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i8°. I>e glanduleux ;
190. Le dermoïde;
20°. L'épidermoïde ;
2i°. Le pileux.
Dans ces derniers temps, on a propofé une
clarification des tiflus qui paroît plus conforme à
l’état aftuel de nos connoiffances ;la voici :
f®. Le fyfteme cellulaire ou lamineux;
20. Le fyftème adipeux;
30. Le fyftème vàfculaire, qui comprend les
artères* les veines, les vaifleaux lymphatiques;
40. Le fyftème nerveux ;
5®. Le fyftème ofièiix;
6 °. Le fyftème fibreux, qui comprend les fyf-
tèmès dermoïde “& ftbro-cartilagin'eux ;
Léfyftèmé Cartilagineux;
8®. Le îyftème Trtufculaire ;
9°. Lé fyftëîtiè érêétile ; iô®. Le fyftëfhe muqueux;
ii ° . Le fyftème féfeux & fyftovial;
ï i Q. Le fyftème corné ou épidermique;
13®. Le fyftème parenchymateux Où glandulaire.
Cès tiffas 'fe cofrtpofeht de fibres diverfement
cbmbïnéès 8t doht la nature varie. Voyez Fibre.
Enfin, dàflS mon Traité d'anat&mie defcriptivÈ,
publié pour la première fois en 1816, j'ai donné la
claflîfication fuivante des organes plus ou moins
complexes que forment les fibres élémentaires
différemment combinées ou des diverfes fortes de
tiflus.
1°. Le Tiffu cellulaire ou lamineux, Tela celiu-
laris9 affemblage de lames, blanchâtres, fitamen-
teufes ^ qui fe rencontre dans toutes les parties du
corps en général, qui ontoure^tous les organes,
qui pénètre dans leurs interftices, & forme le parenchyme
de leur fubftance.
2°. Les Membranes (Membrane.) , forte d’organes
larges & minces, compofés de fibres ou de lamelles
rapprochées à des degrés variables, tapif-
(ant les diverfes cavités du corps, entourant plusieurs
organes, fervant fôuvent à en favori-fer les
mouvemèns, & -contenant dans leur ftru&ure
beaucoup de vâiïfeaux de différens ordres & fou-
vent des nerfs.
30. Les Vaijfeaux ( Vafa), qui font des canaux
rameux, plus ou moins élaftiqués, formés par la
fuperpofiticrh de diverfes membranes, & dïftingués,
d'après leurs ufages & leur difoofition générale, eri
Artèresy en faines & en Vaiffeaux lymphatiques.
Les Artères (Àrteria), après être parties du coeur,
vont fe diftribue& dans tout le ctfrps, ou elles
portent le fang qui a fubi les chaogemens que lui
‘imprime faite de la refpiration (1).
(1) La qâ‘è ■ ttôtis-'âbftfeîis- ic i *^es aYtèrfs-n’eft
pas applicable à tpus les animaux ^ ‘clïéi lé's poiiTom , en
effet, elles ne naiffent pas du coeur, à d^eseêpiipn JaA-rojic,
qui va fe diùribuer aux branchies.
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Les faines (Vena), en général, naiffent des derniers
ramufcules des artères, fe réunifient en
troncs de plus en plus volumineux, Srvont verfer
dans le coeur le fang qu'elles ont raffemblé dans
toute l’économie. Beaucoup plus nombreufes que
les artères, les veines ont auflî plus de capacité;
leurs parois font demi-tranfparentes & bien plus
minces que celles des artères, qui font opaques,
épaiffes & jaunâtres; leur cavité intérieure eft interrompue
de temps en temps par des valvules ou
foupapes qu'on ne rencontre pas dans les artères,
& qui font propres à foutenir le fang, à l'empêcher
d’obéir aux lois de la pefanteur.
Les VaiJfeaux lymphatiques ou abforbans ( Vêtu
lyrnphatic&} Duftus lymphatici) font également min-
| ces y tranfparens, & garnis de valvules en dedans;
mais au lieu de fang, ils contiennent un fluide
particulier nommé Lymphe.
On peut encore regarder comme des vaifleaux
les Conduits excréteurs ( Ducius excretorii), qui naiffent
des organes glanduleux , & tranfmettent au
dehors, ou dans des rëfetVoirs fpéciaux, le fluide
fétrété par ceux-ci.
