
& Tacromion auquel il fé termine par fon fommet.
Il concourt à la conftruétion de l’efpèce de voûte
que forment , au-deffus de la tête de l’humérus ,
l'acromion & l’apophyfe coracoïde., ,
ACROMION ou ÂCROM IUM , f. m.facro-
mion y ercromium. Ce mot, d'origine grecque &
qui fignifie le fommet de l'épaule («*gos-, fom-
met, aftosy épaule ) ., fer? à défigner une apophyfe
confîdérable qui termine l ’épirve de l'omoplate en
haut & en dehors , qui s’articule avec l'extrémité
externe de la clavicule, ■ & qui donne attache aux
«\nfcles trapèze & deltoïde. Voye\ O m o p lat e.
A C T IF , i ve , ad j., attivusy qui a la propriété
d’ agir. Les anatomiftes phyfiologiftes ont divifé
les organes de la locomotion en actifs & en p af
f f s 3 fuivant que ces organes déterminent les mou-
vemens par leur aétion, ou qu’ ils ne concourent
aux mouvemens qui leur font communiqués, que
par les points d’appui qu’ils prêtent, l’ union qu'ils
.établirent, la facilité, la direction qu’ils donnent
aux mouvemens, ou les bornes qu’ils leur imposent.
Les mufcles font les organes aétifs de la lo comotion.
Les o s ,le s cartilages, les ligamens, &c-,
en font les organes paflïfs.
On a nommé encore fenfations aftives , en phy-
fiologie , celles dans lefquelles l’attention dirige
l ’organe du fens vers l’ objet dont on defire rece- .
voit l’impreffion.
Lés verbes regarder, écouter, flairer, favourer, j
fe rapportent à des fenfations actives, dont le
mode paflif eft exprimé par les verbes voir 3fen-
tir unétodèur, entendre, goûter.
On a établi une diftinéfcion analogue entre les
affections de l’ anie. On a regardé comme pajjivesy
ep effet, les affections dans lefquelles l’ame eft affectée:
involontairement de peine ou deplaifir,
par la préfençe ou l'abfence des ob’ets ou des
idées capables dé faire naître ces fentimens : tels
font le chagrin & la joie. On a', au contraire ,
appelé actives 3 les affedtions qui font le réfu'tat
d’unè détermination réfléchie de l’ame , qui s’ attaché'à
ces objets & à ces idées avec; confiance
ou s’en éloigne à deflëin, feion le mode d’impref-
fion que produit leur action. L’amour & la haine
font dans ce cas. ƒ
Enfin, Buiiîon a' nommé vie active, ce que les
autres phyfiologiftes ont appelé vie de relation.
V jf t ç Vie.
A C T IN O B O L I SM E , f. m., aciinobolifmusr
Quelques auteurs fe font 'fervis de ce mot 3 qui
n’eft plus en ufage , pour défigner Yajtion infian-
tanée des efprits animaux., en vertu de laquelle les
parties organiques prennent les mouverrtens que Xame
veut leur imprimer. On voit qu’ il répond à peu près
à ce que j,es Modernes ont appelé irradiation.
Il eft d’ailleurs entièrement g re c , eurtvo^oxontôs.
Voyèç I rradiation.
A C T IO N , f. f . , aStio. Tous les corps fans exception
font fufceptibles d’agir, & ce font les divers
mouvemens auxquels ils fe livrent qui confti-
tuent ce qu’on appelle les avions. Le phyfiologifte
a une grande claffe de ces aétiens à examiner , à
étudier,.ce font celles qui fè paffent. dans les
êtres organifés vivans, qui font exclusives à eux ,
qui dépendent des-propriétés vitales inhérentes à
leurs organes , qui les font réfifter aux lois générales
de la Nature. Leur étude conftitue à eile-
feule une fcience entière & d’une haute importance
, la phyfiologie.
