
Le langage anatomique, une a>t culation mobile. | fous le mufcle biceps, en fe contournant fur le
On ne s’en fort plus guère qu'en chirurgie, comme fémur. Elle fe divife,auflr en deux branches , dont
quand on dit une amputation dans Varticle. j la fupérieure fe perd eu entier dans le mufçle tn-
Les entomologiftes appellent articles, dans les j cep's crural, & dont 1 inferieure defeend oblique-
in fe a e s , les différentes portions des membres qui j ment en avant fur le condyle du fémur au-def-
peuvent fe mouvoir les uns fur les autres. Les an- j fous de l'aponévrofe jufqu’ à la rotule, fur laquelle
tennes, les pattes, l'abdomen, par exemple , de elle s’analtomofe avec l'articulaire fupe.-ieure m-
ces animaux, fontconftitués par un nombre plus terne;
ou moins grand d'articles dont la figure varie fui-
vant les efpèces.
ARTICULAIRE, ad j., articulais; qui a rapport
aux articulations.
A . Les apophysés articulair es font en général
les. éminences des os qui fervent aux articulations.
Certaines apophyfes des vertèbres ont
reçu plus fpécialement ce nom. Voye[ V e r ?
TEBRE.
B. Les ARTERES ARTICULAIRES font Celles dil
genou, qu'elle's femblent entourer. Elles naiffènt
de l'artere poplitee, quoique d'un volume
aflez petit, elles font cependant fort importantes
à connoître. ' ^ ’f 1"- ['■■■
On les diftingue en Supérieures & en inférieures.
a. Les fupérieures font au nombre de trois,
yne interne, une externe & une moyenne.
1°. L'artère art icu l air e supérieure in -
te rn e eft d’un volume toujours confidérable, &
fon point d'origine varie beaucoup. Rarement ;
aufli elle eft unique ; on en rencontra prefque
conftamment deux ou trois. Si elle exifte feule,
elle peut naître de l'artère poplitée, au moment
où celle-ci trayerfe le mufcle grand'adduéteur,
ou de tout autre point de fon étendue jufqu'au
niveau des condyles du fémur. Dans tous les cas,
elle defeend en dedans, paffe fous le tendon du
mufcle troifième adducteur, fe contourne en devant
fur la partie interne du fémur, au-delfus du
condyle correfpondant, & , après atoir jeté quelques
ramifications dans le périofte de cet o s , fe
divife en deux branches. L'une defeend obliquement
en dehors, entre le fémur & le mufcle
triceps-crural, auxquels elle fe diftribue, ainfi
qu'au tiflu cellulaire voifin , ou bien fe répand entièrement
dans le mufcle, & s'y anaftomofé avec
les rameaux de la circonfhxe ^externe. — L’autre
branche parvient avec le tendon du mufcle
grand adducteur jufqu’au condyle interne, & là
le partage en un grand nombre de rameaux cjui fe
portenttranfverfalement en dedans fur le fémur,
& fe diftribuent au mufcle triceps-crural , ou qui
s’enfoncent dans l'articulation fémoro-tibiale, &
s'anaftomofent avec ceux de l'articulaire fupérieure
externe.
2°. L ’artere articulair e supérieure ext
e r n e . Celle-ci naît en dehors de l'artère poplitée,
immédiatement au-delfus du condyle externe du
fémur, & fe dirige tranfverfalement en dehors
3°. L ’ artere a r ticulair e supérieure moyenn
e . Celle-ci eft beaucoup moins grofle que les
précédentes ; elle naît de la partie antérieure de
fa poplitée, tantôt.au-deffus, tantôt au niveau de
l’articulation 5 elle traverfe prefqu’auflitôt horizontalement,
d'arrière en avant, le ligament postérieur
de l'articulation du genou, & fe divife
en deux branches : l'une defeend derrière les li-
gamens eroifés & fe perd dans le tiflu cellulaire
voifin ; l’autre fe plonge dans l’enfoncement qui
fépare les deux condyles du fémur, & fe diftribue
dans la graifle qui s’ y rencontre, en donnant
des rameaux à toutes les parties de 1 articulation.
b. Les artères articulaires inférieures font au
nombre de deux, une interne &c une externe.
i°. L 'artère a r ticulair e inférieure interne
nâït de la poplitée au-deffus du mufcle du
même nom , &r defeend obliquement en dedans,
fous le nerf feiatique & le mufcle jumeau interne.
