
couverte en 1738 par Wachendorf, qui lui donna
le nom de membrane pupillaire. Albin 11 s, Haller ,
Roederer , ont aufli parlé de cette produ&ion
membraneufe, mais ne l’ont pas de'crite avec toute
l’èxa&itude defirable. Wrisberg, Wachendorf,
lui reconnoiffent des vaifléaux fanguins ; Bichat
dit qu’elle en eft dépourvue; enfin quelques ana-
tomiÜes non moins célèbres ont nié fon exiftence,
ne l’ont regardée que comme accidentelle. J’ai
fait, pour éclaircir mes doutes à l’égard de. la
membrane pupillaire, des recherches fur un grand
nombre de foetus, pris à différentes époques de
la geftation, & j’ai obtenu , avec mon frère Jules
Cloquet, les réfultatç fuivans :
i°. La membrane pupillaire exifte conftamment
chez le foetus hum un, & demeure entière ordinairement
jufqu’ au feptième mois de la geftation :
quelquefois elle fe détruit, plus tôt , rarement
plus tard. On peut déjà l’apercevoir à trois mois.
2°. La même membrane, avant fa rupture ,
forme avec l’iris une cloifon complète qui féparé
entièrement les chambres de l’oeil.
30. La chambre antérieure de l’oeil forme,
avant la deftruétion de la membrane pupillaire,
une cavité fans ouverture , tapiflee par une véritable
membrane féreufe qui féc.rète & renferme
immédiatement l’humeur aqueufe.
40. La chambre poftérieurè, très petite , contient,
à la même époque, une humeur féreufé fort
limpide, mais qui eft moins abondante que celle de
la chambre antérieure. ‘
50. La membrane pupillaire eft formée de deux
feuillets membraneux, adoffés, contenant dans leur
intervalle des vaifléaux fanguins & fort nombreux.
6°. Ces vaifléaux font fournis par les artères
ciliaires longues, dont les rameaux fe prolongent
au-delà de l’ouverture de l’iris povur former des
arcades flexueufes , dans l’intervalle des deux
lames de la membrane pupillaire.
70. Ces anfes vafculairesheVanaftomofent pas
par leur convexité avec celles qui leur font diamé*
tralement oppofées, & il refte entr’elles, vers le
centre de la pupille, un efpace dans lequel la
membrane pupillaire eft dépourvue de vaifléaux,
& par cela même beaucoup plus foible que dans le
relte de fon étendue.
8°. On ne peut attribuer la deftruèlion de
la membrane pupillaire, ni à fa macération dans
les humeurs de l'oeil, ni à une atyorption nutritive,
puifqu’après fa rupture, on retrouve coni-
membranè? qui fe font retirés vers l’iris, fans avoir
éprouvé le moindre déchirement.
1 1°. Le petit cercle artériel de l’iris, placé fur I
le. contour même ou en dedans de la pupille chez
le foetus, fe retire furMa face antérieure de l’ iris I
chez l’adulte.
tamment fes lambeauxflottans &,fes vaifléaux.
o®. D’après les faits obfervés, on doit admettre
que la rupture de la membrane pupillaire a lieu
par la rétra&ion de fes anfes vafculaires qui fe
retirent vers la petite circonférence de l’iris, en
s’éloignant les unes des autres, & par conféquent
du centre de la pupille.
io°. Le petit cercle artériel de l’iris n’exifte pas
chez le foetus avant la rupture de la membrane
pupillaire. 11 eft formé par les yaifleaux de cette
12°. La laxitédes anfes anaftomotiques du petit I
cercle artériel de l’ iris eft très-favorable aux mou-1
vemens de dilatation & de rèflerrement de la pu. I
pille.
2°. O u verture puil la ir e . Voye[ P upille. I
PUPILLE , f. f . , pupil/a. On appelle ainfi Pou-1
verture centrale de l’iris, Voyej Iris, CEiL,Pi;ni-l
LAI RÉ.