4°. Les Os (Ojfà)y qui font les parties les plus
dures, les plus compactes, les plus réfiftantes du
corps ; ils fervent de bafe bc de Ibirtien aux autres
1 organes, •& font comparés d’un parenchyme cartilagineux
& Celluleux, organifé, incmfté de fels
terreux.
L'affemblage de tous les os du corps porte le
nom àe fquelctte.
5°. Les Cartilages (Cartilagines), dont la fubftance,
d’un blanc laiteux, opalin, eft moins compare,
moins pelante, moins té Allante, moins
: dure & plus élaftiqi que Celle de l'os , Ôz peut fe
réduire en gélatine par l'ébullition. Flexibles &
j comprefiibles , les cartilages fervent de prolonge-
I ment à des os, comme ceux que l'on voit entre
j les côtes & le fternum; ou bien ils en recouvrent
! les extrémités articulaires, comme cela a lieu dans
; toutes les articulations -mobiles ; ou bien enfin ils
entrent dans la formation de quelques organes,
comme au larynx, au nez, &c. On n'aperçoit que
difficilement la direction de leurs fibres, parce
qu'elles font tellement ferrées qu'au premier coup
d'oeil , elles paroifient former un tout homogène.
6°. Les Fibro-cartiiages y qui tiennent le milieu
entre les cartilages proprement dits 6 t les liga-
mens, & né paroi fient autre chofe que ces derniers
encroûtés de gélatine. Ils font très-flexibles,
éminemment élaftiqués, fortré&ftans, & compo-
fent quelques -organes, comme les oreilles., L
trachee'-artèré; ou fervent aux articulations, tels
que ceux que l’on rencontre à celles de la clavicule,
de la mâchoire, du genou, &c. Il exifte
aufli des fibro-canilages à'incrufiatïon partout où il
y a un frottement confidérâble d'un tendon contre
le pério'fte d’un os, comme on le voit pour les
, çouliffes de l’extrémité inférieure du tibia, du
péroné, &c.
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7°, Les Ligame ns ( Ligamprtta'),, dont la nature
eft manifeftemeiit fibreufe , tk qui font fi tués autour
des articulations- Leur forme, leur afrèâi
général, varient beaucoup : car- tantôt ils font épanouis
en membranes > & tantôt ils conftjtuent des
cordes ferrées » arrondies» blanchâtres, très-réfif •
tantes, fixées aux os par leurs deux extrémités.
8°. Les Mufcles (Mufcu/i), qui font des organes
rouges où rougeâtres éminemment eontr-aéliles,
compofés d’un tiftti fibrilleux réuni en faifceaux
variables, 8c unis,par du tiffu cellulaire, où fe
voient des vaifièaux & des nerfs. Ils conftituent
ce qu’on nomme la chair des animaux.
9®. Les Tendons (Tendines) , efpèce de cordons
fibreux, blancs, refplendiffans, plus ou moins
longs, plus ou moins gros, arrondis ou a; latis,
terminant les mufcles très-fouvent ; & les fixant
aux os.
ICi®. Les Aponévroses OU Aponettr.qfes ( Aponeu-
r°fes')i qui-font des membranes fibreufes d’un blanc
perlé, comme irifé, lui i ante s-, farinées, plus ou
moins larges & plus ou moins réfiftantes , d’un
tiffu denfe, ferré , élaftique, peu extenfible : elles
enveloppent les mufcles, ou fervent de point d’attache
à leurs fibres charnues.
ii° . Les Nerfs (Nervi), forte de cordons mQus,
blanchâtres, d'une forme variable, qui fe divjfent ;
en un grand nombre de branches, qui portent le ■
fentiment & le mouvement dans tout le corps, & ;
qui font formés' de petits filets placés les uns à j
côté des autres, & unis par du tiiîu cellulaire &
par des vaifleaux-
12°. Les Glandes (GlanduU), qui font des organes,
très-variables fous le rapport de la forme,
du volume , de la> couleur» de la firuéhire, mais
font toutes deftinées à féparer de la maflèdu fang
un fluide particulier à chacune d’elles, qui eft rejeté
au xlehors immédiatement, qu c.onfervé pendant
quelque temps dans des réfervoirs féparés.
