
grande corne & le corps de cet os. V<rye\ Hro»
«LOSSE.
Le mot- chondro-glofle vient du grec
(cartilage) 8c y*a<r?a (langue).
CHONDROGRAPHIE, f. î . , ch'ondrogrophia.
C e mot, peu ufité 8c manifeftement dérivé de
&«$pàs (cartilage) & de «t$sl (defcription),
équivaut à : Defcription des cartilages. Il eft peu
ttuté.
CHON DROLOGIE, f. f. , chondrologia; traité
des cartilages. C e mot, également peu ufité j vient
aufli du grec xwfys (cartilage) 8c a «y«* (difcours
fu r ).
CHONDRO - SYNDESME ou C hondrostn-
'DÊme. Voye[ Syn chondrose, qui eft beaucoup plus
milité.
CHONDROTOMIE, f. f . , ckondrotomia. Ce
ir\ot correfpond à : Dijfeciion des cartilages. Il eft
formé de x ot^eos (cartilage ) & de Ttfcvui ( couper,
difféquer). .
CHORIOÏDE. Voyei C horoïde.
CH O R IO N , f. m ., chorion , de (loger) .
On appelle ainfi une des couches membraneufes
qui compofent la peau (voyeç Derme), 8c la plus
extérieure des enveloppes propres au Foetus.
Cette dernière membrane, par fa face externe 3
correfpond à l’épichorion, à la face fætale du
placenta, 8c aux vaifleaux du cordon ombilical. Sa
face interne eft en rapport avec l’amnios 8c, dans
une très-petite partie de fon étendue feulement,
avec la véficuîe ombilicale.
Le chorion n'offre point la mêmô difpofition
dans toutes les périodes delà geftation. Au fécond
' mois de celle-ci, il eft épais 8c opaque , 8c offre,
fur toute fa face utérine, des flocons vafculaires ,
blanchâtres, qui, dans le troifième mois, feraflem-
blént, pour la plupart , fur une portion de la fur-
face de l’oeuf pour y former le placenta. Voyei
ce mot. # « »
A Pepoque de l’accouchement, il paroit très-
mince & tranfparent.
Haller penfe que lé chorior eft dépourvu de
vaifleaux fanguins. Wrisberg dit, au contraire, que
cette membrane reçoit des artères 8c des veines
qui viennent du placenta; Sandifort annonce qu’ il
reçoit des ramifications de ceux de la membraneca-
duque , & MM. J. F. Lobftein & Chauflier em-
hraflent fon opinion.
On n’a jamais, au refte , trouvé dans cette enveloppe
menbraneufe , ni nerfs ni vaifleaux lymphatiques,
Lorfqu’il exifte à la fois plufieurs foetus dans un
oitérus, chacun d’eux a fon chorion particulier.
G a re aiembraoe fert à l’union de l’oe uf avec
î*utérus qui le renferme ; elle contribue à la formai
rion du placenta 8c fournit des gaines à fes vaif.
féaux ; elle foutient l’amnios & lui tranfmet lgs
vaifleaux déliés qui verfent dans fa cavité le
fluide au fein duquel nage le foetus. Foye{ F oetus
(Euf.
CHOROÏDE, adjeél., choroïde us, choroïdes,
XtpiottJïis -, qui reflemble au chorion. On applique
cette épithète à plufieurs parties.
1°. M embrane choroïde ou chorioïde , menu
brana chorioïdes. D’après les Anciens, on défigne
généralement fous ce nom, ou Amplement fous
celui de choroïde, une des membranes de l’oeil,
placée en dedans de la fclérotique 8c au dehors de
la rétine.
