvier, conduifent à penfer que, dans les premiers
temps de l’évolution du nouvel être , la
velïie urinaire, développée & fortie de l’abdomen
, environne extérieurement l’amnios, produit
le chorion & l’allantoïde, & cefle de communiquer
avec fa portion intra-abdominale, au moment
où l’anneau ombilical, en fe reflerrant fur
lui-même, étrangle l’ouraque. Voye% Accouchement,
Allantoïde, Amnios, Amniotique, Caduc,
C horion, Foetus, C ordon ombilical,
O mbilic, Gestation, Omphalo-mésentérique,
Ou raque, Placenta, Ovaire.
O LÉ C R AN E , f. m ., o le c ra n um . On appelle!
ainfi une apophyfè volumineufe qui furmonte en
arrière l'extrémité fupérieure du cubitus, & qui
devient très-faillante pendant la flexion de l’avant-
bras. Voyei C ubitus*
C e mot dérive du grec ethttfi, coude, &
tête.
OLÉCRANIEN , enne, adj. 5 qui a rapport,
qui appartient à l'olécrane.
i°. Apophyse olécranienne. VoycT^ Olécrane.
I
2°. C avité ou" Fosse olécranienne. On
donne ce nom à une cavité creufée en arrière de
l'extrémité inférieure de l'humérus , & deftinée à.
loger l’ olécrâne lors de i’ extenfion de T avant-bras.
ment
OLFACTIF, iv e , adj., olfactiviisj qU| a rj
port ou qui appartient à l’ odorat, à l’olfaétion.q
l ° . M embrane o l fa c t iv e . Voye\ P ituitairJ
(membrane ).
2°. N erf o l f a c t if , nervus otfaftivusfeu olfl
ciens. Il eft peu de parties en anatomie qui noul
puiffent offrir autant de variations dansîes fentimens
des auteurs, que les nerfs olfadhfs-, tant fous le
rapport de leur origine > que fous celui de leur
texture & même de leur ulage. Ils ont été, poJ
les anatomiftes, un objet de difcuflïons proloiii
gées. Les Anciens, quoiqu’aftez prodigues d'aiil
leurs dû nom de nerf, mais qui n'avoient pudifj
féquer que des quadrupèdes, chez lefquels, au
lieu de ces nerfs, on femble ne . trouver que ded
groffes éminences cendrées qui remplirent le«
foffes ethmoïdales, & dont, l’intérieur eft creufé
par une cavité qui communique avec les ventra
cules du cerveau, les avoient - nommés proct(
fus mamillares, ou papillares , apophyfcs ou cam
culs, mamillares 3 procejfus olfuStgrii, & les confidé
roient comme des efpèces d’émonétoires, deçà
naux, par où s’écouloient la férofité ,& la pituittî
féparées par le cerveau. C’eft ainfi que Galien les
envifage, quand il dit que, parleur moyen, 1er
vapeurs arrivent au cerveau, tandis que les huj
meurs de celui-ci trouvent la poflibilité de s’échapj
pef; il.en fait des appendices du cerveau, leu
Tefufant la dénomination de nerfs. Pendant lej
fiècles fuivans, que l’anatomie refta plongée danf
les plus épaiffes ténèbres, l’autorité de Galien entraîna
tous les fuffrages. Cë n’eft que vers le com
mencement du neuvième fiècle que nous trouvori
un témoignage rendu fous ce rapport à la vériter
En effet, vers l’an 8po, un moine nomme Théo
phile Protafpatharios, dans un petit Traité gre
des parties du corps humain, affure que ces 0
ganes font des nerfs qui fervent à l’odorat. Quai«
aux Arabes, n’ ayant point difféqué, ils n ont pi|
rectifier les erreurs de ceux qui les avoient ptfj
cédés dans- la carrière. Mondmi, qui fut le pë
mier profefleur public en anatomie, & qui donno
fes leçons à Milan, vers l’an 131J t fans ^ autor!l
de Galien, les auroit reconnus pour des nen$
dans les informes descriptions qu’il nous a laiees
Peu de temps après, Achellini, profeflèur a Padou
fk à Bologne, & Gabriel de Zerbis, Pr°leA
dans les mêmes villes & -à Rome* en ont faitl
troifième paire des nerfs cérébraux. Cepen |
ce dernier en a parlé avec affez d’obfcume,
MM. Sprengel & Gall font à de Haller & a ^ 1
tal lé .reproche de l’avoir mal compris,.^1!
