
de la bouche qui exiftent fous la langue, aux re-1
plis du péritoine qui fouciennent le foie, &c.
Les fibres des ligamens font unies entr’elles j
par un tiffu cellulaire affez lâche, & qui contient
fréquemment des flocons graiffeux , furtout dans
ceux dont la forme eft irrégulière. Ces fibres font
blanches ou légèrement grifâtres, dures , peu
élaftiques, très-réfiftantes,& capables de foutenir
les efforts les plus confidérables. Quelques vaif-
fe'aux fanguins & lymphatiques d’un très petit calibre
les parcourent, & pénètrent dans leurs intervalles
par des fentes étroites qu’occupe du tiffu
cellulaire j mais on n’y a pas encore pu fuivre de
nerfs.
De même que le tiffu des capfules fibreufes
articulaires, celui des ligamens eft difficilement
altérable par la macération; comme lui, il conserve
long-temps fon apparence & fa ftruéture,
& ce n’eft que fort tard que fes fibres s’écartent
les unes des autres pour fe convertir en une pulpe
mollaffe, blanchâtre & homogène. L’ un & l’autre
fe fondent ên gelée dans l’eau bouillante, après
s’être d’abord crifpés, & cela quelquefois avec
affez de violence pour détacher la fuperficie de
l’os auquel ils font fixés : ils fe durciffent également
à l’air & y acquièrent la tranfparence de la
corne > l’acide fulfurique les réduit en une pulpe
noirâtre ? & l’acide nitrique les change en une
matière jaune. V o y e j A l b u g i n é .
LIGAMENT CILIAIRE, lig am en tum c i lia r e .
Voyez C e r c l e c i l i a i r e ( i ) .
LIGAMENT CINTRÉ DU DIAPHRAGME.
V o y c [ D i a p h r a g m e .
LIGAMENT CORONAIRE DU FOIE. On
a donné improprement ce nom à un repli formé J>ar le péritoine entre le bord poftérieur du foie &
a face inférieure du diaphragme. Voyei Foie &
P É R IT O IN E .
LIGAMENT DENTELÉ. V o y e [ D e n t e l é . -
LIGAMENS FALCIFORMES INFÉRIEURS.
On nomme ainfi à tort des replis faillans que forme
le péritoine au niveau de l’ouraque & des artères
ombilicales.
LIGAMENT DE FALLOPE. V o y e j A r c a d e
c r u r a l e .
LIGAMENT DE GIMBERNAT. Voyei Gim-
B E R N A T .
LIGAMENS LARGES DE LA MATRICE.
V o y e [ P é r i t o i n e & U t é r u s .
LIGAMENT DE POUPART. Voyt, Allr
CRURALE. ' O ' -
LIGAMENS LATÉRAUX DU FOIE. S
P e t i t e s f a u l x d u p é r i t o i n e ( ï ) . . ?
LIGAMENT SUSPÉNSEUR DU FOIE. On an*
pelle mal-à-propos de ce nom un large repli triangulaire
formé par le péritoine entre la face (W.
rieure du foie & le diaphragme : il eft formé de
deux feuillets, & fe continue en bas avec un
autre repli qu’on nomme la faulx de la veine ombili>
cale. Voyez F o i e , F a u l x & P é r i t o i n e .
LIGAMENT SUSPENSEUR DU TESTI-
CULE. Voye[ G u b e r n a c u l u m t e s t i s .
LIGAMENS RONDS DE L’UTÉRUS. Voytl
R o n d & U t é r u s *
LIGAMENTEUX, e u s e , adj., lisamentofs>
qui tient aux ligamens, qui participe à leur nature.
On dit un appareil ligamenteux, une capfalt
ligamenteufe, &c.
LIGNE, f. f . , linea. Les anatomiftes fe font
fréquemment fervis de cette expreffion dans leurs
defcriptions.
i° . L i g n e âpre r .afpera linea. On donne ce
nom à une faillie rugueufe quife voit le long delà
face poftérieure du fémur & qui donne attache à I
des mufcles. Voyei Fémur.
