D U R
plus ou moins loin fur les côtés du trou occipital.
La dure-mère ne préfente aucune trace d’orga-
nifation mufculaire dans aucun point de fon étendue
i elle eft manifeftement fibreufe, comme nous
l ’avons indiqué , & les fibres en font furtout très-
apparentes dans les replis , & en particulier à la
partie lupérieure de la faulx du cerveau } leur
dire&ion n’eft jamais confiante ni régulière} el.es
s’entre croifent en différens fens, ou forment des
plans obliques fuperpôfés les uns aux autres. La
denfité & la force de cette membrane font très-
remarquables} elle ne paroît recevoir aucun nerf,
fi ce n’eft, comme le remarque M. Chauffier,
quelques filets qui viennent du fyftème des ganglions
& accompagnent fes artères, qui font elles-
mêmes allez nombreufes & ont des parois creu-
fées dans fon épaifTeur : ce font les artères méningées
moyennes fournies par les maxillaires in-
D U Y
ternes, & beaucoup d’autres branches plus petite
données par les ethmoïdales antérieures &
térièures, les lacrymales, les pharyngiennesliJ
férieures , les vertébrales, les «occipitales & U
temporales.
Elle eft, en outre, parcourue en d'vers points
ar des canaux veineux plus ou moins conudérj.
le s, & qu’ on nomme les jinus de la dure-m'ere. Voy
S in u s & M é n in g e s .
D U V E T , f. m. On appelle ainfi de petites
plumes à tige très foible & garnies de barbes
alongées, plus ou moins crépues & non attachées
enfemble par leurs filets.
Pendant leur jeuneffe , la plupart des oifeaux
ont le corps couvert de duvet Dans les pays froids
& chez les oifeaux aquatiques, cette difpofition
eft permanente. Voyeç Pl u m e .
E
E C A I L L E , f. f . , tefiudinum fquamt. , teftudo. On
appelle ainfi les plaques d’une fubftance cornée qui
recouvrent la carapace du care t, & que nous examinons
en détail dansnotre quatrième volume.
E c a il l e s de s po issons, fquamt pifeium. On dé-
figne, chez les poiffons, fous le nom à'écailles, en
général, toutes les plaques folides & plus ou
moins épajfTes dont la peau eft recouverte. Elles
offrent une matière analogue à celle des ongles
de l ’homme & des mammifères. Leurs formes,
leurs dimenfions, leur confïftance--, leurs couleurs
varient à l’infini, comme nous aurons occafion de
le dire par la fuite ( i ) .
Nous devons rappeler encore ici que le corps
de la plupart des reptiles, comme les ferpens ôc
les lézards, eft recouvert d’écailles ou de lames :
cornées analogues à celles qui défendent celui !
du plus grand nombre des poiffons.
E CA IL LEU X , e u s e , ad j., fquamofus,* qui a de
l’analogie ayte les écailles des poiffons. Les ana-
çomiftes fe font quelquefois fervis de ce mot.
1° . P or tio n é c a il l e u se du t em po r a l . Onap-*
pelle ainfi la moitié fupérieure de 1 os temporal,
parce, qu’elle forme comme une large écaille.
Voye * T em po ra l.
2°. S u t u r e é c a il l e u se . On a donné ce nom à
la future temporo-pariétale > parce que les bords
(«) F o y e f , dans le IVe volume, l’hiftoirc des tégumens
dp* poilfous,
par lefquels, pour la former , fe joignent les os
temporal & pariétal, font taillés obliquement en
bifeau à la manière des écailles des poiifons. Voy
T emporo-p a r ie t a l & C r â n e ,
E CH ANCRUR E , f. £ , emarginatio , incifun,
Les anatomiftes appellent de ce nom des enfonce*
mens ou entailles, de grandeur variée, mais dont
la forme approche plus ou moins de celle d’un
demi-cercle, &c qu’on obferve fpécialement fui la
circonférence ou fur les bords de certains os.
j Tantôt ces échancrures font pratiquées fur un
feul o s } tantôt, au contraire , elles font formées
par la réunion de plufieurs.
Le plus ordinairement, elles font converties en
trous par des ligamens ou par leur rapprochement
avec les os voifins de celui auquel elles appartiennent.
Quelquefois un de ces os voifins les remplit.
C ’ eft ce .qui arrive à l’échancrure ethmoïdale du
frontal.
D’autres, comme les éc hancrures ifehiatiques,
font bouchées en partie par des fibres ligamen-
teufes.
i° . E ch a n cr u re e thm o ïd a l e . On donne ce
nom à une vafte échancrure quadrilatère pratiquée
fur la face orbito-ethmoïdale de l ’os frontal. Elle
eft rempliè par l’ethmoïde. Voye[ C oronal.
2°. E chancrure s isch ia t iq u e s . Elles font au
nombre de deux de chaque, côté de la partie inférieure
du baffin. On appelle l’une grande iâû$
e j A
iffure ifehiatique, Zi l’autre petite échancrure ifehia-
lique. Voyez Bassin & C oxal.
P La grande échancrure ifehiatique , très-étendue ,
Lfl formée par le facrum & l’ os cox al, & donne
[paffage au nerf feiatique, au mufcle pyramidal,
Eaux vaiffeaux & aux nerfs fefliers fupérieurs.