qu’il ne confidéroit ces nerfs que comme des fl
pendices mamillaires, & que le nerf opd|l|
conftituoit fa première paire. A la mêmeep°c| ^
Jac. Berengario renouvela les idées
commentant Mondini, idées qu’avoit dcja L
feffées, un peu avant hd, le médecin anato 1
[ & voyageur Alexandre Benediètini, de V e
dont s'étoit également emparé Mathieu de
jjradibus, auteur aujourd’ hui bien peu connu.
[ Dans le feizème fiècle, le célèbre Véfale, dont
l’exemple fut perdu pour fes contemporains, £k
nui ne s'occupa plus de compulfer tout Amplement
les ouvrages des Anciens, mais qui fe livra
des difleétions laborieufes & à des recherches
foignées fur les cadavres humains, reconnut ces
irganespour des nerfs, puifqu’ilsen avoient l’ ori-
'ine,la couleur fk la forme, & qu’ils n’en diffq-
[oient que par la confiftance ; il critiqua Galien,
' prétendit que c ’étoit une erreur de les faire
vir de canaux à un liquide. Il fut fuivi en cela
Léonard Fuchs; & Nicolas Mafia les confiiez
d’autant mieux comme les organes de Podo-
iat, qu'il en trouva les ramifications dans l’inté-,
leur des foffes nafales ; mais Conftancio Varoli,
|ers le même temps, ne s’expliqua pas auffi
Virement fur leur compte, & Ingraffia ne les.
jourfuivit pas au-delà des trous de l’ ethmoïde.
kurefte, même à dater de ce moment, on ne
[accorda pas encore généralement à en faire les
jrganes de l’ odorat, ni même des nerfs; &
juoique plufieurs auteurs les reconnuffent pour*
itrede cë defnier genre, ils continuèrent toujours
Sëanmoins à les regarder comme des parties proires
à l’écoulement des fluides cérébraux. D’ au-
Jes, au contraire, en firent les organes ae l’o-
lorat, & ne voulurent point cependant qu’ ils
liftent des nerfs. Ainfi Joffé Willich , Gabriel
pllopia, Jean Winter ou Gonthier d'Andernach,
Lharies Etienne, Guy Guidi, fiùonnu fous le nom
h Vidus Vidius, Réal. Colombo, André du
purens, Jacques Bording, J. Bokelius, Louis
palîeur, Gafpard Tagliacozo, V ol. C o ïte r , G.
fauhin, G. Hoffmann, & même Schneider, qui
Idonné, dit Metzger, la première bonne defcrip-
p i dç la membrane pituitaire, mais qui a beau-
|>upenlevé à fa gloire, par ce qu’il a dir des nerfs
e l'odorat, fe font plus ou moins rapprochés de.
[opinion des Anciens , & n’ ont pas bien connu
|i>adiÜribution,' ou la nature, ou les ufages de
P nerfs; & même Diemerbroëck, encore plus
|cemment , s’eft déclaré pour Galien contre
|illis & Rolfinck, ainfi que de Marchettis,
|obert Fludd, Slevogt, ôcc.