C ’eft une membrane d’un brun foncé, mince,
molle, efîentiellement celluleufe 8c vafculaire,
couchée fur la furface intérieure de la fclérotique,
depuis l’ ouverture du nerf optique jufqu’au cercle
ciliaire. Elle eft unie extérieurement à la fçléroti-
que par des vaifleaux, des nerfs, 8c du tiffucellulaire
lamineux, lâche & très-fin en arrière ; en de*
; vant, par le cercle ciliaire. Intérieurement, elle
eft Amplement contiguë à la rétine, à laquelle elle
n’ adhère en aucune façon. Poftérieurement, elle
préfente pour le nerf optique une ouverture
étroite, aont le contour offre un rebord Taillant
qui ne tient point au nerf, en forte qu’ on ne peut
point fuppofer ici de continuité avec la pie mère,
comme quelques anatomiftes ont prétendu que
cela avoit lieu. Antérieurement elle adhère forte'
ment au cercle fie aux procès ciliaires.
La face externe de la choroïde eft recouverte
; d’ un enduit brunâtre, facile à enlever, & qui,
I après la mort, teint la fclérotique d’une manière
marquée. \J interne offre une couche analogue, feifc
lement plus abondante 8c plus foncée, mais qiii
ne colore point la rétine; tout-à-fait en arrière,
près du nerf optique, cette efpèce de pigmemum
eft remplacée par un cercle blanchâtre. En faifant
macérer la choroïde pendant quelque temps,fon
enduit fe détache, elle devient tranfparente, perd
beaucoup de fa couleur naturelle , 8c fe couvre de
villofités. Eft*ce à celles-ci qu’ çft due l’exhalation
du fluide noir dont no,us venonsde parler? on ne
fait que le foupçonner. Sa couleur, ati refte, re*
fille àTaêtion de l’ air 8c des- divers réaêtifs chimiques
, aufli bien que celle de l’encre de la Chine,
8c eft plus intenfe dans le voifinage de l ’iris que
dans le refte de fon étendue.
La choroïde n’a , dans aucun point, la ftrufture
fibreufe; feulerhent, près de fon ouverture antérieure
, on voit quelques ftries radiées qui coin-
■ mencent les procès ciliaires. Elle paroît entière*
ment compofée d’une multitude de vaifleaux ar*
sériels 8c veineux, unis enfemble par une trame
celluleufe très-déliée. Les artères fe diftnbqent
principalement à fa furface extérieure > les vein#
. , .intérieure. Poftérieurement ces vaifleaux for- j
l e „ t deux plans fuperpofés qu’on peut-réparer ■
■ -, j e pautre; mais cette drvifion n a pas lieu en
levant, quoique Ruyfch paroifle avoir reconnu
îette difpofition, & que même fon fils ait donne
le nom de Membrane Ruyfchienne à fa lame interne,
lies préparations les plus foignées pe peuvent démontrer
ni glandes m follicules dans la choroïde.
*y°) e\ . A , , , •
f Les ufages de la choroïde parodient etre d ab-
Sforber les rayons lumineux qui ne doivent pas fervir
B l aite de la vifion. 1
■ Cette membrane exifte dans tous les animaux
fdont on connoît bien les yeux : elle eft toujours
vafenleitfe & enduite, au moins en partie, à fa face
■ concave, d’une mucofité particulière; mais elle
»varie par h couleur 8c le tifîli de fon fond 8c par
lia difpofition de fes vaifleaux.
I Dans les grands quadrupèdes,la ruyfchienne eft
[beaucoup plus diftin&e que dans 1 homme 8c les
iquadrumanes, 8c diffère f b l’ autre couche de la
[homogène,
[; Le venris muqueux qui enduit conftamment les
parties latérales ôc antérieure de la ruyfchienne
felt, en général, plus ou moins noir ; mais cette
[règle i'cuffre quelques exceptions, car dans le
[calmar il eft d’un rouge pourpre,
r Le fond de la membrame n’eft d’ailleurs xe-.
[couvÈrt que d’une couche très-mince de ce vernis,
fau travers de laquelle on aperçoit fa couleur pro-
[pré, qui varie irrégulièrement fuivant les efpèces.
IL’hommefic les Anges l’o n t , par exemple, brune
[ ou noirâtre ; les lièvres, les lapins ,* les cochons
[d’un brun de chocolat ; le boeuf l’a d’ un vert
jddré changeant en bleu célefte; le dauphin d’un
[jaune doré pâle ; 8cc. ( i).
r Qn nomme tapis cette partie colorée de la ruyf-
[chienne, laquelle n’ occupe point tout le fond de
Ü’oeil, mais en remplit feulement un côté , celui
j que ne perce pas le nerf optique.
