
que ce vifcère, dans l’étàt de.vacuité, n'eft plus
recouvert par des portions de péritoine quiéioieBt
en rapport avec lui lors de fa diftenfiôn par les ali-
mens ou par toute autre caufe, car alors il fe
prolongeoit entre les feuillets des épiploons-, qui
laiflént actuellement dans tout fon eonrour un
efpace libre circonfcrit par des vaifteaux.
Ici, d’ailleursjCon'.mè dans le refte de fon étendue
, le péritoine eft'.blanc , tranfparent, lifte, &
lubrifié en dehors par un fluide féreux. Il ëft uni à
la mëmlmiYe charhüë par Un tiffu cellulaire fort
lâche für les bords de Têftomat, mais très-ferré
dans là partie-moyenne de Tés deux’faces, où il y a
une adhérence intime.
2°. La Membrane ou Tunique mufculeufe. Elle a
fort peu d’épai'fiêür, & diffère éïTentiéHemènc en
cela de là couche charnue -du pharynx Ce dé l’oe -
fophage'. t i i è ëft comp'olee de fiifceaux de fibres
mùfc'ulàirès blanchâtres & jamais rouges, molles,
placées les unes à côté des autres , & dirigées dans
trois ft’hS différeris. a. Les unes, plus fuperficîellès;
font longitudinale s ,* moins mti.ti pliées &■ moins
uniformément répandues que les autres , elles font
la Continuation du plan charnu extérieur de l’oefo-
phage , ce dont On peut facilement fe convaincre
en les examinant près du cardia, où on les voit
s’écarter îès unes dés autres. Les principales forment
un fuifeeau qui fuit la petite courbure juf-
qu’ àu pylore > un autre faifeeau defeend fur le
grand cul-de-lac & fe prolonge de même dans le
fens dè la grande courbure. Celles qui. fe repan-
dent furies deux faces de l’ëftomac font beaucoup
plus courtes & irrégulièrement difpofées Quel
ques-ünés d’entre ces dernières le raflemblent.
pourtant en deux petites bandelettes, l’ une en
devant, l’autre en arrière, qui parviennent.au pylore
après un pouce de t'rajët environ. — b. Les
fibres du fécond genre, immédiatèment fubja-
centés aux précédentes , font circulaires , & appartiennent
en proprê à l’eftomac j elles ne paroif-
fefit avoir àùcunë connexion avec cëlles de
l'oefophage. Peu nômbreufes au cardia, elles
font beaucoup plus multipliées dans lé refte de
l ’organe , & furtout au milieu. Parallèles entre
elle s , elle ne font jamais entièrement le tour de
l ’eftômac, mais il ëft fort difficile de leur afllgner
des points d’orïgïne'ou de términaifon exacts. —
c. Enfin lés fibres du troifième genre font obliques ■
elles conftituent deux larges bandes : l’une s’étend
du côté gauche du cardia fur les deux faces de
l ’eftomac i l’autre fe prolonge du côté droit de ce
même orifice iur le grand ciil-de-fac , où elle fem-
ble remplacér les fibres circulaires qui ne s’y rencontrent
qu’en petit nombre.
Une couche de tiffu cellulaire filamenteux ,
denfe & ferré, unit la membrane mufculeufe à la
membrane muqueufe : les Anciens la nommoient
improprement Tunique nerveufe.
3°. La Membrane ou Tunique muqueufe ftyrrne la
face.interne dêieffoma'c : fongueufe, molle, d’^
blanc rougeâ.re & comme marbrée /Couverte de
villôfités qui Temblënt conftituer ûir tiflu tomente
ux & Coloré , coritin uellëmen t enduite d’un
fluide Vifqueux inodore , abondant, elle préfente
dés rides -irrégulières , nômbreufes & purement
accidentelles , Iorfquë l ’eftomaç eft vide. Elle ne
paroît point du tout être ttnè continuation de la
membrane interne de Toefophagè> fon aipeCt &
fon tiflu :font entièrement différé ns ; on aperçoit
même une efpè'ce de ligné de démarcation entre
ces deux membranes. Les replis longitudinaux que
forme celle deToefophage fe terminent au cardia
par autant de mamelons ou de tubercules. D’ail-
leurs -, la membanè muqueufe de l’eftômac eft pl(ls
é-paîlie que cellé de l’oefophage , qui n’eft point
couverte dé villofît-é s.
Entre les tuniques mufculeufe & muqueufe de
i’efto'macj & le long des deux courbures feulement,
on obferve des folliculés mticiparés, d’un
petit volume , & ouverts au-dedans du vifcère par
des Orifices enfoncés & peu apparens : on les appelle
communément Glandes ae Brunner, du nom
d’ un artatomifte qui les a , die-on, décrits le premier.