PUTRÉFACTION , f. f . , putrefaélio. On donne I
ce nom à la décompofition qu’éprouvent les fubf-1
tances animales privées de là vie & placée? dans 1
dès. circonftances particulières. La pvéfence de I
l’eau eft indifpènfablé.pour que la ptitréfaétion fe I
développe > il n’ en eft pas dé même de l’air ,.puif-1
que la pûtréfaèlion a lieu dans l’eau qui a bouilli]
ou dans l’intérieur de la terre. La température de H
1 ç° à 25° eft là plus favorable pour que la putre-1
faâiori fe développe.
Les prodjnti; les plus ordinaires de la putréfie- J
tion des lübftances.animales font l’eau, le gazacide I
carbonique,l’acide acétique, l’ammoniaque, rnp I
drogène carboné , & une matière à demi pourrie
qui fe volatilife & répand une odeur infeéte.
PYLORE, f. m., pylorus dès Latins, du grec
wJX»pûj, un portier, cOmpofé de ttua»;, porte, &
, de 0vpos, gardien, On nomme ainfi l’orifice infé-
rieur ou droit de l’eftomac, parce' qu’il ferme
l’entrée du canal inteftinal, Sc qu’il eft muni d'un
bourrelets circulaire , aplati\fibro-mu queux, qui
produit l’occlufion complète de l’eftomac pen- i
dant la digeftion ftomacale. Ce bourrelet a été I
nommé valvule du pylore. C’eft un repli des membranes,
mufculeufe.& muqueufe de l’eftomac, qui
répond par l’une de fes faces à la cavité de celui-
ci, & par l’autre à cellè du duodénum, &: dont la
petite circonférence eft mince, libre, flottante, de
manière à circonfcrire une ouverture étroite par ou
les alimens paflent dans les inteftinsv fa grande
circonférence eft formée par un anneau fibreux par- J
ticulier, folide, blanc, & placé entre les deux
membranes précédentes. Cet anneau eft le mufcle
pylorique de quelques auteurs.
PYLORIQUE, adj., pyloricus; qui a rapportau
pylore, qui appartient au pylore.
i°. A rtère p y lorique. On nomme ainfi une
branche de l’artère hépatique qui fe dillribue au
pylore & à la petite courbure de l’eftqmac, en
s’anaftomofant avec la coronaire ftomachique & l1 2 3
I gaftro-épiploïque droite.
2e. Muscle pylo riq ue. Voye\ P ylor e .
z°. O rifice pylorique de l’estomac. Voye^
pytORE.
4°, V alvule pylortqüe. Voyeç P ylore.
f°. V eine pylorique. Ses racines ont la même
difiribution que les branches de l’ artère de fon
nom." '■;L
PYRAMIDAL, ale , adj., pyramidalis,* qui a la
forme, la figure, l'apparence d’une pyramide^
1°. C orps pyramidal; Voye\ C orps, pampinifORME
(l).
1°. C orps pyramidaux. Voye{ C orps pyram idaux
(2)..
i®. É minences pyramidales. Voyej; C orps
pyramidaux (3).
4°. Muscle pyramidal de l’ abdomen , mufeu-
I lus pyramidalis ab do m in isC’eft un petit faifeeau
alongé, arrondi, triangulaire, qui n’exifte pa^
toujours, & qui eft placé fur la ligne médiane
du corps, en bas & au-devant du mufcle droit.
Quelquefois il y a deux mufcles pyramidaux de
chaque côté > dans d’autres cas, cette difpofition
ne fe rencontre que d’un côté fetilement ; fouvent
ils font fort courts & peu apparens, ou bien ils
ont des dimenfions aflez confidérables j toujours ,
au refte > on obferve beaucoup de variétés à l’é-f
gard de ces mufcles, qui naiflent de la fymphyfe
du pubis & un peu de la partie voifine de l’os,
par de courtes fibres aponévrotiques, & qui montent
eh convergeant l'un vers l’autre , féparés
Amplement par la ligne blanche, dans laquelle ils
fe terminent par un tendon grêle & alongé. Les
fibres internes font verticales & plus courtes que
les externes, qui font obliques.
