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tirieur des poumons , où ils font irrégulièrement,
difféminés. Leur forme’ pr.éfente des .variétés
multipliées, -tantôt ovoïde ou arrondie, tantôt
lobuleufe , &c. Leur volume varie beaucoup auflî :
les plus gros font loges au-deffus de la trachée-
artère, les plus petits dans les intervalles des
bronches. Leur couleur eft noire , ou d’un brun
obfçur chez l’ adulte, rougeâtre dans les enfans
Leur tiffu eft généralement peu confiftant ; ils
slécrafent fous les doigts , auxquels ils communiquent
leur couleur. Je n’ ai jamais pu découvrir les
conduits excréteurs que quelques anatomiftes leur
attribuent, & par lefquels ils font fuppofés
verfer un fluide particulier dans lés bronches >
mais j’ai vu manifeftement plufieurs fois , comme
Haller l’indique , des vaiffeaux lymphatiques y
aborder , ou en partir pour fe jeter dans le canal
thoracique. Fourcroy apënfé que leur teinte noire
étoit due'à l’accumulation du carbone qu’il fuppo-
fu% fe féparer du fang pendant l’a&e de la rel'pi-
ration. Mais il eft plus rationnel de penÇer , avec
Haller & Pearfon , qufils puifent ce charbon dans
l ’àïr atmofphérique où il eft porté par la fumée des
foyers , des lampes , & c. Voye\ P oumon.
4 ° . G la n d e s b ro n ch iq r es. Voyez G an g lion s
LYMPATHIQUES BRONCHIQUES.
ç ° . M u sc l e bro n ch iq u e . On a quelquefois
ainfi appelé le mufcle ftemo-hyoïdien. Voye[
S t £RNO-H YOÏDIEN .
6°. P l e x u s n e r v e u x bro n ch iq u e ou pu lmon
a ir e . C e plexus eft formé principalement &peut-
êtrè exclufivement par le nerf de la huitième paire
ou pneumo-gaftrique.
Après avoir donné naiffance aux rameaux laryngés
inférieurs,Je nerf pneumo-gaftrique, dans
l ’intérieur du thorax, fournit des filets nombreux
au niveau de la bifurcation de la trachée. Trois
ou quatre defcendent fur fa face antérieure, fe
fubdivifent & s’anaftomofent un grand nombre de
fois avec ceux du rameau laryngé inferieur & du
ganglion cervical inférieur, avec lefquels ils concourent
à la formation du plexus pulmonaire :
quelques-unes de ces ramifications fe perdent ifo-
lément fur l ’artère pulmonaire & fur la partie antérieure
des bronches , qu’elles accompagnent
plus ou moins loin. Trois ou quatre autres filets
fe portent derrière la trachée , & vont en partie
fe diftribuer à fa portion membraneufe &c à fes
cryptes m.uqueufes, en partie fe ramifier fur l’cefo-
phage. Ils jettent également quelques fubdivifions
dans le plexus pulmonaire.
. Immédiatement avant, de parvenir aux bronches,
le tronc du nerf augmente confidérablement de
volume j fes filets s’écartent les uns des autres, &
..forment une efpèce de trame aréolaire , à mailles
plus ou moins larges, plus ou moins nombreufes.,
dans iefquelles fe trouvent logés des vailleaux
enveloppés de beaucoup de tiffu cellulaire $ cette
B R ü
difpofition des filets du nerf a ici T’afpeéi dJun^é-i I
ritable plexus , & c ’eft en effet le commencement I
du plexus pulmonaire y c’eft de-là que partent le I
plus grand nombre des ramifications que donne le I
nerf pneumo-gaftrique à ce plexus , un des plus I
compliqués du corps : car , outre les differens I
filets que nous avons déjà vu entrer dans facom- I
pofition , il én reçoit encore du ganglion cervical I
inférieur & des premiers ganglions thoraciques, I
Il occupe la partie poftérieure de chaque poumon, I
où il forme un réfeau dans lequel font renfermés I
beaucoup de ganglions lymphatiques des bron- I
chesi ce réfeau envoie de toutes parts des filets I
grêles & peu ramifiés , mais communiquant affez I
fréquemment enfemble , lefquels paroiffent defti- I
nés à la membrane & aux cryptes muqueufes des I
bronches , fur iefquelles ils fe fubdivifent à l’in- I
fini , fans paroître appartenir au tiffu pafenchyma- I
teux ou aux vaiffeaux fanguins du poumon. To,us I
ces filets nerveux s’aplatiffent d’ ailleurs en bande- I
lettes, à la manière des nerfs qui pénètrent dans les
parois des vaiffeaux.
