
eft d’ autant moins conlïdérable qn*on l’examine
plus en devant; près de l’entrée du nerf optique
elle eft d’ environ une ligne ; près de la cornée
elle n’en a que le tiers. Mais ici elle eft fortifiée
par l’épanouiftement des aponévrofes desmufcles
droits & obliques , qui femblent s’ identifier avec
elle , & que quelques auteurs ont dëfigné fous le
nom de Membrane albuginée de .l’oeil.
La face externe de la fclérotique a les mêmes
rapports que le globe de l’qeH lui-même; Yin-
teme eft tapiflee par la choroïde, à laquelle elle
eft foibîement unie par des filets nerveux, des
vaifieaux &: un tiffu lamelleux très-délié & d’une
nature particulière. Ces deux furfaces offrent,
dans divers points de leur étendue, principalement
en arrière, de petits trous pour le paflage
des nerfs & des vaifieaux ciliaires. Ces trous font
les orifices des canaux creufés obliquement dans
l’épaifleur de la membrane , & fe continuant en
avant fur fa face interne par de légers filions.
En arrière & un peu en dedans, la fclérotique
eft percée d’une ouverture arrondie pour
le pafiage du nerf optique. Quelquefois , au lieu
d’ une fimpîe ouverture , il y a une multitude de
petits permis, parmi lefquels on en remarque un
ou deux plus grands que les autres, qui appartiennent
à l’artère & à la veine centrales de la
rétine; C ’ eft là qu’on voit manifeftement la continuité
de la membrane avec la gaine que la dure-
mère fournit au nerf optique. En avant, la fclérotique
offre une ouverture circulaire dont le
diamètre eft d’environ fix lignes, un peu plus
large cependant tranfverfalemènt que de haut en
bas , & dont la circonférence, taillée en bifeau
aux dépens de la furface interne , reçoit la cornée,
qui y eft pour ainfi dire enchâflee.
Dans l’adulte , la fclérotique n’eft formée que
d’une feule lame dont les fibres font tellement
entre-croifées qu’il devient difficile de les diftin-
guer, & qu’ au premier coup d’oeil on n’y dif-
cerne aucune organifation ; mais, par la macération,
on démontre qu’elle eft réellementcompofée
de filets fibreux & de petites lames entremêlées
enfemble d’ une manière irrégulière. Elle ne contient
que fort peu de vaifieaux fanguins , encore
y font-ils capillaires; on n’y connoît jufqu’à pré-
lent ni filets nerveux ni vaifieaux lymphatiques.
Sur l’oeil du foetus feulement on vient à bout de,
partager la fclérotique en deux lames diftindtes.
Quelques anatcmiftes ont penfé que la lame interne
étoit un prolongement de la pie-mère;
mais cette opinion ne paroît rien moins que
fondée, Voye[ C o r n é e & CEil.
SCORTUM. Voyeç S c r o t u m .
SCROBICULE DU COEUR , fcrobiculus pre-
cordiorum. On a donné ce nom à la déprefiïon que
préfente l’épigaftre au-deflbus de. l’appendice
xiphoïde. Voye^ Abdomen.
^ S CR O TUM , f. m., fcrotum. On appelle ainfi
l’enveloppe cutanée des tefticules', qui, aveclej
dartos,.la tunique érythroïde ou le mufcle cre»
mafiér, la tunique fibreufe &r la tunique vaginale
forment» par leur fuperpofition, une forte de*
poche partagée en deux moitiés par une cloifon
intérieure & nommée vulgairement Us bout f s .
Fixée fupérieurement au baffin, libre dans
tout autre fens , cette poche eft contiguë latéralement
à la partie interne & fupérieure des cnilfes
& en devant à la verge ; en arrière, elle eft féi
parée de l’anus par un intervalle de deux ou trois
travers de doigt d’étendue , auquel on donne le
nom de Périnée. Lâche & alongée chez les
hommes foibles, chez les vieillards , après le coït,
& pendant l’aétion d’une caufe débilitante quel'!
conque , cëtte poche eft .refferrée & contractée
fur les tefticules chez les hommes forts & y;*
goureux , & pendant un temps froid. Afiez conf- j
tamment, fon côré droit eft plus élevé que le
gauche, difpofïtion qui n’a point échappé aux
peintres ni aux fculpteurs.
