
Les feiches .& .autres mollufques céphalopodes
ont., .entre la fclérotique & la choroïde, plufieurs
corps glanduleux analogues à celui des po.iflbns ,
niais n’en préfentent pas entre la ruyfcnienne .&
u choroïde , qu’il eft louventaffez difficile même
de féparer chez eux l’une de l’autre.
3°. T oile cworoïdienne; , tela choroïde a. On
appelle ainfi la membrane, ou plutôt la portion de
pie-mère qui unit les deux plexus choroïdes. Foy.
E ncéphale & P ie-mère.
4 ° .' V eines chqroÏdïennes ou V eines de G at
l ie n . On nomme ainfi deux veines qui rampent
dans la toile choroïdienne & reçoivent le fan g de
prefque toutes les veines des ventricules latéraux
du cerveau , de la partie fupérieure du cervelet,
du conarium ou glande pinéale, & des tubercules
quadrijumeaux. Elles vont fe„ décharger elles-
mêmes dans le finus droit. Foye% Sin u s , D ure-
mère & E ncéphale.
CHRONÔGUNÉE, füb. f . , chronogunta. C e
m o t, dérivé du grec (période)•*&
( femme ) , a été quelquefois em p ir é comme
fynonyme de menferuation. V oyez ce dernier mot,
qui eft beaucoup plus ufîté.
CH Y LA IR E , a d j., chylans ; qui eft relatif
au chyle. Foye[ ce mot.
C H Y L E , f. m ., chylus. Ce m ot, dans La langue
grecque , à laquelle il eft emprunté ( ^vâo? ) ,
lignifie toute efpèce de Luc. ou de liqueur extraite
des animaux au des végétaux, .& dans Hippocrate
même, il veut dire ùfanne ou decpfîum
orge.
Galien , le premier , l’a appliqué au fluide qui
Le fépare des alimens pendant l’aéte de la digef-
tïotf; & q u i, pompé par les vaiffeaux abforbans
ouverts à la furface interne de l’inteftin grêle,
doit fervir à renouveler le fang : il avo.it cru
jui trouver quelque refTemblance avec, la tifanne
d’orgè. , , ' . r ,r
Cette définition de Galien a ete- univerfelle-
ment adoptée depuis , & l’on entend aujourd’hui
par chyle, un liquide, blanchâtre, limpide &
tranfparer.t dans les animaux herbivores , opaque
au contraire dans les carnivores , d’ un.e confiftance
variable fuivantla nature des alimens &• la quantité
desboiffons furtout, mais ni vifqueux ni collant i
d ’une faveur douce, fans aucun rapport avec celle
des alimens > d’ une odeur décidée de fperme;
d’une pefanteur fpécifique fupérieure à celle de
l ’eau diftillée, mais inférieure à -celle) du fang,
avec lequel d’ailleurs il a beaucoup de reffem-
blance relativement à fa nature chimique.
Abandonné à lui-même,'en effet, le chyle fe
concrète & fe partage en deux portions , comme
Je fang, un caillot & un liquidç.. Celui-ci eft un
fèrum albumineux, tout-à-fajt analogue au ferum
ordinaire, & n’en différant que par la préfence
d’un principe gras particulier , tandis que le
caillot eft compofé de fibrine & d’une matière
colorante qui eft blanche au lieu d’ être rouge
comme celle du fang. Le'chyle n’eft d’ailleurs ni
acide ni alcalin , & a été l ’objet de Lavantes re«
cherches de la part de MM. Vauquelin , Em.
mert, Marcet, Thénard, Gmelîn & Tiedemann.
C e liquide fe fépare du chymé dans le duode-
num•& le refte de l’inteftin grêle, eft porté par
les vaiffeaux laélésdans les ganglions lymphatiques
du méfentère, gagne le canal thoracique & fe
mêle au Lang v.eineux au moment où celui-ci
retourne au coeur. Foye[ D igestion , Hématose.
CH Y LEU X ,. euse , adj., chylàfus ; qui a rapport
au chyle. On dit dansce fens vaiffeaux chyleux,
(V o y e z C hylieè-re , qui eft plus ufité dans ce
cas fpécial.) On dit fort bien auffi absorption cky.