Voye^ Bivunner.
A l’endroit où lé pylore préfente le moins de
largeur, on trouve intérieurement Un bourrelet
circulaire', aplati, & perpendiculaire aux parois de
l’orifice : on l'a nommé improprement 'Valvule du
Pylore, C ’ eft Amplement un repli des membranes
mufculeufe & muqueufe de l’t.ftomac -, qui répond
par une de lès faces à la cavité de-celui-ci, & , pat
l’autre , à celle du duodénum, îk. dont la petite
circonférence eft mince, libre & flottante, de
manière à circonlCrire une ouverture étroite par
où les alimens paiient dans les in tell in s. Mais fa'
grande circonférence eft formée par un anneau'
lier eux particulier , folide , blanc, & placé entre
les deux membranes précitées i cet anneau eft le
Mu Je le-pylorfque de quelques aüteurs.
Lés artères de i’eftomàc font très nômbreufes
&très-grotîes, relativement au voltihie de l’organe
x à l’épailléur de fes parois. Elles proviennent
des deux gailro-epiploïques, de la pylorique, delà
coronaire itomachique 6c de la fpléniqùe. Elles
rampent d’abord dans lé tiffu cellulaire intermédiaire
aux tuniques peritoneale & charnue 5 mais
leurs divifions iècondaires traverfent ceile-ci, «
leurs dernières ramifications vont former un rêfeaii
très-fin & très-délié dans T'épaifleur de la îmnv'
br-ane muqueufe. Ces artères font extrêmement
flexueufes-, à caufe des changemens de volume
auxquels eft expo fe léftomac.
(.es veines de l’eftomac portent le même nom
& fuivent la même marche qué les artères. Elles
verfent leur fang dans le tronc de la veine porte,ou
dans une de les-principales branches. Comme les
artères, elles s’anaftomofent entr’elles un g^1“
nombre de lois.
Les vaifléaux lymphatiques de l’eftomac naiftent
I * faTurfaceinterne ou à fafurface externe, & pré-
iîèntent pour la plupart leurs troncs principaux au-
ideffous du péritoine. On peut les rapporter à trois
iordresi ils Te rendent particulièrement dans les I eanftions placés le long des deux courbures.
I Les nerfs de l’eftomac viennent particulièrement
Id e s nerfs pneumo-gaftriques, & des trois divifions
Ida plexus coeliaqye. Vayt^ Digestion, Cardia,
I Duodénum , Pylore, Intestin , &rç.
1. L’eftomac offre d’infinies variétés fuivant les
■ animaux où on les examine. Elles font expofées
|en détail dans les volumes fubféquens de cet ou-
ryrage..-- -
| ÉTERNUEMENT, ÉTERNUMENT, f. m ,
Vfiernutatio, ftemutamentum. On appelle ainfi un
mouvement convulfif des mufcles expi.rateurs,
I plr lequel l’air, chalïë rapidement de la poitrine,
|va heurter avec bruit les parois anfractueufes des
IfolTes nafales, & entraîne, les mueofîtés 6c les
Icorps étrangers qui adhèrent à la membrane
lyicuitaire.
I L’éternuement eft le phénomène fympathiq^ue le
■ plus remarquable qui foit caufé par la correfpon- I dance des folles nafales avec des parties du corps
■ éloignées. Cet a d e , conftamment précédé d’une
■ titillation plus ou moins forte dans le nez,. &
Id’une fenfation analogue à'la région précordiale,
iconlifte dans une longue infpiration, durant la-
Iquelie les lèvres s’écartent, & l’individu porte la
■ tête en arrière , infpiration fuivie d’ une éxpira-
Itionfubite & grande, qui, en vertu, d’un mouve
■ ment de la ba-fe de la langue & du voile du palais ,
IpoulTe l’air avec bruit par les foflfes nafales, les
r balaie, pour ainfi dire, & les débarraffe des corps
lên contad avec elles. Pendant cette expiration ,
B aucune partie n’eft en repos, ce qui fait que q e\ ques
■ auteurs, Avicenne entr’autres, ont regardé l’éter-
Inuement comme une épilepfie paflagère. La tête
l& tous les membres fe meuvent avec plus ou
■ moins de vivacité, de maniéré à favorifer l’ adion des
■ mufcles qui doivent rétrécir lia,poitrine :1e cou & les
Içuiffes fe fléchiflTent Ces^ phénomènes s’exéçti-
Itent avec diyers degrés de force & d'hftenfité,
Ifelon la conftitution phyfique des individus affeç -
■ tes. AuiTitôt après, le corps tombe dans une laffi-
■ tude générale j mais agréable : une férofité co-
Ipieufe vient humeder les cavités du, nez 5 lés
ly ei# font iî^ouiillérs de larmes.