Chaque organe d’un corps vivant a, d’ailleurs,
fon action fpéciale. C ’ eft ainfî que l’on dit l’aCtion
d’un mufcle , l’action de l’eitomac, l’aCtion du
coeur , &c. Lorfque plufieurs de ces aôions'èfe
combinent enfemble pour concourir au même but,
elles conftituent une F o nct ion. Voyeç ce mot.
; A ction o rgan iqu e. Plufieurs phyfiologiftes appellent
ainfî la T o n ic ité , Voye[ ce mot.
AD A R T ICU LA T IO N , f. f . , adankuUtio. Ce
mot a été quelquefois ufité comme fynonyme
d’arthrodie.
A D D U C T E U R , adj., adduBor 3 adducens.^Ow
a donné le nom générique d’ adduBeurs à tous les
mufcles qui produifent le mouvement d’adduCtion,
c’eft-à-dire qui rapprochent de l’axe du corps les
parties fur lefquelles ils agiflent. Ces mufcles font,
en général, plus forts que ceux qui déterminent1
I’abdudtion.
A d ducteurs de la cuisse , mufeuli adduBoies
femorijp Situés à la partie interne de la cuifle,
les muTcles adducteurs de cette partie font au nombre
de trois j ite ont été réunis par M. Scemme-
ring -en un feul mufcle qu’il a appelé triceps fe morts
adductor.'
On les défigne ordinairement ainfî :
1°. Le. mufcle premier ou moyen adducteur de la
cuijfe. Situé: à la partie, interne & fupérieure dé la
CLiiife., alongé, aplati, triangulaire, plus large inférieurement
que fupérieuremenr, ce mufcle naîr par
un épais tendon, du corps &: .de l’épine du pubis,
delcend obliquement en dehors & en arrière , &
fe termine, par une aponqvrofe large ,.à la partie
moyenne de la ligne âpre du fémur.
M. Chauflier lui a donné le nom de mufcle- pu-
bià-fémoral.
2°. Le mufcle fécond ou petit adduBeur de la cuijfe.
Situé comme le précédent & derrière lui, épais,
alongé, triangulaire , il s’attache par une aponév
rofe , au corps & à la branche aelcendante du
pubis ; defeeni obliquement en. dehors &.en
arrière,
arrière, vers la partie fupérieure de la ligne âpre
du fémur, à laquelle il fe termine.
M. Chauflier le nomme mufcle fous -pubio-fémoral.
30. Le mufcle troijîéme ou grand adduBeur de la
cuijfe. Trè s -fo r t, large, triangulaire, fitué derrière
les deux précédens & beaucoup plus volumineux
qu'eux, celui-ci defeend de la tubérofîté
de l’ifehion, de la branche de l’ifehion & de celle
du pubis, vers la branche externe de la bifurcation
fupérieure de la ligne âpre du fémur & vers
toute la longueur de cette même ligne, à laquelle
il fe termine parades aponévrofes, puis il parvient
la branche interne de la bifurcation inférieure &
s ÿ implante par un tendon, en même temps qu’ à
un tubercule qui furmonte le condyle interne du
fémur.
Le commencement de ce tendon de terminai-
fon eft écarté de l’os par une ouverture à travers
laquelle les vaifleaux fémoraux paflent dans le
creux du jarret.
M. Chauflier à appelé iskio - fémoral le mufcle«
grand adduCteur de la cuifle.
Ces trois mufcles ont pour office de rapprocher
la cuifle du plan médian, de la fléchir & de faire
tourner fa partie antérieure en dehors. Si les
membres inférieurs font fixés , ils fléchiflent le
oaftïn fur eux.
nom a ceux des mufcles inter-métacarpiens qui
produifent le mouvement d’addu&ion des doigts j
mais on diflingue à la main, aflez généralement,
d autres mufcles addu&eurs, favoir :
I . Le mufcle adducteur du petit doigt, mufculus
adductor digiti minimi. Petit, alongé , mince, fu-
fîforme, fitué dans l’éminence hypothénar, & fixé,
en haut, à l’os pififorme du carpe, & en bas, à
la partie interne de la première phalange du petit
d oigt, ce mufcle écarte le petit doigt des autres
& le rapproche de la ligne médiane du
çorps.