Uufe, pour défigner l’efpèce d’abforption qui
s’exerce fi^r le chyle.
CHY LIFËRE , ad j., cky lifer; de chylus, chyle,
& de feero, je porte. On appelle chylifères les
ganglions 8c les vaiffeaux lymphatiques des inteftins,
parce qu’ ils, tranfmettent le chyle au canal
thoracique. ' ‘
Les uns & les autres font fitués dans l’épaif-
feur du méfentère, entre les deux feuillets du
péritoine qui conftituent ce<repli membraneux.
i° . G anglions chylifères. Ils font en très-
grand nombre, car on en trouve ordinairement plus
de cent, d’un volume inégal & Üiftribués dans le
méfentère de façon.à ce que les plus petits, qui
font auffi les plus multipliés , foient fitués dans le
voifinage du bord adhérent de l’inteftin. Ce font
les premiers que l’ ùn rencontre fur le trajet des vaiffeaux
chylifère^..Les autres, déplus en plus volumineux,
de moins en moins nombreux, occupent
le refte du méfentère jufque vers fa racine.
Leur ftruélure eft la même que-celle des ganglions
lymphatiques en général. Foye[ G an g l io n .
2°. V aisseaux chylifères, vafa chylifera. Ain»
appelés en raifon de leur ufage , ils conduifentle |
chyle des inteftins au canal thoracique, & font I
mêlés d’ une manière intime avec-d’autres vaiffeaux
lymphatiques, dont les racines font répandues
dans l’ëpaiffeur des tuniques des. inteftins grêles,
tandis que la plupart des leurs s’ ouvrent à la furface
interne de Ges inteftins. Les uns & les^ autres
fuivent d’ ailleurs la même marche, fi c,e n’eft que
les profonds ( Faijfeaux^ chylifères proprement dits)
fonttranfverfalement étendus fur l’inteftin, tandis
que les fuperficiels marchent dans le fens de la
longueur 8c parallèlement à fan axe. Après s’être
anaftomofés .& entre-croifés un grand nombre de
fois, ils gagnent les ganglions mëfentériques; ils'Ç
- , • ‘ " diviféW
I . .pent à leur niveau & fe fubdivifent à l’infini,
parviennent enfin à l ’ôrigine du canal thora-
L On'obferve que le nombre des vaiffeaux dont il
h'neit eft beaucoup plus abondant dans le trajet de
îinteftin grêle que partout ailleurs. Le long du
éoecum , du colon afeendant & du colon tranf-
verfe Us- l° nt beaucoup moins multipliés ; le
icolondefcendant & le re&um n’offrent plus que
[des vaiffeaux lymphatiques ordinaires qui vont fe
[tendre dans les ganglions lombaires & hypogaf-
[triques, ou dans ceux du méforeétum.
L es vaiffeaux chylifères prennent naiffance à la
[furfice libre de la membrane muqueufe de l’in-
iteftin grêle, d’ une manière qui n’eft pas encore
îbien connue, foit par un ou plufieurs orifices
Ibéans à la furface-, ,foit par un tubercule mou,
fpongieux & fufceptible d’imbibition.
r Leur ftruéture eft la même que celle des vaiffeaux
lymphatiques en général , mais on obferve
que leurs origines vifibles font dans une difpro-
portion plus manifefte avec le volume de leurs
troncs} que leurs communications avec le fyftème
i veineux font plus évidentes} que les vaiffeaux affé-
rens des ganglions font fupérieursen nombre er>
[.volume aux vaiffeaux efférens d une manière beaucoup
plus marquée. y'oÿei Lymphatique.
3°. S y s t è m e c h y l i f è r e . On donne ce nom a
l’enfemble des vaiffeaux & des ganglions chyli-
[ feres du méfentère. C e fyftème exifte évidemment
dans les quatre claffes d’animaux vertébrés, ainfi
que l’ont démontré les recherches de Hewfon,
[confirmées par des expériences récentes. C ’eft lui
qui conduit & élabore les fluides abforbés dans
1 inteftin , & dont une partie paffe des ganglions
dans les racines de la veine-porte, tandis qu’une
$utre partie eft conduite dans le canal thoracique.
j CHYLIFICATION, fub. f . , chylificatio. Ce
\ mot a deux lignifications différentes : dans un cas |
en effet, il exprime l ’a&ion d’abforption qui
s’exerce furie chyme à la furfice interne de l ’in-
rteftin grêle, & qui a pour réfuitat la formation du
| chyle. 11 eft alors fynonyme de chylofe. {Voyez ce
[mot.) Dans l’autre, il défigtie feulement l’alté-
! radon que fubit le chyme dans I inteftin grêle .
