
B. La région palmaire interne , quïlrépond à 1 *émi-
mnce Hypothênar. Voyez Hypothénar.
C . La région palmaire moyenne , ou ce qu’on
appelle communément le creux de la main.
PÀLMË, F.F,} adj., palmatus; qui femble digité
comme une main ouverte.
Dans certains animaux , le foie eft divifé en
lobes de manière à paroître palmé.
Les pieds des oifeaux dont les doigts font réunis
par des membranes 3 font dits aufii palmés par
les ornithologiftes.
PALMI-PHALANGIEN. Dans fa nomenclature
anatomique, M. Chauffer donne le nom de muscles
palmi-pkalangiens aux mufcles lombricaux des
mains. I f oyet L ombrical.
PALMIFORME. Voye^ Palmé.
PALPEBRAL, a l e , adj., palpebralis,* qui appartient,
qui a rapport aux paupières.
1°. A rTERES PALPÉBRALES INFÉRIEURE & SUPÉRIEURE.
On donne ces noms à deux branches de
l'artère ophthalmique précédemment décrites.
Voyei O phthalmique.
2°. F ollicules palpébraux ou ciliaires ,
communément appelés glandes de Meibomius. Ce
f >r.t de petits follicules ronds, logés dans des
filions fpéciaux, entre les fibro-cartilages tarfes &
la membrane conjonctive. Ils font rangés les uns
au-deffus des autres, de manière à repréfenter des
lignes jaunâtres, verticales, parallèles, tantôt
droites, tantôt flexueufes, quelquefois ramifiées,
plus nombreufes & plus diftindtes à la paupière
lupérieure, où l’on en compte trente ou quarante,
qu’à l’inférieure, où il n’y en a qu’une vingtaine.
Ceux qui occupent la partie moyenne font plus
longs & moins larges que ceux des extrémités > les
intervalles qui les féparent font plus grands à la
paupière fupérieure qu’à ’’ inférieure, & vers leur
bord adhérent que vers leur bord libre. Chaque follicule
ell au relie arrondi, blanc ou jaunâtre, dur
& «fiez confîftant : ils communiquent lès uns avec
les autres, & les plus voifinsdu bord libre de chaque
paupière s’ouvrent au dehors par des orifices à
peine fenfibles, & difpofés fur un ou deux rangs
du côté du globe de l'oe il, en arrière des cils. 11
en fort une humeur fébacée, connue fous le nom
•de Chajfie ( Lippitudo) : en prëftànt fur eux, elle'
s ’échappe fous la forme de petits vers. !foye[
M eibomius & Paupière.
3°. L igamens palpébraux. Voyeç Paupière.
4°. M uscle palpébral. Voye[ O rbiculaire
DES PAUPIÈRES.
j ° . N erfs palpébraux. Voye^ Paupière.
P A N
[ PALPE, f. m.y palpus. Les entomologifles
lignent par le nom de palpes des appendices filij
formes, ou claviformes, cornés , articulés anaJ
j logues aux antennes ik implantés dans le voifinapÀ]
de la bouche des infeétes. *
P A M PI NI F O R ME. Voyei C orps pampi J FORME ( 1) & Sp ERMATIQuE.
PANCREAS, f. m., pancréas t Tretvxpius. [J
pancréas eft une glande profondément fituée dans
l’abdomen , & couchée tranfverfalement fur la
colonne vertébrale, entre les trois courbures dii
duodénum, derrière l’eftomac & à droite de la*
rate. Sa forme eft irrégulière & très-variable !
de même que fon étendue & fon poids, qnji
s’élève de deux à fix onces, fuivant les individus.
Cet organe , beaucoup plus long que large,
aplati d’ avant en arrière, eft légèrement concave]
poftérieurement, pour s’accommoder à la courbure
de la colonne vertébrale. Son extrémité droite eft
plus volqmineufe que la gauche.