Après s’être écartés les uns des autres au niveau
des plexus pulmonaires , les differens filets I
des nerfs pneumo-gaftriques fe réunifient-de n ou-1
veau , & forment deux cordons aiongés qui déf- I
cendent le long de l’oefophage , & que , pour
cette raifon , on nomme lés Cordons oefopkagiens. I
Voyez P n eumo-g a st r iq u e & P oumon.
70. V aisseaux lym ph a t iq u e s bro n ch iq u e s . Ils I
fuivent.le trajet des bronches & font interrompus I
dans leur cours par les ganglions dont nous avons I
parlé ci-deffus. On les appelle auffi vaiffeaux lym~ I
phatiques pulmonaires profonds. V oyez L ympha- I
t iq u e .
8°. V e in e s bro n ch iq u e s . Elles eorrefpondent I
aux artères du même nom & fe rendent, la-droiie
dans la veine azygos, la gauche dans la veine ni-1
tercoftale fupérieure. ( Voye1 A zygos. ) Nées des I
dernières divifionsdes artères bronchiques, elles I
communiquent auffi, fuivant Reiffeifen , avec les I
veines pulmonaires, dans Iefquelles s’ ouvrent im
grand nombre de leurs rameaux.
BRUNNER. La plupart des anatomiftes français
ont donné le nom de Glandes de Brunner à des
follicules mucipares , d’un petit volume, qui font
fitués entre-les membranes muqueufe & mu feu-
leufe de l’eftomac , le long des deux courbures
de cet organe , & ils en attribuent généralement
la découverte à Brunner. Cette expre ilion fignole
donc une erreur hiftorique > aucun anatbmifte
n’a ^véritablement porté le nom de Brunner. Mais
JeanrConrad de Brunn, qui fut profeffeur à Heidelberg
en 1687, & auquel on doit des détails cir-
! conftanciés fur la difpofition des follicule^ dont il
s’agit, a fouvent été. appelé Brunnerus dans les auteurs
latins. Voyez E stomac,
BUCCAL,
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I BUCCAL , a l e , adj., buccalis; qui a rapport
aux joues , & , par extenfîon feulement, qui eft
»relatif à la bouche. Cette dernièreacception eft peu
l|xaifte.
B i° . A rtère buccale ou A rtere sus-maxïl-
B laire. Cette artère naît de l’artère maxillaire
linterne dans la fofïe zygomatique.
» Elle manque quelquefois. Affez fouvent elle ne
»provient point de l ’artère maxillaire interne elle-
Imême, mais elle naît de la temporale profonde
'^antérieure ou de l’alvéolaire , ou enfin de la fous-
|brbitaire. D’un volume fort peu confiderable,
irès-Üexueufe dans fa marche , elle defeend obliquement
en avant, à côté du nerf buccal entre le
jniufcle ptérygoïdien interne & la branche de la
Imâchoire, s'avance vers la joue , devient tranf-
’verfale , & fe partage , plus ou moins loin de la
’commiffure des lèvres , én beaucoup de rameaux
qui fe répandent dans les mufcles buccinateur,
to n d & petit zygomatiques & peaucier , dans les
gtégumens, dahs la membrane muqueufe des joues
p fur les follicules muqueux de cette partie. Elle
js’anaftomofe avec les artères faciale, fous-orbi-
pire & tranfverfale de la face.
I 2 °. C a v it é bu c c a l e . Voye1 B ouche.
| 5®. G landes bu cca le s . On appelle ainfi des
agrégations de follicules muqueux , fitués dans
l’épaiffeur des joues poftérieurement & au niveau
dés dents molaires. Ces follicules s’ ouvrent
ar des orifices communs à la furface de la membrane
muqueufe de la bouche, & fécrètent un
fluide vifqueux qui la lubréfie & fe mêle à la
falive.
| 4°. Membrane buccale. C’ eft la membrane mu-
peufe qui revêt la cavité de la bouche. Voyez
J )U ,C H E .
