
l’état de vacuité, elle offre des plis longitudinaux
plus ou moins multipliés , dus à la contraction des
libres tranfverfes de la couche mui'culeufe.
Dans l’épaiffeur de ces plis, il y a des prolonge-
mens du tiflu cellulaire dont nous venons de parler
, & auquel les Anciens ont donné le nom de
Tunique ncrveufe.
t es follicules mucipares de l’oefophage font
bien plus petits & beaucoup moins nombreux que
ceux du pharynx. Ils (ont parferais de di fiance en
diflance dans le tiflu cellulaire intermédiaire aux
deux couches qui le forment. Leurs orifices font
très-peu vifibles . On les a nommés quelquefois
Glandes oefopkagiennes.
Les artères de l’oefophage font en général peu
confidérables ; elles viennent au cou des .thyroïdiennes
inférieures} dans la poitrine, des bron-
chiques 8c de l’aorte directement j dans l’abdomen,‘
des diaphragmatiques inférieures & de la coronaire
ftoraachique. Ses veines aboutiflent aux
thyroïdiennes inférieures , à la veine cave fupé-
rieure, aux mammaires internes* à l’azygos* aux
bronchiques, aux phréniques 8c à la coronaire
llomachique. Ses vaififeaux lymphatiques vont fe
rendre aux ganglions qui l’environnent Ses nerfs
lui font donnés par les plexus pharyngien 8c pulmonaire,
par les cardiaques, par les 'ganglions
nerveux thoraciques, & furtout par les pneurno-
gaflriques 8c leurs branches récurrentes. Tous- es-s
nerfs forment autour de lui un plexus confidérable
S ui l'enveloppe jufqu’à I’eftomac. Voye^ C a r d ia ,
^gestion , Estomac , Pharynx.
OESOPHAGIEN, en n e , adjedt.* oefophageusj
qui a rapport ou qui appartient à l’oefophage.
1°. A rtères oesophagiennes a o r t iq u e s , ar-
ter'iA oefupkagex. Leur nombre varie de deux à cinq
ou fix, & leur volume égale celui des bronchiques.
Elies naiffent de la partie antérieure de l’aorte, &
donnent d’abord quelques rameaux aux plèvres, 1
aux parois de l’aorte 6c du canal thoracique, 8c
au tiflu cellulaire du médiaftin poflérieur. Pref-
qu’ auflitôtaprès leur nailfance, elles fe recourbent
à droite &c en bas, & fe ramifient dans 1 épaiffeur
des parois de l’oefophage; La plus inférieure s’a-
naftomofe avec des branches dé l'artère coronaire
ftoraachique.
Il exifte encore d’autres artères qui mérite-
roient également le nom d‘àefophagitnnes. Voyez
OE sophage.
2°. F ollicules mucipares oesophagiens. Voy.
OE sophage.
3°. G landes oesophagiennes. Voyef OEsophage.
..
4°. M usgle oesophagien. Quelques auteurs
ont ainfi appelé le trouffeau des fibres charnues
tranfvcrfales qui environne l’oefophage à fou ex-
uemiié fupéùeure*.
J®. O u VE RT U RÈ OESOPHAGIENNE DU DUPHlUft!
me. I f oy e? D iaphragme,.
6°. Ouverture oesophagienne de l ’ estomac!
Voye^ Cardia & Estomac.
. 7 0 . V eines oesophagiennes. Voy. OE s o p h a g e !
OE ST R UM V E N E R I S , Quelques auteurs]
même dans les langues vivantes , ont, par ces
mots latins, défignéle c i t i o n s . Voyez C litoris. I
OEUF, f. m , ovum. On appelle oe u f un corpg
d’une nature fpéciale qui fe forme dans les organes
intérieurs des femelles des oifeaux , des reptiles I
des portions, des infectes , 8cc. ; qui renferme le
germe & le nourrie pendant quelque temps après!
qu’il a été fécondé.
Les anatomiftes donnent le même nom à l’eiw
femble des membranes & de l’embryon, pendant
le.s premiers mois de la geftation chez la femme!
& les femelles des mammifères.
Nous décrivons en détail tout ce qui concerne
l’oeuf des oifeaux dans le tome troifième de
Syfieme anatomique , page 666 8c fuivantes 11L
nous refte. à traiter ici que de l’oeuf eonfidéré
d’une manière générale chez la femme & les’
mammifères.