[ La petite échancrure ifehiatique eft féparée de la
[précédente par l ’épine feiatique} elle donne paf-
mge au tendon du mufcle obturateur interne &
aux vaiffeaux & nerfs honteux internes.
t j0. Echancrure nasale; On donne ce nom à
une échancrure de l’os du front qui s’ articule
[avec les os propres du nez. Voyej C oronal &
[Nasal.
i 40. Echancrure par o t id ien n e . C'eft l’efpace
[triangulaire qui eft compris entre le bord paroti-
Ldien de l’ os maxillaire inférieur & l’apophyfe maf-
[toïle, efpace dans lequel eft logée la glande pa-
irotide.
| 50. E chancrures des par t ie s molles. Voye{
[Scissure.
ÉCHELLES, f. f. pl.,fcaU . Certains auteurs
[ont donné ce nom aux rampes du limaçon de l ’o-
reille. Voye^ L imaçon , O reille & R ampe.
ÉCHINE, f. f. C e mot, que l’on fait dériver
du grec ixhos (hériffon ) , eft employé vulgairement
pour défignér le rachis ou la colonne vertébrale,
dont la partie poftérieure eft hériffée par
Lies apophyfes épineufes. Voye[ C olonne v e r t e - j
[BRALE.
L ÉCONOMIE ÀNIMALF. Dans les langages
tphyfioiogique & médical, on appelle ainfi l’or-
[ore, la difpofition organique du corps de l’homme
; & des animaux , l ’enfemble des lois qui régiffent
î’organifation de ces êtres.
! ÉCUSSON, f. m.,/cutellum. On nomme ainfi
l une pièce cornée qui, dans beaucoup d’infeétes,
;en particulier chez les coléoptères Ce les hémip-
Ptères, fe prolonge, du côté du dos, entre les
[ailes en arrière du corfelet.
L’écuffon n’exifte point chez les infeétes aptè-
[ res, non plus que dans les lépidoptères & la plupart
des névroptères.
EFFERENT, t e , ad j., ejferens; qui emporte,
’ qui enlève, qui tranfporte.
On a donné l ’épithète d’<?jférens aux vaiffeaux
[.lymphatiques qui fortent des ganglions pour fe
: portér vers le canal thoracique.
i , JACULATEUR , adj. , ejaculatorJ qui fert à
1 éjaculation. On a donné ce nom à diverfes parties.*
r
1 • C onduits ou C anaux -é jaculat eur s, Ce
E L E 371
font des canaux membraneux, formés, à droite &
à gauche , par la jon&ion, à angle aigu, des conduits
déférens avec ceux qui terminent les véfi-
cules féminales.
Coniques, longs d’environ un pouce, marchant
parallèlement en avant dans l ’épaiffeur de la prof-
tate, à partir des véfîcules féminales , puis s’accolant
l’ un à l’autre, ils viennent s’ ouvrir dans l’urèthre
par deux petits orifices oblongs, fur les côtés
du veru-montanum.
Ils verfent le fperme dans l’urèthre au moment
de l’éjaculation. Voye[ T e s t ic u l e , V é s ic u l e
s ém in a l e .
2° . M u sc l e é ja c u l a t e u r . V o y e i B ulbo- ci^-
1VERNEUX.
ÉJACULATION , f. f ., eiaculatio,* a&ion par
laquelle le fperme contenu clans les véficules ié-
minàles eft lancé au dehors par l’urèthre.
ÉJACULATOIR E> ad j., ejaculatorius. Voyez
E ja c u l a t e u r .
É JE C T IO N , f. f . , ejeHio. On emploie ce terme
quand il s’agit d’exprimer la fortie des crachats,
de l’ urine & des matières ftercoraies hors des ré-
fervoirs qui les contiennent.
É LABORATION, £ f . , elaboratio. C e mot eft
employé par les phyfiologiftes pour indiquer Us
divers changemens que fubiffent les fubftances
affimilables par l’a&ion des organes vivans, Ce
cela avant de fervir à la nutrition.
C'eft ainfi que les alimens font élaborés dans,
Ueftomac lors de la formation du chyme, q u i, à
fon tou r , eft élaboré dans les inteftins avant de
fournir le chyle. Enfin, lors de l’hématofe, le
chyle lui-même eft, du r e^ e , élaboré auffi pendant
fon mélange avec le fang veineux dans les poumons.
É L É V A T EU R , ad j., elevator. On donne cette
épithète aux mufcles qui ont pour ufage d’élever
certaines parties.
i° . M u sc l e é l é v a t e u r commun de l ’ a il e bin
ez e t de la l èv r e SUPÉRIEURE. On nomme ainfi
un faifeeau charnu, mince, triangulaire, rétréci
fupérieurement, plus large inférieurement, fitué
fur les côtés du nez.
11 prend naiffance en haut fur l ’apophyfe montante
de l’os maxillaire fupérieur, au-deffous du
tendon du mufcle orbiculaire des paupières, par
de courtes aponévrofes auxquelles fuccèdent les
fibres charnues qui delcendent obliquement en
dehors en divergeant, & viennent en partie le
fixer à l’aile du nez, en partie le perdre dans la-
lèvre fupérieure.
Sa face antérieure eft placée fous la peau, à laquelle
elle adhère intimement en bas* en hûut