
ANTHROPOSOPHIE, f. f . , anthropofophia , '
de «»ôçaiwof ( homme ) & de rotyi* ( fciënce ). Ce
m ót, d'un ufage fort rare , a été quelquefois employé
comme fynonyme d*anthropologie. Voyei
A nthropologie,.
AN TH RO PO l O MIE , f. f . } anthropotomia , de
«vôçûia-os (homme) de rtfinït (couper dilféquer).
On a quelquefois défigné, par ce m o t,l’anatomié
jle l ’homme.
ANTIADES. Voyez T onsilles. Ce mot eft
grec manifeftement. Arftaéis fe trouve dans quelques
uns des anciens auteurs qui ont écrit dans la
langue d’Hippocrate.
ANTIBRACHIAL, ale , adj. j qui appartient,
qui a rapport à l’avant-bras, anti-brachium des Latins.
Bicnat, le premier, paroît s’être fervi de.cptte
exprefîion , qui eft vicieufe, puifquelle femble
indiquer plutôt ce qui eft oppofé au bras , que
ce qui a rapport à l’avant-bras. On devroit donc
préférer le motantébrachial 3 qui n’a pourtant point
encore été adopté.,
..Parmi les divers cas pourlefqiiels on a employé
cette épithète, nous ïignaîerôns les fuivans :
1°. ÙAponévrofe aniibrachiale hfo une portion de
la gaine fibreufe qui enveloppe tout le membre
thoracique: Elle naît de l’apônévfofe brachiale,
d’ une expanfîon fibreufe du tendon du mufcle biceps
brachial, de, l’épicondyle, de l ’épitrochlée Sa
d’un prolongement du tendon, du mufcle triceps
brachial. Entre l’épitrochlée Sa.d’olécrane, elle
envoie une bride trahfvérfal'e qui lie les deux
attaches du mufcle cubital antérieur & fous laquelle
pafte le nerf cubital, qui en reçoit même
une forte de gaîne. La portion par laquelle' ëlîè •
recouvre le mufcle anconé-eft très-épaifie Sa non
adhérente.
Elle defcend le long de l’avànt-bras , & , parvenue
au poignet, elle fe continue avec les dèiix
Iraniens annulaires du carpe (vâÿeç A nnulaire),'
ta eft traver’féë par les tendons des mufclescubital
antérieur & petit palmaire.
Elle eft exterieuremënt léparée de la peau par dès
nerfs & des. vaifleaux veineux Sa lymphatiques 3
elle, envoie entr’eu x , fpéeialement- en h au t, dés
troufteaux de fibres qui fe jettent dans le derme ,.
en formant des aréoles & .des arcades dans lef-;
quelles les branches des plexus veineux- Si ner-;
veux luperficiels de l ’avànt-bras font obligées de
p^fter. •
Elle recouvre tous les mufcles fuperficiels de
l ’avant-bras*, auxquels eile adhère en haut par.différentes
cioifons fibreufes qui s’infinùent entré les
.mufcles grand pronatëur Sa grand palmàirè, flë-
chifteur fuperficiel des doigts & petit paîrrlairé,
petit palmaire & cubital antérieur, extehfëürcommun
des doigts Sa extenfeur du petit doigt, ex-
tejnfeur du petit doigt Sa premier radia 1, premier
radial & cubital pbftëïîèür, cubital poftérieur
Si anconé.
Ëllëëft libfe en bas S i endêh'ors ; eh dedans,
elle s’infèrë a tout le bord interne du cubitus.
Elle eft plus dënfe & plus forte que l’aponé-
yrofe brachiale j cependant, en avant Si en dehors
, fès fibres font bien moins’prononcées qu’en
dëdàns Sa en arrière : ces fibres , fans direélion
confiante, s’entrë-croifént en diflférèris fèns, &
biffent èntf’élîés de petites ouvertures quadrilatères,
que traversent des vaiffeaux fangüïris.