Jérôme Fabdzio d'Aquapenden.te , ayant en
l’occaiion d’examiner les ovaires des poules immédiatement
après qu’elles avoient été cochées
reconnut que parmi les petits grains jaunes, rail
femhlés en. grappes, qui conftituent ces organes!
il y en avoit un qui offroit une petite tache, qui
devenojt le fiége d’un_ développement vafetihire,
qui augmentoit de volume , fe détachoit, prenoitj
graduellement l’apparence d’un oeuf, tray.rj
foit l’oviduéte & le cloaque* & étoit enfin rejeta
au dehors. Ses obfervations donnèrent l’éveil!
Harvey, qui entreprit fur des biches & des daines
des recherches analogues, 8c arriva à cette coiw
clufion, que, dans les mammifères, c’eftl’ovaire;
qui fournit ce par quoi la femelle fert à la généraj
non, & que ce que fournit çet organe eft ufl
véritable oe u f, toute la différence entre les animaux
fous ce rapport, ne confiftant qu’en cela, que
chez les uns l’oeuf éclot au dehors feulement après
avoir été pondu, tandis que chez les autres -il
éclôt dans un organe h térieur. Ornnevivum exovo
'difoit donc cet habile expérimentateur, & N
travaux fucceflifs de Regnier de Graaf, MalpighjJ
Nuck, Duhamel, fiuffon, Haller,; Sténon, Val-
lifnieri* Spallanzani, Littré , Swammerdam, ni
contribuèrent pas peu à donner de la valeur a loi
fçn,ciment. . ’ad-* ’ , I
D’après ces divers obfervateurs, d’après les m
périences toutes récentes de de,ux jeunes phy«®j
fpgiiles des plus diftingués, MM- Prévoit ■
Dumas, il.paroït qu’ à la fuite d’un coït fécondai
le$ trompes de l'utérus deviennent rouges>
gonflent, s>érigent & viennent s ’appliquer | |
nveloppes .des ovaires, qui elles-mêmes acquièrent
une teinte rouge qui augmente par degrés},
me ou plusieurs des. véficules de l’ovaire, lèlon
>e les animaux examinés font unipares ou mul-
•îares, femblent faillir, offrent à leur centre une
ihe rouge, Tanglante, & paroiffent prêtes à fe
îompre. Elles fe rompent en effet bientôt, 8c leur
rerieur eft comme faignant & enflammé ; un
Riléou un corps quelconque, rudiment de l’in-
vidu nouveau 8c qu’on confidère comme l’analo-
aied’unoeuf, s’en eft échappé,s’eft engagé dans la
•rompe utérine & a laifle fur l’ovaire une cupul^ ,
lont les débris prennent une couleur jaune dans
a brebis en particulier. C’ eft là ce qui conftirue le
irps jaune, corpus luteum , de Haller » lequel peut
U jours par la fuite fe diftinguèr dans l’ organe-&
bpiéferite fous la forme d’une cicatrice.
[Ainfi donc, les foetus préexiftent dans les
ivaires des femelles, non qu’ils s’y trouvent de-
juis la création du monde, comme c’étoit le fen-
jment de Bonnet & de tous les partifans du fyf-
oems de Xemboîtement des germes y mais les oeufs
jui contiennent ces germes fe forment par l'action
iropre de l'ovaire, qui, arrofé .par le fperme,
frite par fon contait, laiffe échapper le fruit de
travail, le poiduit de fa fécrétion fpéciale,
eqnel coule dansTutértis par la même voie qui a
iermis ail fperme d arriver jufqu'à lui, lorfque
Mui-ci eft venu éveiller la vie dans les premiers,,
péam.èns du nouvel être.
| D’abor-d libre 8c flottant, cet oeuf eft conduit
»ns l’utérus par les contractions péri-fta!tiques de
! trompe de Fallope, fpo'ngieufe comme l’urèthre
l’hormne 8c fufceptible d'une forte d’éreétion.