I par fuite de fon mélange avec la bile & le fuc
[pancréatique, il indique alors l’ élaboration digef-
| tive fpéciale qui rend ce chyme propre à devenir
j du chyle. Voye{ Digestion.
CHYLOSE, fub. f . , chylofes; aélion abforbante
qu’exercent fur le chyme, dans l’inteftin grêle,
lies radicules des vaiffeaux chylifères, & qui a
»pour réfultats la formation & la circulation du
I chyle. Foye{ C hylifère & D igest io n.
K CHYME, fub. m., chymus. Ce -mot, qui vient
I du grec wpoç ( fu c ) , défigne un.e forte de pulpe
byfet Anat. Tome I.
grifâtre & homogène, que forment les alimens
au bout d’ un certain temps de féjour dans l’ eftor
mac, & par fuite de la première élaboration digef-
tive qu’ils éprouvent après avoir été reçus dans
ce vifcèr.e-
Cette pulpe, cette forte de liqueur animale, en
parcourant l’inteftin grêle , fe partage en deux:
portions} l’ une qui conflitue le chyle & l’autre
qui eft rejetée au dehors, & qu’ on nomme les
ex crème ns ( i) .
En confequence, le chyme préfente de notables
différences fuyant le lieu du canal inteftinal.où on
l’examine- Il Virie beaucoup auffi d’ après la nature
des alimens qui ont fervi à le former, mais fon
odeur eft conftamment fade & défagréable, & fa
température égale à celle du corps.
CHYMIFICATION, f. f ., chymifecatio. C ’eft
la converfion des alimens eu chyme. K jy. C hyme
'àc D ig e s t io n .
C IC A T R IC U L E , f. f . , cicatricula. ; diminutif
de cicatrice , petite cicatrice.
On donne (pécialemenc les noms de ciçairicule
ou de germe à une tache ronde, blanchâtre , du
diamètre d’ un lentille à peu près , que 1 on obferve
fur la vitelline, vers le milieu du petit hé-
mifphère du jaune de l’oeuf. Cette tache, d’ un
afpeét nuageux, préfente différens cercles dif-
tinéts, auffi faciles à yoh dans les oeufs non
fécondés que dans ceux qui l’ ont été. Foyej Incub
a t io n ,. Q&uf & V it e l l in e .
La cicatricule fe montre toujoiirs du côté du
trou que l’on fait à la coquille , de quelque manière
qu’on puiffe placer l’oe u f, parce qu’ elle eft
pofée fur la partie la plus mince du jaune, tra-
verfée par un filament autour duquel ce jaune
tourne comme fur un axe.
La plupart des zootomiftes ont cru apercevoir
dans le centre de la cicatricule du jaune d’oeuf fécondé
, des traces fenfibles du pent embryon que
la chaleur de l ’incubation doit faire développer.
C IL , f. f . , cilium. On appelle cils les poils qui
gamiffent le bord libre des paupières.
Ces poils font roides, d’une longueur variable,
le plus fouvent de la teinte des cheveux 8c des
fourcils , difpofés fur deux ou trois rangs. Ils font
J plus nombreux, plus forts & plus longs à la pau-
I pière fupérieure qu’ à l’inférieure , & leurs di-
menfions font encore plus marquées au milieu du
bord libre de cette paupière qu à fes extrémités.
Il en eft. de même à l ’inférieure , mais dans celle-
ci les cils font recourbés en b pis , tandis qu’ ils le
font en haut à la fupérieure.
(i) Si nous en croyons le médecin'italien Barih. Caf-
telli , les Anciens prenoient les mois chyle 8c chyme précise-,
ment en fens inverfe de la fignifîçation que nous leur acr
çordons de nos jours.
Y