S 5°- N erf bu ccal. Il eft fourni par le tronc du
perfmaxillaire inférieur de la cinquième paire, &
naît quelquefois par un tronc commun avec le
nerf temporal profond antérieur, mais fe dirige
des fon origine en avant & en bas , paffe entre les
deux mufcles p té r ÿ g o ïd ie n s& donne quelques
|lets a l’externe & au mufcle temporal j en-
fuite il fe place entre le mufcle ptérygoïdien interne
& la branche de la mâchoire, & fe porte
entre l’apophyfe coronoïde & le mufcle buccina-
feur, fur lequel il fe divife en plufieurs filets,
gies avoir marché quelque temps fans fe partager,
« ê t r e devenu de plus en plus fuperficiel. Tous
£es mets, au nombre de fix ou fep t, s’anaftomo-
ent fréquemment entr’eux , & viennent feulement
P cote inférieur du nerf} les premiers qui s’en
.parent font fort grêles & fe jettent dans le
V 1 t.emPora^ j ^es fuivans fe diftribuent aux
nupcles buccinateur & canin, & à la peau 5 les
derniers parviennent jufqu’à la commiffure des
* ¥ e| | paffent fous fon mufcle abaiffeur, & fe B *yft. Anat. Tome W
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perdent dans les environs. Plufieurs d’entr’eux
communiquent avec les nerfs facial & fous-orbitaires.
Voye^ M a x il la ir e in f é r ie u r .
6°. V e in e bu c c a l e . Ses,racines fuivent abfo-
lument le même trajet que les rameaux de l’artère
du même nom, qu’elle accompagne d’ailleurs.
BUC CIN ATEU R, adjeét. pris fubftantivement
quelquefois , buccinator. Les anatomiftes ont^onné
le nom de mufcle buccinateur à un mufcle qui
conftitue fpécialement la joue. C e mufcle eft beaucoup
plus marqué chez les verriers & chez les
perlonnes qui jouent habituellement des inftru-
roéns à vent, que dans les autres individus.
Il eft aplati, mince, quadrilatère & placé dans
l’intervalle des deux bords alvéolaires. 11 s’attache
en haut à la partie poftérieure du bord alvéolaire
fupérieur, depuis la dernière dent jufqu’ à la féconde
petite molaire ; en bas , au même point du
bord alvéolaire inférieur ; au milieu, à une aponé-
vrofe qui defi'end du fommet de l ’aile interne de
l’ apophyfe ptérygoïde , & qui reçoit de l’autre
côté des fibres du mufcle conftriéteur fupérieur du
pharynx. C ’eft de ces divers points d’infertion
que les fibres charnues partent pour gagner la
commiffure des lèvres , mais en fuivant des directions
différentes : les fupérieures defcendent, les
inférieures montent un peu, & les moyennes
feules font horizontales : toutes fe rendent à la
commiffure, où il y à un entre-croifemenc marqué
entre les fupérieures & les inférieures, .les premières
fe portant dans la lèvre inférieure , & les
fécondés dans la fupérieure : elles s’y confondent
avec celles de l’ orbiculaire.
Ce mufcle eft recouvert par une couche de
graiffe extrêmement épaifte, fans laquelle la joue
paroîtroit creufe, &qui forme même , dans le milieu
de celle-ci, une efpèce de boule;, comme
ifolée des parties voifînes. Par cette graiffe, fa face
externe eft fépàréè en arrière de l ’apophyfe coronoïde
,& de la partie inférieure du mufcle temporal
j & au milieu , du mufcle maffeter. En avant '
elle eft recouverte par lés mufcles grand zygomatique,
peaucier & triangulaire , par la peau , par
l'artère & la veine labiale. Une efpèce de mena-,
brane blanchâtre, formée d’un tiffu cellulaire
comme fibreux , la recouvre auflï dahs toute fon
étendue en lui adhérant intimement, cc empêche
poftérieurement les glandes buccales d’être immédiatement
appliquées fur elle. La face interne
du mufcle buccinateur eft tapiffée par la membrane
muqueufe de la bouche. Vis-à-vis la troifième dent
molaire , il èft obliquement traverfé par le conduit
excréteur de la glande parotide.
11 tiré la commiffure des lèvres en arrière j il
contribue à la maflication, en pouffant fous les
dents les alimens qui s’en écartent en dehors j lî
Ja bouche eft remplie par de l ’air qui dillende les Q