Le mufcle pyramidal eft appliqué en arriéré fur
le mufcle droit, & en avant il eft recouvert par
l’aponèvrôfe abdominale. ,
11 pàroît aider le mufcle droit dans fon exercice
en fixant fon tendon j il eft tenfeur de la ligne
blanche & de l'aponévrofe abdominale.
M. Chaufiier le nomme mufcle pubio-fous-ombi-
lical.
5®. M uscle pyramidal de la cuisse, mufeums
pyriformis. Ayant la forme d’un conoïde alongé &
aplati d’avant en arrière, fitué dans le baffin & à
h partie fupérieure & poftérieure delà cuifle, ce
mufcle s’attache, par aes efpèces de digitations ,
fur la face antérieure du facrum, en dehors des
trous facrés antérieurs & dans les efpaces qui les
féparent les uns des autres j il s’infère aufii au bas
(1) Page 20,6.
(2) Ibidem.
(3) Ibidem,
du ligament facro-fciatique poftérièur, &^a la partie
fupérieure & poftérieurè de l’os des îles. Delà,
il fe porte en dehors & an peu en bas, fe
rétrécit, fort du baflin par l’échancrure feiatique,
côtoie les mufcles moyen & petit fefliers, & fe
termine par un tendon;> çelui-ci, d’abord large &
caché par les fibres charnues, paroît en devant
plutôt qu’en arrière, eft féparé du tendon du
mufcle moyen feflier par une bourfe fynoviale,
fe confond, par fon bord inférieur, avec le tendon
du mufcle jumeau fupérieur, & s’implante, au-
deftus de celui-ci, dans la cavité digitale du grand
trochanter. Quelquefois le mufcle pyramidal eft
fendu longitudinalement : une branche du nerf
feiatique pafte alors entre fes deux portions.
Dans le baflin, fa face antérieure eft couverte
par le reélum, par le plexus feiatique & par les
vaifléaux hypogaflriques; hors de cette cavité,
elle eft appliquée contre l’os iliaque , la capfule
ilio-fémoraje & le mufcle petit feflier ; fa face
poftérieure eft couverte par le facrum & par le
mufcle grand feflier ; fon bord fupérieur correfpond
en dedans à l’artère feflière & en-dehors aux
mufcles moyen & petit fefliers j l’inférieur correfpond,
dans le premier fens, au ligament facro-
fciatique antérieur, & , dans le dernier, au mufcle
jumeau fupérieur, dont il eft d’abord féparé
: parle nerf feiatique.
Ce mufcle eft rotateur de la cuifle en dehors ; il
peut aufli faire tourner le baflin fur la cuifle. |
M. Chauflier le nomme mufcle facro-trokaniç-
rien.
6 °. M usclé pyramidal du n e z. Ce mufcle,
que beaucoup d’anatomiftes regardent comme une
dépendance du mufcle frontal, avec les fibres duquel
il s’ehtre-croife fupérieurement, recouvre les
os propres du nez. Les deux mufcles pyramidaux
fe trouvent en haut réunis èntr’eux, & ne fe féparent
que vers la partie moyenne des os du nez,
our fe terminer, en divergeant, dans un tiffii mem-
raneux, plutôt cellulaire que fibreux, qui occupe
les côtés du nez, & reçoit aufli les fibres du
mufcle triangulaire. Chacun d’eux eft conftitue
par un faîfceau grêle & triangulaire qui fe confond
er» dehors avec le mufcle orbiculaire des paupières.
La face antérieure du mufcle pÿrmidal eft recouverte
par la peau ; la poftérieure eft appliquée fur le
mufcle fourcilier, fur l’os cdronal, fur la future
fronto-nafale & fur les os propres.du nez.
Il concourt fort peu aux mouvemens du nez.
Il ne peut fervir qu’à donner au mufcle frontal
un point d’appui au moment ou il ramène en devant
les tégumens du crâne.
M. Chauflier le nomme mufcle fronto-nafal,
: 70. Os pyramidal, os triquetrum. On nomme
ainfi un des os de la première rangée du carpe,
Un peu moins volumineux que le femi-lunaire,
il eft plaçé en dedans & un peu au-defîous de lui.
r Hhhh 2