I C’eft un.e caufe matérielle qui en irritant la
■ membrane pituitaire, fait en général coptrader
iconvulfivement de cette manière le diaphragme
■ & les autres, mufcles expiraceüi-s 5 & -c-eft cette
| contradfion - là même qui oonftitue l ’étèr-nue-
I ment. Mais remarquons que cet effet n’eft rien
i moins que confiant j il -faut' un mode d’irrit-atiop
Particulier pour le déterminer. Un inftrument
tranchant qui coupe la mëmbranë pituitaire',
un corps dur qui la contond avec violence^
| lailfent le diaphragme; dans fon; étirtS ordinaire,
tandis qu’un poil, une plume , un grain.de pouf-
fière ou de tabac , qui excitent plus doucement
cette membrane, font éternuer. La fuppreffion
de la perfpiration nafale au début du co ry za,
la préfènee de puüuks dans les fofiès nafales,
l ’habitation de vers dans les finus frontaux, & c .,
donnent également- lieu à la fternutation. Dans
plufieurs circonftances aufti, elle eft, non pas le
réfultat d’une caufe qui agit immédiatement fur la
membrane nafale, mais celui d’une a dion fympa-
thique. Ainfi l’ air, en pénétrant dans les voies
aériennes du nouveau-né, déterminel’éternuement.
Ainfi, en palfant d’un lieu obfciir dans un lieu vivement
éclairé par la lumière du foleil, on éternue,
probablement par fuite des communications
qui exiftent entre les membranes corijondive &
pituitaire, phénomène déjà remarqué par Ariftote.
Ainlï Stalpart Van der Wiel dit avoir connu un
homme fort & robufte chez lequel le coït étoic
conftamment précédé de plufieurs éternuemens.
Quelques autres auteurs, Rodriguez de Caftello
Brianco, en particulier, citent des obfervations
femblables. Souvent aufti l’éternuement annonce
l’arrivée des accès d’épilepfie ou leur términaifon,
ainfi que l’a noté Wedel. ,
Au refte, dans le plus grand nombre de cas,
ré-ternuement eft fouftrait à l’influence.de la vo*
îonté } les mufcles expirateurs agiflfent dime manière
vraimentconvulnve. Peu d’ho.mni.es, en1 effet,
éternuent à volonté ou fe retiennent q,uand ils ont
befoin d’éternuer.
L’ éternuement imprime' à tous les organes une
fecmifte qui adive foijvent leurs fondions, qui
favori fe fur tout la circulation, 8c qui peut être fa-
lut ai te. dans beaucoup d’ occafions où il devient
pour :e nez ce que la toux eft pour les poumons,
comme lorfqu tï s’agit de balaye»* les corps étrangers
qui incommodent, là membrane pituitaire,
ou de chafler de i’ ultérieur des fofî'es nafales une
mucofité trop. épaille, trop fluide , pu acrirno-
nieufe. Holfmann a vu, fous fon influence, le
conduit auriculaire être débarrafte des petites
pierres qui l’obllrupient, 8c. des: calculs defcëufire
des reins & des uretères dans 11 veffië i mais il entraîne
aufti quelquefois à fa f ite des accid'ens
plus ou moins graves , 8c il peut, par fa fréquence
8c fon intenfité . conftituer une maladie particulière.
On a vu des hémorragies pnlmonatfes , des
ménorrhagies très graves, 8c même la mort fu-
bitë être--dues à Léternuement. il .eft extrêmement
probable que . daqs ce dernier cas, , res malades
étéieiH:atteint)»' i’urre anevryfme dû ço^ur
ou des gros yaiiM-ûx- q ii s'eft rompu. Oh ctre
l’exemple d’un homme qui fqt frappe de cécité
pour dyoir pris un .t:ès-vi >lem fternutatoire. IJç
autre tomba’d.ms iip accès d epftepfie. M • re pro-
fëfleur Ali'hevt rappelle Eacciàent vnpflaetiréux en
ce genre d’ un militaire qui tjvôurtit d’qprfpfqyie,
A Pa'ÈisV pour fa rfl'êiAe'c'aùfe Q’-étoit Uiï- ho^ima â gé
d’environ ‘quarante 'ahs,‘ dv un'embonpointextëiiïT,
O o 1