Sa face antérieure-, inclinée en haut, eft recouverte
par le feuillet fupérieur du méfo-colon tranf-
verfe, par l’eftomac & par la première portion
du duodénum.
Sa face poftérieure préfente en haut un fillon où
font logés les vaiffeaux fpléniques. Elle corref-
pond, en outre , aux vaiffeaux méfenteriques fupé*
rieurs , à l'aorte, à la veine cave, 8c à plufieuisj
plexus nerveux 8c lym/hatiques.
Son bord fupérieur eft coupé par le paffage de
l’artère coeliaque j il eft tourné en arrière. Vinferieur
eft couché fur latroifîème portion du duodénum,
& en eft féparé par les vaiffeaux méfenté*
riques fupérieurs.
Son extrémité gauche , très-mince ,'fe prolonge
au-deffous de la rate, jufque vers la capfule fur-'
rénale correfpondante : on la défigne fouvent.fo'S
le nom de Q.eue du Pancréas. La droite, qu’on
appelle fouvent aufli fa Tête, eft plus épaiffe,
plus large, irrégulièrement arrondie,'plongée
dans une maffe de tiffu adipeux , &r appuyée
contre la fécondé portion du duodénum, fur liquéfié
elle avance ordinairement un peu. Prefqne
toujours aufli, un peu au-deffous , on trouve une
petite mafia glandulaire détachée qu’on a appelée
petit Pancréas.
Le pancréas a la plus grande analogié de ftruc-
ture avec les glandes falivaires. 11 eft d’un blanc
grifâtre , tirant un peu fur le rouge, 8c fon parenchyme
, d’ une .confîfiance ferme & réfiffante,
paroîc compofé de lobes & de lobules granulés,
diftinéls & réunis par un tifl'u cellulaire denfe.
C ’eft de chacune des granulations de ces lobules
que naiffentles radicules de fon conduit sxcréteur,
(i) Page 206.
P A N
tfquelles font très-déliées 6c s’unifient à la manière
des veines.
I Le conduit lui-même eftprefqtie toujours uni-
lue; quelquefois cependant il en exifte deux &
liime trois. Placé dans l'épaiffeur de l’organe , un
L u plus près de fon bora inférieur que du fupé-
ii.ur, dirigé de gauche à droite , & augmentant
lîo^reflivement de volume par les nombreux ra-
Ljaux qu’il reçoit dans fon cours , ce canal marine
en ferpeçtant vers le duodénum, fe dégage
les granulations de la glande, devient libre dérivéla
fécondé portion de l’ intefiin nommé , 8c a
llors le volume d’ une plume de corbeau- Près de
Ion extrémité il reçoit un conduit- excréteur qui
lient ifolément du petit pancréas , & , après un
les court trajet, il s’ ouvre fous un angle aigu
lins le canal cholédoque, ou s’accole fimple-.
lent à lui pour entrer ifolément dans le duode-
Iuiti. Ce conduit a des parois blanchâtres , plus
Ipiifles que celles des conduits de Warthon,
l.is qui font loin d’ avoir la denfité des conduits
Barotidiens.
■ Outre fon analogie de tiffu avec les glandes
llivaires, le pancréas a encore plufîeurs points
k relfemblance avec ces organes. Comme elles ,
left placé au milieu départies très-mobiles. Il n’a
licune enveloppe extérieure diftinéte ; il fe trouve
lulement en effet recouvert d’une manière me-
liate & , dans une portion de fa périphérie feule-
mr.t, par le,péritoine, qui ne lui adhère point,
[pli que cela a lieu à l’égara du foie, de la rate, ikc.
loaime elles aufli, il eft pénétré de toutes parts
par une multitude de ramifications vafculaires;
il n’a aucune artère qui lui appartienne en
p. >re. Une différence remarquable eft feulement
Kie-çi : c’eft que les conduits fa’ ivaires parcou-
|n: un all’-z long trajet hors des glandes , tandis
pii- celui du pancréas n’ eft libre ik ifolé que pen-
pthirc peu de temps.