I Les oiféaux 8c les poinons n’ ont aucun tapis.
'Leur ruyfchienne eft uniformément noirâtre 8c en-
l.duite partout de mucofité : dans les poifions, il y
|en a même beaucoup plus fur fon fond que dans
î le refte de fon étendue.
| 2°. Plexus choroïdes. On appelle ainfi des
cefpèces de cordons membrano-vafculaires, aplatis,
rougeâtres, fixés à la toile choroïdienne par un de
fleurs bords ; lâches, ffottans, onduleux par l ’autre;
qui régnent, dans les ventricules latéraux du
cerveau, tout le long des côtés du trigône 8c des
[corps frangés. Ils font plus volumineux dans la
partie inférieure que dans la partie fupérieure des
[ventricules , 8c, tout-à-fâit en bas 8c en arrière ,
[ils communiquent direélememt avec ia pie-mère
\ (i) Voye^, Pour les détails, les volumes fuiyans de ce
anatomique,
extérieure qui s’enfonce dans le cerveau entre les
couches des nerfs optiques 8c les corps frangés.
Ils font fpécialement formés par des replis de la
pie-mère, dans lefquels viennent fe ramifier un©
multitude d’artérioles 8c furtout de véniiles. Souvent
on y aperçoit un nombre plus ou moins con-
fidérable de petits corps arrondis, de la gtofleur
d’ un grain de millet, ou même plus petits 8c qua
beaucoup d’anatomiftes ont regardés comme des
glandes ; mais M. Chauflier afliire que ce font des
franges membraneufes, qu’on peut développer en
les agitant dans l’eau. Souvent aufli on y trouve de
petits kyftes féreux , des efpèces de véficules.
fVoye[ C e r v e a u , E n c épha le, M énlnqes 8c P ib-
mere.
CHOROÏDIEN, e n n e , ad j., choroïdeus. C e
mot, qui a la même étymologie 8c la même lignification
que le précédent, a été adopté pour défi-
gner divers organes.
i°. E n d u it choroïdien. On appelle ainfi la mucofité
noirâtre ou brunâtre qui revêt la membrane
choroïde. Foye[ C horoïde 8c OE il .
2°. G lande choroïdienne , glandula choroïdea.
Chez les poiflons, on donne ce nom à un corps
. d’une nature particulière, qui fépare l’une de
l-autre les membranes ruyfchienne 8c choroïdienne.
Quelques anatomiftes ont confidéré ce corps
comme unmufcle, mais la plupart en ont fait une
glande.
Sa couleur e f t , pour l’ordinaire, d’un rouge
vif; fa lubftance eft molle 8c parenchymateufe ,
8c l’on n’y diftingue point de fibres.
Sa forme eft communément celle d’un cylindre
mince, qu’on auroit contourné autour du nerf
optique, mais de manière pourtant à ne point
figurer un anneau complet.
Parfois, c e corps eft même formé de deux
pièces, une de chaque côté du nerf optique ;
c’éft ce qui arrive dans le perça labrax fpécialement.
Les phyfiologiftes qui penfent que l’oeil doit
changer de figure félon la diftance des objets
qu’ il veut voir, croient que le corps dont il s’agit
eft un mufcle deftiné à produire cet effet en contractant
la choroïde. Mais de nombreux canaux
anaftomofés fréquemment enfemble, blancs, fins,
très-tortueux, naiflent de fa fubftance 8c fem-
blent traverfer la ruyfchienne ; il eft donc plus
naturel de regarder cet organe comme une glande
deftinée à fécréter quelque humeur de l’oeil.
C ’eft de ces canaux, d’ ailleurs recouverts d’une
mucofité blanche 8c opaque , que Haller a fait 3
fous le nom de vafculaire, une troifième lame
intermédiaire de la choroïde.
Cette glande n’ exifte ni dans les raies ni dans
les fquales , ni dans aucun autre des genres de
< poiflgps çhQndroptçrygiens.