Dn ne lait pas encore fi , en traverfant ce conduit,
I revêt quelques parties nouvelles, ainfi que cela
ft conftaté pour lus oeufs des oifeaux & même
ur ceux des batraciens qui, dans Ta fécondé
Ne de la trompe, s’enveloppent d’une couche
paille d’un mucus tranfparent & comme géla-
IQuoi qu’il en foit, tandis que les phénomènes
*e nous venons de décrire fe paffent dans l’ovaire
-dans la trompe, la cavité de l’utérus fe remplit
lune couche d’une fubftance molle,. membra-
|nfe, plus ou moins épaiffe , fioconneule. C’eft
| ‘e les anatomiftes modernes nomment mem-
caduque3 m em b ran a decid.ua , 8c pour laquelle
[ Chauffier a créé le nom jufte & expreflif d'épi-
wm. En arrivant dans l’utérus, l'ovule ou le
jme eft environné de toutes parts par ce tiflu
|anifé, foiblem ent adhérent aux parois de l’or-
dans lequel les vaiflèaux de celui-ci parlent
envoyet des ramifications. Il fe fixe à un
!°'nt. indéterminé des parois de la poche où il
I 0!t développer, & eft lui même enveloppé de
■ ^membranes fuperpofée-s, & , malgré la déli-
| r . e Ip: parties, tellement diftinéles dans les
■ rniers temps de la geftation, qu’il exifte en-
| es un certain intervalle. De ces deux membranes
qui, en prenant de l'accroiffement, conftituent
un fac ovoïde où eft renfermé le foetus, l’interne
, moins étendue, eft appelée amnios, 8c
l’externe eft nommée ckorion.
Dans le cours du fécond mois de la geftation ,
chez la femme , un amas de filamens qui, excepté
à l'endroit de l’adhérence, ifoloient l’oeuf proprement
dit de la membrane caduque, fe raliem-
ble pour conftituer , dans cet endroit même,
entre la membrane caduque 8c le chorion , une
maffe fpongieufe & éminemment vafculaire, qu’on
nomme placenta.
Bientôt après, le chorion fe recouvre d’une
autre production membraneufe très-mince, qu’on
a défignée par le nom de membrane caduque réfléchie
, 8c qui, vers le milieu de la groffeffe, ne
tarde point à s’identifier avec la membrane caduque
utérine. Alors le chorion & l’amnios, entre lef-
quelsexiftoit primitivement un tiffu cellulaire lâche'
& abreuvé de férofité, font auffi immédiatement
juxta-pofés, & le placenta occupe une partie dé-,
terminée de la furface interne de l’utérus, point
où les parois de cet organe préfentent toujours
une plus-grande épaiffeur.
Jufqu’à préfent, nous voyons l’oeuf chez l’e s pèce
humaine être formé par Yamnios , le chorion*
les deux membranes caduques, lê liquide de l’amnios
, le placenta 8c le cordon ombilical., qui établit
•'une communication entre celui ci 8c le foetus.
Comme nous confacrons un article à part à chacune
de ces parties , nous ne croyons pas devoir,
à leur égard, configner de plus grands détails dans
celui-ci, que nous réfervons à “ examen général de
l’oe uf dans fon enfemble & à l’hiftoirede fon évolution,
quen’ont pas peu contribué à éclaircir,dans,
ces derniers temps, les travaux de MM. Cuvier,
Lobftein, Ocken, Dutrochet, Fleifchmann, Chauf-
: fier, Hoechftetter, Emmert, Bojapus, Carus * &c.
Mais, indépendamment de tout ce que nous
venons de fignaler dans L’oeuf humain , il nous faut
dire que dans celui des autres mammifères , on
voie le fommet de la vefïiè du foetus fe continuer
avec un canal qu’on nomme ouraque, lequel fort
par l’ombilic 8c va.le terminer à une poche membrane
uf© placée entre le chorion & l’amnios, & appelée
allantoïde. Ces dernières particularités font
peu évidentes dans notre efpèce, & les anatomiftes
ont même été long-temps partagés de fentimens
fur l’exillence de l’ allantoïde chez elle. 11 pa-
roît cependant bien que ce réfetvoir a fon analogue
dans une véficule hydatiforme, qu’ on appelle vé-
fi.ule ombilicale, & «qu’ont vue & décrite Diemer^
broëck, Albinus , Bohemer , & furtout Wrisberg«
Hunter , Soemmering , Sandifort, Blumenbach *
Lobftein.
Cette véficule, fphérique, pyriforme ou ovoïde,
quelquefois tranfparente , fouvent opaque , que
quelques-uns comparent à une graine de melon ,
tandis que d’auprès difent que fon-volume eft celui