2°. L i g n e b l a n c h e , linea alba. C’eft un cordon
tendineux, fort & très-réfiftant, qui s’étend depuis
l’appendice-xiphoïde dufternum jufqu’à la fymphyfe
du pubis, & préfente vers fon milieu une cicatrice
appelée Y ombilic. Voyez ce mot.
La ligne blanc-he formée par Fentre-croifement
des aponévrofes des mufcles abdominaux, a pour
ufage de borner les mouvemens de la poitrine en
arrière, d’empêcher qu’elle ne s’écarte trop du
baffin , & de fournir un point d’appui aux muf-
clés de l’abdomen pour leurs contrariions. Foyt{
A b d o m in a l .
M. Chauffier la nomme ligne médiane de l’abdomen.
3°. L i g n e s c o u r b e s . On a donné ce nom à il-
verfes faillies que l’ on obferve fur l ’os occipital»
fur l’os des îles, & c . Voyt[ C o x a l , O c c ip it a l
4°; L i g n e m é d i a n e d u c o r p s . C ’ eft une ligne
imaginaire que l’on fuppofe partir du fommet de
la tête & tomber entre les deux pieds, de manière
à partager verticalement le corps en deux
parties égalés & fymétriques. (i)
(i) Page '0$ (i) Page 3io.
UMACIÉNj entve, .adj., qui a rapport, qui
» appartient au limaçon. La branche limacienne du
nerf acoufiique eft celle que le tronc de ce nerf en
I.voie au limaçon. V o y e ^ Acoustique , A uditif .
I Limaçon j Oreille.
I LIMAÇON, f. f . , cochlea. On nomme ainfi h
■ plus antérieure, des trois cavités qui conftituent
|jelabyrinthe ou l’oreille interne. C ’eft une cavité
lolfeufe, formée de deux canaux coniques , con-
Itournés en fpirale, à la manière des coquilles
Idont elle porte le nom. 11 eft creufé dans la partie
lantérieure du rocher, en avant & en dedans du
lyeltibulé & du conduit auditif interne j oblique
■ dededans en dehors, de haut en bas Sf d’arrière
(en avant, il décrit deux fpirales en fens inverfes ,
liuivanr qu’ on l’examine fur un temporal gauche
■ pu fur un droit.
I- On diftingue au limaçon un axe ou noyau cen-
■ tralune lame qui en forme les parois & qu’ on
■ 'nomme lame des contours, une cloifon fpirale & un
(aqueduc.
I L’axe du^ limaçon commence vers le fond du
■ conduitauditif interne, & fe dirige prefque horizontalement
en avant & en dehors, vers la partie
■ interne de la portion horizontale dû canal caroti-
■ dieu. Il eft conique. Sa baie, affez largeI eft creufee
I d'unenfoncementqu’onobferve aufond du conduit
I auditif interne; cer enfoncement loge la branche
(limacienne du nerf acouftique , & la tranfmet
■ dans l’intérieur de la cavité par un grand nombre
Ide porofités; il fe termine en fe rétréciffant vers
Ile fommet de Taxe lui-même, qui eft creufé d’une
■ petite cavité nommée infundibulum, & dont l’en-
Itrée eft évafée. La furface de ce noyau offeux eft
■ taillée en vis par une double rainure, & offre un
■ grand nombre de petits trous pour le paffage des
(filets nerveux dont nous venons de parler.