•Cependant, les travaux d'Archangelo Ficol-
iiomini5 de Félix Placer, de Bartholom. Euf-
| c^ j de J. Cafferio ,, de Thom. V/illis , .de
xaym. Vieuffens, d’Adrien Spieghel, de Ch.
pcalfatus, de Lower, de Maurice Hoffmann,
IeThom. Bartholin ,,de J. Velling, de G. Blaes,
Jus connu fous le nom de B la f u s , de God. Bid-
d’Henri Glafer, de Riolan le père, de Jean
|°%, de J. Van-Horne, de Duverney,.de J.
hinniks, de J. de Brunn, de. J. Muralto, de
letzger, & c ., & fîirtoutles belles recherches de
jprpa & de Samuel-Th. Soemmering, ont jeté un
pnd jour fur la vraie ftrutture des nerfs olfacfifs
^leur^liftnbution; & aujourd’hui on ne les con:
byß. Anat, Tome 1 .
noît guère moins exaélément que les autres nerfs
cérébraux. Obfervons cependant que plufieurs de
ces anatomiftes ont regardé ces organes, quoique
les ayant allez bien décrits, comme des conduits
par où paffoit une humeur féreufe. Schneider
néanmoins auroir dû les empêcher de tomber dans
une pareille erreur. Cet anatomifte, aufli ingénieux
qu’habile, a tiré parti d’une obfervâtion
curieufe d’Euftache Rudius, profefleur à Bologne,
vers l’an 1600, lequel rapporte qu'un jeune homme,
qui avoit été privé de l'odorat depuis fa naiffance,
fut trouvé après fa mort fans nerfs olfaétifs.
L'origine des nerfs olfaétifs a lieu par trois filets
qu’on nomme leurs racines, & dont deux, connus
depuis long-temps, font formés par la matière
blanche du cerveau, tandis que le dernier, dont
la découverte eft due à Lobftein, n’eft décrit que
depuis un petit nombre d’années. Une fois feulement,
& du côté droit, M. Soemmering n'a rencontré
qu’un feule des deux racines blanches,
quoique plufieurs anatomiftes, tels que Duverney,
Ridley, Cowper, aient regardé cette difpofition
comme la plus ordinaire.
On a cherché à pourfuivre ces racines au-delà
ae la fuperficie du cerveau, & profondément dans
la fubftance de cet organe. Willis les a fait venir
des cuijfes de la moelle àlongée entre les corps fries
& les couches des nerfs optiques ; Dominique Santo-
rini, du lobe poftérieur du- cerveau & des deux côtés
du centre ovale ; Ridley, du corps calleux & du centre
ovale} Mieuffens, Monro, Lecat, Lieutaud»
Winflow, les font fortir des corps (triés j & même,
pour cette raifon, M. Chauflïer appelle ces corps
couches des nerfs olfactifs ou ethmoïdaux. Mais
M. Soemmering dit, que chez plufieurs animaux,
il n’exifte point de proportion évidente entre ces
corps & les nerfs olfa&ifs, & M. Cuvier, dans le
rapportfait à l'Inftitut fur les découvertes anatomi-
qiïçs de M- Gall, a remarqué que les dauphins &
les marfouins ont des corps ftriés , quoiqu’ils pa-
roiflent privés des nerfs de l’ odorat. Malacarne a
vu le filet le plus long provenir de l’efpèce de
cordon nerveux qui pafte en haut fur les côtés
du troifième ventricule, & le plus court fe continuer
avec le tractas médullaire, qui prolonge la
commiflure1 antérieure du cerveau, au moment où
il perce la face inférieure & Taillante du corps
ftrié. E t , erueffet, ces racines ne fe bornent point
du tout à la fuperficie du cerveau, comme on le
pourroit croire au premier coup d’oeil : l’externe9
qui eft La plus longue, fe dirige en dehors, en arrière
en haut, cachée en grande partie par la fcif-
fure de Sylvius, &: .placée au-deffus des rameaux
contournes de l’artère carotide interne. Elle naît de
la région-externe du corps ftrié, & devient apparente
extérieurement à la partie la plus reculée du
lobe antérieur du cerveau, dans fon point de réunion
avec le moyen, fur la fubftance grife de fa
dernière circonvolution, au milieu d’ouvertures
très-prononcées qui donnent paffage à d’ aflezgros