Aii-devànt du pli du coude & du prolongement!
da miifcle biceps, ori obferve, dans cette aponé-l
v rofe, un plan de fibres très-fuperficiéHës , qui
defeendent en dedans & s’effacent vers le quart
fu'périèur dè l’avant bras, pour devenir tranfver-:
laies. Ce plan fe partage eh haut en dëüx feuillets,
dont l’un fe porte entre les mufcles brachial an-J
térieur & b icep s , tandis que l’autre forme une
gaîne autour du nerf médian Sa de la veine du
même nom.
2°. En mÿologie, on appelle Régions antibta-
çhiales Jes diverfes faces que préfente ravant-j
bras , dont on partage les mufcles en ceux de lai
Région antibrachiale antérieure , fuperfi.ielle ou proA
fonde;.de la Région antibrachiale pdftérieùre , fuper- :
ûcielie ou profonde aufli} Si en ceux de la Région}
antiSràchiale externe. Voye£ Muscle Si Région. ■
ANTIÇARDIUM. C e mot a paffé des Grecsl
aux Latins, Si à été emprunté à ceux-ci par quel-l
*ques anciens auteurs français. Voyei âvant-I
coeur.
ANTICffEUR, f.m., anticardzum. Voy. Avant-
coeur.
ANTILOBE,, f. m ., antilobium. On a .quelque*!
fois ainfi appelé le tragus , à caûfe de fa pofitionl
qui le place au devant du lobule de l’oreille. Voy,
Oreille, Pavillon , Si T ragus.
ANTIPATHIE , f. m ., antipatkia. C e mot vient|
du grec. (.contre ) 82 nufos ( atfeéfion ). il ex*‘|
prime l’ averfion , la répugnance que manifeftent,|
dans des circonftances ' données , quelques-unsl
de nos organes pour certaines influences exté-l
rieur.es. L ’antipathie ërt conftamment un ferti-l
ment non raifohné : c’eft en cela qu elle diffère de!
la haine , qui eft toujours.réfléchie.
Les exemptés d’antipathies font faciles à ren-J
contrer 5 tous les jours , nous voyons des odeurs!
ou dés faveurs êtrexepduffées par les fens de l’ol'l
fadion ou de laguftation j.l’ eftomâc refufer d’ad*t|
mëttre tel ou tel aliment i Sic. , & c .
La ciüfé'd’un pareil phénomène eft entièrement!
ignorée 3 elle n’eft pas plus connue que celle du!
fënnmëht oppofé àTantipàihle, Si que lès phÿfto*H
logiftes nomment quelquefois fympathk.
A N T
'ANTIPATHIQUE, ad j., antipathicus} qui a
tapport à l’antjpathie»
ANTIPÉRISTALTIQUE-, adj., antiperiftalticus.
,On applique .cette épithète au mouvement infolite,
accidentel par lequel les inteftins fe contradent de
-bas en haut.
Ce mot yient de {contre) & de wqiçreAA«
(je-contrade). Il eft oppofé a Pér ist a l t iq u e . .
On remarque .un mouvement antipériftaltique
«dans les inteftins lors des vomiffemens qui font déterminés
par l’étranglement d’ une hernie, & c ., Sic.
ANTIPROST ATË, f. f., antiproftata. Quelques ;
anatomiftes ont défigné, par ce nom, qui vient
de arfi (oppofé à ) & de irptrfctTis (proftatè ) ; les
deux petites glandes uréthrales, plus générale-'
ment appelées glandes de Cowper ou projlates a'ccef- ‘
foires. Ils fe fondent fur la pofition de cés organes;
par rapport a la proftatè. Voye^ C owper (Glandes!
de ) & U rèthre,
ANTISTERNUM , f. m ., antiflemum y de «sji
( oppofé à ) Si de rfepror ( fternum). On a donné
c e nom au dos, parce qu’il fe trouve à l’oppofite dn
fternum.
C e mot eft entièrement inufîté aujourd’hui.
AN T ITH EN AR , f. f . , antithenary de a/Ji (oppofé
à j Si de ûéyetp (le thénar). W inflow a donné
ce nom à deux mufcles, l’un de la main, l’autre du
pied.
‘ Le premier, qu’ on rappelle au (fi mufcle demi-in-
terçjfeux,e ft une des portions du mufclecourt flé-
jehiffeur du pouce >le fécond ou Y antithenar du gros
orteil i eft une portion du mufcle abduéïeur oblique
de ce,t orteil. Voye\ A bdu cteur oblique du
.gros orteil & F léchisseur cour t du pou ce.