I La lame des contours du limaçon, plongée dans
lletilfu fpongieux du rocher, femblable à un trian-
■ gle ifocèlé fort alongé, fi on la fuppofe développée
l& etendue, eft compacte & recourbée fur elle-
■ meme fuivant fa largeur. Elle forme une forte’
|<le demi-canal dont les bords, un peu plus épais
I f è le refte, font fortement unis à l ’axe, autour
■ duquel elle, décrit deux tours & demi de fpirale
■ en s avançant fur Y infundibulum. Ces tours font
■ étroitement unis enfemble dans le lieu de leur
Irencontre, & forment une cavité également fpirale
4U1 va en décroiffant fucceffivement.
fpirale du limaçon partage cette ca-
ïfe r t0ute !onSueur en deux parties. Of-
m m m & portion qui tient à l’axe, elle eft
r ^ braneui e £*ans ce^e Clui tient a ta tame des
targe vers la bafe du limaçon, elle
I Dar u r vers le milieu du fécond contour
j.,eT ece de bec °Û commence la pointe di
\ cJ Z c ' 1 1 Dans fa portion offeufe elle ef
tentP°fee <*eux tame“ es ei?tre lefquelles exif
un grand nombre de petits canaux pour de
nerfs. Sa portion membraneufe eft extrêmement
mince, & exifte feule depuis le milieu du fécond
tour jufqu’au fommet, où elle eft percée d’une
petite ouverture arrondie.
Les deüx cavités qui réftiltent de la préfence dë
cette cloifon ont été appelées rampes du limaçon.
L’unë, interne , communiqueroit avec la caiffe du
tympan par la fenêtre ronde fans la membrane qui
bouche celle-ci. L’autre, externe, s’ouvre librement
dans le veftibule. La première eft plus large
& plus courte » la face de la cloifon qui lui correspond
eft rugueufe & inégale La fécondé eft plus
étroite & plus longue , & la face de la cloifon
qui lui correfpond préfente des lignes faillantes,
rayonnées Elles communiquent l’une avec l’autre
par l’ouverture du fommet de la cloifon, & vont
toujours en fe rétréciffant depuis leur origine jufqu’à
leur point de communication. La coupe verticale
de chacune d’elles offre à peu prés la forme
d'un demi-cercle.
U aqueduc du limaçon eft un conduit extrêmement
étroit, dont l'orifice fupérieur fe voit dans
ta ra™Pe tympanique, près de la fenêtre ronde, &
l’inférieur fur le bord poftérieur du rocher, au-r
devante la foffe jugulaire. Long de trois à quatre
lignes, il defeend obliquement en avant & repréfente
un cône creux, très alongé. Souvent il
eft fort peu apparent, & même femble manquer
abfolument. Voye^ A q u e d u c , O r e i l l e , R a m p e ,
V e s t i b u l e .
LINEAIRE, adj., li maris y qui reflemble à une
ligne-
LINGUAL, ale , adj. , lin g u a l i s ; qui a rapport
ou qui appartient à la langue.
On a donné ce nom à plufieurs parties.
1 ° . A r t è r e l in g u a l e , arteria lingualis. On
donne ce nom à une artère qui naît de la partie
antérieure de la carotide externe entre la thyroïdienne
fupérieure & la faciale, & un peu plus
profondément qu’elle, derrière le mufcle digaf-
trique. Affez fouvent elle provient d’un tronc qui
lui eft commun avec la faciale. Elle monte d’abord
un peu en ferpentant & en fe dirigeant en dedans
& en avant ; puis elle s’engage entre les mulcles
hyo-gloffe, près de fon infertion inférieure, &
conftri&eur moyen du pharynx ; après quoi, fe
recourbant en haut, elle remonte entre les mufcles
hyo-gloffe & génio-gloffe , & entre ce dernier
& la glande fublinguale, au-deffus de la
grande corne de l’os hyoïde, jufqu'à la bafe de la
langue. Là, elle change encore de direction
devient horizontale , & , fous le nom d’artè/e
ranine y s’avance, accompagnée par le nerf lingual,
entre les mufcles génio-gloffe & lingual , jufqu’à
la pointe de la langue , où elle s’anaftomofe par
arcade avec fa femblable.
Cette artère eft par confisquent à peu près hov