II a été appelé par M. Chauflier mufcle carpo-
phalangien du petit doigt.
2°. Le mufcle adducteur du pouce , mufculus adductor
polhcis. Celui-ci, aplati, mince, triangulaire
, fitué tranfverfalement dans l’éminence thé-
nar & dans la paume de la. main , s’attache à la
pâme antérieure du troifième os du métacarpe,
& fe termine, conjointement avec une partie d y
court flechifleur, à la partie interne de la bafe dé
la phalange du pouce, qu’il rapproche du bord
interne de la main.
M. Chauflier 1 a nommé mufcle métacarpo-phalangien
du pouce.
A d ducteur du gros orteid , mufculus aiduc-
sor hallucis. On nomme ainfî un mufçie épais,
»longe , plus large en avant qu'en arrière, fitué
luperhciellement a la partie interne de Ja plante
Oyjt, Anat. lame I,
du pied. Il s'attache à la tubérofîté poflérieure
de la.face inférieure du calcanéum, au ligament
annulaire interne du tarfe & à l'aponévrofe plantaire.
Il fe porte en avant & un peu en dedans ,
■ & fe termine à la partie interne & inférieure de la
bafe de la phalange du gros orteil, par un tendon
qui s'unit à la portion interne du court flé-
chifleur. Il porte le gros orteil vers le plan médian
& le fléchit.
M. Chauflier appelle ce mufcle calcanéo-fous-
phalangien du premier orteil.
A dduc teu rs . des o r te il s . Bichat & quelques?
autres anatomiftes, ont ainfî appelé ceux des
mufcles inter-métatarfîens qui portent les orteils
en dedans.
A d duc teu r du bras. V~oye[ Pe c to r al .
A d duc teu r de l'oeil. Voye^ D ro it in tern e
de l 'oeil.
A D D U C T IO N , f. f . , addu&io, de adducere,
conduire vers. Ce mot, dans le langage anatomique
, défigne le mouvement qui rapproche de
l’axe du corps un membre ou toute autre partie
qui en avait été écartée. Voye\ A bd u c t io n .
ADENOGRAPHIE , f. f . , adenographia. C e
mot éft entièrement g re c , & dérive de «Aji»
(g lan d e ), & deyf>«<pefv (décrire). Dans le langage
anatomique , il fert à défigner la partie de la
fcience qui a pour objet la defcnption des
glandes. ,
ADÉNOÏDE, ad j., adénoïdes. D ’après Galien,
les anatomiftes ont fouvent appliqué à la proftate
cette épithète qui femble indiquer que cé corps a
la figure d une glande. Le mot adénoïde eft tiré en
effet de deux mots grecs, dont l’ un fignihe glande
( àJév) , & l’autre apparence ( tïSos').
ADÉNOLOGIE, f. f . , adenologîa. C e mot fî-
gnifie traité des glandes, & ne diffère que fort
peu d’ adépographie. Comme ce dernier, il eft
tiré du g re c , & vient de 3 glande, & de
Aoy«ÿ, difeours.
ADÉNO-PHARYNGIEN, ad j., edeno-pharyn-
geus. Certains auteurs ont appelé mufcles adéno-
pharyngiens , de petits faifeeaux charnus dont
l’exiftence eft bien loin d’être confiante, & qui
fe détachent du mufcle eonftriéleur inférieur du
pharynx pour fe porter fur le corps thyroïde.
Ces mufcles ne font point généralement admis
parles anatomiftes modernes, qui les confidèrent,
iorfqu’ ils ne manquent point, comme une portion
du mufcle cor.ftriéteur inférieur du pharynx.
Adéno-pharyngien eft encore une expreffion
grecque, laquelle indique le rapport de ces o r ganes
tout à la fois avçc le corps thyroïde,
»