ANTITRAG IEN, ad j, antitrageus ; qui appartient
à l’antkragus. On donne cette épithète à un
petit mufcle fitué à la face externe du pavillon
de l’oreille, mufcl^ qui naît du fommet de l’anti-
|ragus & vient fe terminer fur l’anthélix, après
avoir trâverfé l’intervalle qui fépare ces deux
.pminences l’une de l’autre. Son exiftence varie.
H AN T ITR A G U S , f. m , antitragus ; petite éminence
conique , apl.-.tie , dirigée en dehors , &
fijruée derrière Sa vis-à-vis le tragus, ce que femble
indiquer fon nom venant du grec (oppofé à) Sa
2tpayas ( le tragu s)..
i Cette éminence eft placée au-deflous de l’an-
thé.ix , dont elle femble dépendre.
8 A N T IV E RM IC U L A IR E . Voy. A n t ip é r is t a l -
5TIQ.UE.
> ANTRE j f. m.» antrum. On a donné ce nom à
A N U <57
certains lînus des os , c’eft-à-dire, à des cavités
dont le fond eft large & l’entrée rétrécie.
A n t r e buccineux. Voyeç L a byrin th e.
Antre d’H yghm or; antrum Hyghmori. C ’eft le
fînus maxillaire. Voye[ Sinus maxillaire.
A n t r e l a b yr in th iq u e . Voye% L a b yr in th e .
A n t r e du p y lo r e . C ’eft le petit eul-de-fae de
I’eftomac. Vyye^_ E stomac,
A n tre du t ym p an . Quelques auteurs ont ainfi
appelé le finus creufé dans l’apophyfe maftoïde
communiquant avec la caifle du tympan. Voye^
M astoïde , Mastoïdien & S inus mastoïdien.
AN U S , f. m., anus. Les anatomiftes ont emprunté
à la langue latinele mot anus pour défigner
IxMivertufe du canal alimentaire qui donne paflage
aux excrémens.
Cette ouverture, à peu près circulaire, un peu
alongée cependant d’avant en arrière, eft pratiquée,
dans ^intervalle des feflfes , à un pouce
environ au-devant du co c c y x , derrière le périnée,
Si entré les tubérofités de l’ifehion. Lors de la
ftation , elle eft profondément c,achée par le rapprochement
des feflfes.
Son pourtour, qu’on appelle la marge de Vanus,
préfente de nombreux plis rayonnés qui dépendent
de la contra&ion d’un mufcle fitué dans l ’épàjf-
feur de cette partie. Si nommé JphinBer de l ‘anus.
Ces plis s’effacent, fans que la peau courre rifquô
de fe rompre , quand une caufe quelconque nécef-
fite la drlatation de l'ouverture.
La peau qui recouvre le mufcle fphinéfcer eft
mince » plus colorée que celle des parties environnantes
, hume&ée , lubrifiée par un fluide onctueux
que décrètent des follicules particuliers.
Chez les hommes, elle eft garnie, d’un plus ou
moins grand nombre de poils , difpofition qu’on
n’obferve que rarement chezla femme. Ces poils,
femblables à ceux du périnée, ne fe développent
qùe dans l'âge adulte.
A mefure qu’elle s’avance vers l’inteftin, la
peau de la marge de l’ anus change progreflïvement
de carattère, & finit par fe confondre avec la
membrane muqueufe du reétum.
La marge de l’anus forme la partie poftérieure-
de la face inférieure du baflîn. Elle fupporte ,
comme un plancher folide , au m ilieu, lëxtrémité
inférieure du reétum , de chaque côté de cet
inteftin , une mafle alfez confiiérable de tiffu cellulaire
& adipeux.
Elle renferme, dans fon épaiffeur, le mufcle
fphindter de l’anus, Sa une portion des deux
mufeies releveurs de la même ouverture..
En arrière Sa fur la ligne médiane, ces derniers
en fe réunifiant entr’eux Sa ayec les deux portion^
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