Puis elle fe contourne fur la tubérofité correfpon-
dante du tibia, entre l’ os & le ligament latéral interne
de l'articulation du genou & les tendons
réunis des mufcles couturier, droit interne & demi
tendineux. Alors elle fe courbe de bas en haut,
& remonte le long du bord interne du ligament de
la rotule, jufqu’ à la partie inférieure de cet o s , où
elle s’analtomofe avec une branche de 1 artere articulaire
fupérieure interne , & avec des rameaux
de l’articulaire inférieure externe.
Elle donne quelques ramufcules aux mufcles
poplité & jumeau interne. Les autres fe répandent
fur le côté, interne de l'articulation, fur le
périofte du tibia, & même dans les tégumens.
2°. Quant à I’ artère a r ticulair e supérieure
externe , elle naît en dehors de la poplitée,
plus bas que la précédente, cachée dans ionori*
gine par le mufcle plantaire grêle, au-deffous du
condyle externe du fémur. Elle defeend obliquement
en dehors, au-deffus du mufcle foliaire,
entre le poplité & le jumeau externe, & s'engage
fous le tendon du biceps 6c tous le ligament latéral
externe. de l’articulation du genou. Elle dpnne
dés ramufcules à tous ces mufcles, fe contourne
enfuite fur le bord convexe du fibro cartilage
femi-Junairè externe, & s’ avance tranfverfalement
jufqu’à la partie inferieure de la rotule. La,
, elle fe divife en deux rameaux : l ’un, profond,
I fournit d’abord quelques ramifications qui del-
t cendent fur le tibia 6c s’anaftomofent avec celles
du rameau récurrent de la tibiale antérieure ; en1 1
fuite il fe perd dans le tiflu cellulaire graifleux
placé entre Je tibia & le ligament de la rotule.
L’autre, Cperfïciel, remonte fur ce dernier'os,
& s’anaftomofe avec l’articulaire fupérieure ex- .
terne.
Avant fa divifion, cette artère donne, comme
nous l’avons dit, des rameaux aux mufcles poplité,
plantaire grêle & foléaire. Tous lès autres
fe répandent fur la partie externe de l’articulation
du genou.
Après avoir fourni les articulaires inférieures,
l’artère poplitée defeend verticalement derrière le
mufcle du même nom > & , près de la tête du péroné;
elle donne des ramêaux aflez volumineux
à la partie fupérieure du mufcle foléaire. 11 s'en
fépare aufli antérieurement, vers le même point,
une branche confidérable qu’on appelle artere tibiale
antérieure, enfuite, au bout d’environ un
pouce de trajet, elle fe divife en deux branches,
qui font les artères péronière & tibialepofierieure.
C. Les capsules articulair es font les efpèces
de ligamens membraneux qui entourent de toutes
parts les articulations énarthrodiales. Foyei C apsule.
Quelques anatomiftes ont aufli donné ce nom
aux membranes fynoviales.
D. Les cavités articulaires font celles qui,
dans les os, concourent àTenfemble d’ une articulation.
Voye[ A lv éole, C o tyloïde,G lénoïde.
E. Les facet tes articulair es font les furta-
ces planes & contiguës au moyen defquelles certains
os font articulés les uns avec les autres. Voy.
Facettée.
F. Le nerf a r ticulair e eft le même que le
nerf axillaire. Foye^ A xill air e.