Le fcrotum n’eft autre chofe qu’ un prolonge-1
ment de la peau de la partie interne des cuiffes,
du périnée & de la verge. Cette peau eft reniât* *
quable par fa couleur brune & toujours plus I
foncée que celle du refte des tégumens, par de
nombreufes rugofîtés qui la fillonnent, furtout !
lorfque les bourfes font contractées fur elles- j
mêmes, par la grande quantité de follicules fé-1
bacés qu'elle contient dans fon épaifîeur, & par
des poils peu abondans, afiez longs & contournés,
qui en fortent chez l’adulte. Ces poils font implantés
obliquement, & leurs bulbes "foulèveiit
ie fcrotum d’une manière marquée. En outre, une
ligne faillante, médiane , rugueufe, appelée
Raphé, prolongée depuis l’extrémité antérieure
J de l’anus jufqu'à'la racine de la verge, partage le
i fcrotum en deux moitiés latérales.
Cette première enveloppe des tefticules a la
même organifation que la peau en général : feulement,
fon chorion eft fi mince qu’ on diftingue
très-bien à travers elle les Vaifieaux fanguins qui
rampent dans les dartos. Voye{ T e s t ic u l e .
SCUT1 FORME , adj. 3fcutiformis. Voy. Thyr
o ïd e .
SÉ BA C É , ée , adj. febqceus ; qui eft de la nature
du fuif, en latin febum.
i ° . C r y p t e s sé b ac é e s , F o l l ic u l e s sébacés,
G l a n d e s sé b a c é e s . On appelle ainfi de petites
utricules glanduJeufes , qui font logées dans l'é-
paifleur de ta peau, & fourn'ftent une humeur
grafie, jaunâtre, onétueufe, qui a de l’analogie
avec le fui f & qui lubrifie la furface du corps. Ces
follicules exiftent dans toute l’étendue de la penti,
excepté à la paume des mains & à la plante des
pieds; ils font en très-grand nombre à la peau de
I la tête, derrière les oreilles, aux paupières, au
|,ne7j) au dos, aux aiftelles, à l’auréole des mamelles
, aux aines, fur la couronne du gland , fur
les petites & les grandes lèvres , & en général
dans tous les endroits où la peau forme de grands
| plis & fe trouve expofée aux frottemens. Ces I follicules font de petites véficules arrondies ou I pyriformes, dont les parois font parfemées d’ar- I tères très-fines. Chacun d’eux s’ouvre à la furface I du corps par un. canal excréteur, très-court &
I étroit, qui leur forme une forte de col. L’hu-
Imeurgrafle, onétueufe, que fécrètent ces folli- I cules, & qui en fort fous forme de petits vers
I quand on les comprime, a été appelée matière
I Jebacée.
I 2°. H u m e u r ou M a t iè r e sé b a c é e . Voye\
I C ryptes sé b a c é e s .
SECONDINES, fub. f. p i., fccundin&. Voyez
Arrière-f a ix .
SÉCRÉTEUR , adj. Voyej Sécrétoire.
SÉCRÉTION, f. f. yfecretio. D’après le verbe
I i latin fccernere (fép are r ), les phyfiologiftes ont
I ainfi appelé une fonction par laquelle les glandes
I prennent, dans le fan g , les matériaux d’ un li-
I quide de nouvelle formation , tel que le lait, la
I bile,, l’ urine , la falive, &c.
SÉCRÉTOIRE, adj., fecretorius ; qui concourt
I âlafécrétion. C ’eft dans ce fens qu’on dit Glande
I (écrétoire , Organe fécrétoire, Vaijfeau fée ré toi re ». &c.