13°. Les Follicules ou Cryptes, forte d’ampoules
ou de véficules membraneufes, vafcjulaiçes, arrondies
ou lenticulaires, dans lefquelles fe lécrète
une humeur particulière qui fe répand à la furface
de la partie, & la lubrifie. On en.obferve- beaucoup
dans l'épaiffeur de la peau, dans les membranes
uniqueufes, &c.
I40. Ganglions- ly mphatiques (Qlandcs conglobées
des Anciens), petits corps dont la forme varie de
même que le volume, d’une couleur rougeâtre ou
grife , d'une confiftance plus ferme que celle
d’aucun autre organe mou, d’une texture intime
encore inconnue, recevant, d'une part, quelques
vaifleaux lymphatiques, & en tranfmettant quelques
uiv ié l’autre, leïquels vont fe porter vers
leur tronc commun.
iy°. j .es Vifcères ( fafcera.), enfin» qui font des
organes d' une fl:ru<âlire très,-complexe, formés
par la plupart des tiflus que nous venons d'énumérer,
<bc fitués entièrement ou en partÿe dans les
cavwés du tronc » où ils fervent aux fondions les
plus importantes, de la vie.
16°. Le Tiffu adipeux, réunion de véficules très-
petites,, microfcopiques même, entaflees, groupées
en plus ou moins grand nombre, attachées les
unes aux autres par du tiffu cellulaire lamineux, &
fervant de réfçrvoir à la graiffe.
TONICITÉ, f. f » tonichas. Faculté qui détermine
le ton général des foliddS. Voyez C o n t
r a c t i l i t é .
TONSILLAIRE, adj., tonfülarisj qui a rapport
aux ton fil le s ou amygdales.
On a donné lé nom d* Artère tonfillaire à un des
principaux rameaux de la palatine inférieure, qui
eft elle-même une branche de l'artère faciale, ou
maxillaire externe» Voyez A r t è r e f a c i a l e ( 1 ) .
On appelle ? Lexus tonfillaire 3 Circulus tonßllaris t
un réfeau nerveux formé par les nerfs gloffo-pha-
ryngien 8c lingual. Voyez G l o s s o -p h a r y n g i e n .
TONSILLE, f. f., tonfilla. Les anatomiftes ont
donné le nom de Tonfilles à descorps particuliers,
logés entre les piliers du voile du palais, dans un
enfoncement fpécial, & qu’on a auffi appelés
Amygdales en raifon de leur forme» qu’on a comparée
à celle d’un amande recouverte de fon enveloppe
ligneufe. Leur volume varie fuivant les
fujets. Il en eft de même de leur figure. Ils repré-
fentent un ovoïde dont la grojfe extrémité, tournée
en haut, répond au point de réunion des piliers
du vojle; tandis que la petite, regardant en bas,
repofe fur la bafe de la langue. Leur face externe
elt adhérente au mufcle conftri^leur fupérieur da
pharynx; l’ interne , convexe & libre, fait rine
faillie plus ou moins confidérâble, & conftitue les
côtés de l'ifthme du gofier. Leur côte antérieur eft
appliqué contre le mufcle gloflVftaphylin, & le
pojléneur contre le pharyngo-ftaphylin.
Les tonfilles femblent fe continuer avec les
follicules mucipares de la langue , & font divifées
en plufieurs lobes, tantôt continus, & tantôt féparés
les uns des autres. Elles ont tine teinte gri-
fatre, plus ou moins rofée, & paroiffent formées
par un tiffu pulpeux analogue à celui de ces follicules.
Elles font remplies en dedans par des cellules
qui s’ouvrent manifefternent fur leur face interne
? où l’on en voit fort bien les orifices, qui
font très-larges. Ces cellules, dont la forme & la
difpofition varient beaucoup » font plus marquées
en haut qu’en bas; elles communiquent le plus
fouvent les unes avec les antres, mais quelquefois
ajjfli elles font ifolées. La membrane muq.ueufe de
la bouche s’y introduit & en tapiffe les parois :
dans leur fond ç’ ouvrent des conduits excréteurs