G. Les vaisseaux articulaires de l’ épaule
font ceux qui entourent l’articulation huméro-
fcapulaire. Foye7L C irconflexe.
H. S Les VEINES ARTICULAIRES DU GENOU font
des veines qui préfentent abfolument la même dif-
pofition que les artères dont nous avons parlé ci-I
defl’us, & qui, par conféquent, ne méritent point
d être décrites à part.
AR TICULATION, f. f . , articulatio , articulas.
On fait généralement que les os ne fe tiennent
point par continuité de fubftance d’un bout à
l’autre du corps, 'comme le fontplufieurs fyflèmesv
d’organes, les nerfs & les vaifleaux en particulier;
ils font contigus entr'eux dans un grand
nombre de leurs points , & c’ eft leur rapport
mutuel, leur mode d’union , quel qu’il foit, que
l’on défigne fous le nom d’ Articulations. Une articulation
n’ eft donc, à proprement parler, que le
fieu de jonction des o s , rendront où iis fe touj
chent & font plus ou moins folidement fixés
les uns aux autres.
Les articulations fe trouvent naturellement partagées
en deux clafles générales, fuivant qu’elles
maintiennent les os immobiles ou qu’elles leur
permettent des mouvemens.
Les premières, qui appartiennent fpécialement
aux os dont l’enfemb’e eonftitue des cavités defti-
nées à garantir les organes , comme à la tê te , au
baflîn, & c . , fe fous-divilent elles-mêmes en ditté-
rens ordres fous le rapport de la conformation
des furfacés qui concourent à les former.
Ainfi ces furfacés peuvent être i° . Amplement
juxta-pofées : c’eft ce qui a lieu dans les endroits
où les os peuvent confer'ver leurs rapports mutueis
d’une manière confiante, parleur pofitionmême,
ainfi qu’on le remarque à la bafe du crâne & dans
l’ union de la plupart des os de la face , où le feul
mécaniftne de la partie fuffit pour aflurer la foli-
I dite.. 2.0. Elles font engrenées fi le mécanifme général
de la région eft inlîiftifantpour maintenir cette
folidité ; alors elles offrent ues afpérités & des
enfoncemens d’une grandeur & d’une forme toujours
irrégulières, qui fe reçoivent réciproquement,
& qui font exactement moulés les uns fur
les autres, ainfi que cela s’ obferve à la voûte du
crâne. Aù relie, il n’y a jamais que la circonférence
des ôs plats qui préfente ce mode d’union :
en raison de fon peu de largeur, il étoit nécef-
fiire que les points de contaêl y fuflent multipliés.
30. Enfin, elles conflituent quelquefois une
véritable forte d’implantation : la réception des
racines des dents dans leurs alvéoles nous en offre
un exemple évident.
Quant aux articulations qui permettent aux os
de fe mouvoir, elles préfentent elles-mêmes deux
grandes fous-divifions; en effet, leurs furfacés font
maintenues dans une forte de continuité par la
difpofition de quelque org ne particulier qui*fe
trouve intèrpofë entr’elles, ainfi que cela a lieu
pour les cor^s des vertèbres» ou bien elles font
fim lement contiguës , comme dans les articulations
des membres.
Ces dernières ne permettent pas toutes des mouvemens
d’ une égale étendue & de la même nature-.
: C ’eft d’apfès cette confédération fpéciile qu’ on
a donné dernièrement une cl flification phyfiolo-
1 gique de ces fortes d’articulations, qui diffère
entièrement de celle adoptée par la plupart des
anatomiftes , m is que je vais tâcher d’y rapporter
dans le tableau fui/ant, où j’efpère préfenter,
d’une manière précife & complète, tout ce qui
tient à la divifion & aux différences des articulations
des o s , ainfi qu’à leur nomenclature.
I
A: Articulations mobiles, ou Diarthrofes.
d. Surfaces unies d’une manière intime par un
corps intermédiaire, ce qui eonftitue I’Amphjar-
throse.