■ Lesartères du pancréas font multipliées, mais
p; volume eft fort petit : elles viennent de la
piaque, de la fp lé nique ?. de la méfentérique
pp^-rieuve, de la gaftro-épiploïque droite, de la
Ip.oaaire ftomachique de des capfu!aires gauches.
|s veines fe rendent dans les racines de la veiné
|Grt®, & en particulier dans la petite méfaraïque
la fplénique. Ses nerfs émanent du plexus
■ aire , & Ls vaiffeaux lymphatiques vont fe di-
jfer dans des ganglions auxquels il donne fon
|>m.
P a n c r é a s D’ a s e l l i , p a n c r é a s d ’ a -,
*LLIUd3 ou PETIT PANCRÉAS. Les anciens
Iptomiftes ont fréquemment donné ces noms à
|mas que forment dans le méfentère les ganglions
gfnphatiques agglomérés, foye^ L y m p h a t iq u e . ;
rANCRÉATïCO-DUODÉNAL, a l e , adj.,
W^mico-duodenalis ; qui appartient au pancréas
P A P 54g,
Sc au duodénum tout à la fois. Certains auteurs
ont admis des artères 8c des veinespancrêatico-duo-
dénales.
PANCREATIQUE, adj., pancreaticus; qui a
rapport au pancréas.
il y a des artères, des veines y\m canal pancréatiques.
Le fuc pancréatique paroît avoir beaucoup d ’a-
, nalogie avec la f al i v e& eft verfé avec la bile ,
dans l’inteftin duodénum.
PANSE, f. f ., ou HERBIER, f. m- On donne
ces noms, & plus particulièrement le premier, au
premier eftbmac des animaux ru min an s , celui,
dans lequel les alimens font d’abord introduits
pour y fubir un commencement de ramolliffc-
ment.
PAPILLAIRE, adj , papUiaris; qui appartient,
qui a rapport aux papilles.
C orps p a p i l l a ir e . Voyey^ C orps m u q u e u x ( i ).
PAPILLE, f. f . , papilla. D’après le mot latin
p api lia y qui fignifie mamelon, on appelle papilles,
en anatomie, de petites éminences plus ou mçins .
faillantes, qui fe voient à la fur face de plufîeurs
parties de la peau ik des membranes muqueufes
en. particulier, filles paroiffent formées par les,
dernières expanfions des vaiffeaux & des nerfs , &
font fufceptibles, dans quelques cas, d’une forte
d’éreCtion. f o y e^ C orps m u q u e u x .
Les papilles de la langue font fort nombreufes
& des plus prononcées. Elles fe remarquent fpé-
cialement à la face fupérieure de cet organe} on
les a diltinguées,
i °. En papilles lenticulaires. Leur nombre varie
de neuf à quinze. Elles font difpofées à la bafe de
la langue feulement, fur deux lignes obliques en
formedeV^Sc réuniesangulairementau trou borgne.
Elles ont en général la forme d’un ovoïde ou
d’un fphéroïde, & ne font autre chofe que dés
follicules muqueux, analogues à ceux du palais
des lèvres.
2°. Papilles fongiformes : en nombre indéterminé,
mais toujours plus confidérable que celui
des preédentes ; elles font irrégulièrement diffé-
minées près des bords & de la pointe de la langue.
Eilespr,é(entent une tête arrondie ik aplatie, fou-
tenue par un pédicule court & étroit. Leur teinte
,eft blanchâtre ; on ignore leur véritable nature.
3°. Papilles coniques. Ce font les plus nom-
breufes de toutes. Leur arrangement eft plus régulier
en avant de la langue qu’en arrière 5 elles
reffemblent à de petits cônes qui tiennent par leur
bafe au corps delà langue, & dont le fommet eft (i)
(i) Page 206.