SELLE TURC IQ UE ou SELLE DU TURC,
Vfelk turcica, f i la equina. Les anciens anatomiftes
I ont appelé de ce nom la fojfe pituitaire du fphé-
I noide. Voyeç S ph é n o ïd e .
I SEMENCE, f . f . Voye\ S p e r m e .
I SEMI-ÉPINEUX. Voyei D em i -é p in e u x .
I SEMI-LUNAIRE, adj. yfmi-lunaris ; qui a la
I forme , la figure d’ un croifîant.
I Les' anatomiftes fe font fervis de ce mot dans
Ij pliis d’une oçcafion.
I i°. F ib r o - c a r t il a g e s s em i- l u n a ir e s . On à
I donné ce nom aux fibro-cartilages interarticulaires
du genou. Voye^ F ém o r o - t i b ia l ( i ) .
2°. G an g l io n s s e m i - l u n a ir e s . Voye£ G an -
ÇLIONS SEMI-LUNAIRES (2 ) & T r ISPLANCHN«QUE.
I 3°* Os s em i - l u n a ir e , os lunatum. On appelle
I (0 Page 3 ix. I la) Page 345.
ainfi le fécond os de la rangée fupérieure ou anti-
brachiale du carpe.
Il eft moins gros & moins alongé que le fea-
phoïde. Sa face fupérieure, convexe & Hfle , s ’articule
avec le radius ; l’inférieure, plus étendue
d’arrière en avant que tranfverfalement, préfente
une facette concave, unie avec la tête du grand
os avec l’os crochu ; cette facette eft quelquefois
double; [‘antérieure & la poftérieure 3 inégales
& rugueufes, donnent attache à des liga-
mens ; la première de celles-ci eft la plus large
de toutes ; Y externe, un peu concave, lifle, encroûtée
de cartilage, légèrement inclinée en
haut & demi-circulaire , fe joint au feaphoïde ;
Y interne, dirigée un peu en bas, offre une facette
plus large, un peu convexe, à peu près quadrilatère
, qui repofe fur l’ os pyramidal. Voye[ C a r p e .
4 0. V a l v u l e s s e m i - l u n a ir e s . Voy. S igm o ïd e .
SEMI-MEMBRANEUX. Voye{ D e m i - m em b
r a n e u x .
SEMI-NERVEUX. Voye{ D em i - t e n d in e u x .
SEMI-TENDINEUX. Voy. D em i -t e n d in e u x .
SÉMINAL, a l e , adj., feminalis. Voyez S p e r m
a t iq u e .
SENS, C. m ., fenfus. On appelle ainfi'la faculté
par laquelle un animal reçoit l’impreflion
des qualités des corps qui l’environnent.
Les fens font au nombre de cinq, chez l’homme
& chez les animaux les plus, parfaits,, la vifion,
Y audition , Yolfaâion, la gufiation & la tattion.
Vo yez ces mots.
SENSATION, f. f . , fenfatio. C e mot défigne
l’impreflion caufée fur les organes des fens par les
objets, laquelle eft enfuite tranfmife à l’encéphale,
qui la perçoit.
SENSIBILITÉ, f. f . , fenfbilitas. C ’eft la propriété
qu’ont toutes les parties vivantes de recevoir
des impreflîons, foit que l’être chez lequel
cette propriété eft en exercice en ait h confcience,
ou non. Dans le premier c a s , Bichat & les Modernes
ont donné à la'fenfibilité l’épithète d’^-
nimale y dans le fécond , ils l ’ortt-appelée organique.
Cette dernière eft commune aux végétaux & aux
animaux , & préfide à la nutrition, à l’abforption,
à l’exhalation, aux fécrétions, &c. L’autre n’exifte
pas dans les végétaux; c’eft d’elle que dérivent
les fenfations, l'olfaêlion, la vifion , la guftation,
l’audition, la fo if, la faim, tous les genres de
douleû'rs, &c.
SENSIBLE, adj. 3fenfbilis; qui eft doué de ta
fenfibilué.
N n n n i