
P’ufieurs auteurs confidèrent cette membrane
comme une fuite de la pie-mère cérébrale} mais
elle offre ;des différences affez marquées pour
qu’on l’en diftingue} elle eft formée par un tilïii
folide, affez épais, fort & réfiftant, en quelque,
forte fibreux; fa denfité eft d'autant plus prononcée
qu'on l’examine plus inférieurement; peu
de vaiffeaux s’y ramifient, mais un grand nombre
la traverfent pour aller à la moelle : fa couleur eft
d’un blanc jaunâtre.
Par fa furface extérieure, ellp eft en rapport
avec l’arachnoïde, mais fans adhérence, tandis
que latéralement elle le continue avec le névri-
let\ime des nerfs vertébraux 8c avec le ligament,
dentelé.
Sa furfice antérieure adhère à la moelle d’une
manière il intime qu’elle lemble lui être continue.
Son extrémité fupérieure fe prolonge en s’aminciliant
inler.fiblcment ; nique fur la protubérance
cérébrale. Koyti Encéphale.
Les artères de la* moelle épinière font nom-
breufes. Yoye\ ,S p i n a l .
J1 en eft de même de fes veines qui vont fe rendre
dans les finus vertébraux. Yoye{ Sinus &
V ertébr al.
MOIS, f. m. pl., menfes. Cette exprëflïon, qui
eft fynonyme de menftrues, n'eft employée , en
français que dans le langage le plus, vulgaire. Yoye\
M enstrues.:
MOLAIRE, adjeéE, molaris; qui broie, qui
moud,. Ce mot vient .du,4atin mola, qui lignifie
meule, 8c eft fouvent, employé dans le langage
»nacomique. | .
l® . D e n t s m o l a i r e s , déniés molates. Au nombre
de vingt, dix à chaque mâchoire , & occupant
là partie la plus reculée de chaque arcade
alvéolaire , ces dents préfentent une couronne
plus large que haiîte, inégale , tuberculeuië, 8c
une racine plus ou moins fubdivifée.
Lés molaires fupériéures font affez conftamment
plus fortes que les inférieures 3 leur axe èft tourné
en dehors, & quelquefois il eft vertical. Dans les
inferieures , il eft dirigé en dedans.
2°. D e n t s - p e t i t e s m o l a i r e s . Les deux premières
paires de dents molaii es à chaque mâchoire
.ont été défignées fous le nom de petites molaires
(dents bicufpidées, Chauff ). Elles font d’un moindre
volume que*la canine , qu’elles fuivent. Leur
couronne, irrégulièrement cylindrique , aplatie
en avant & en arriéré, où elle eft contiguë aux
dents voifines, eft furmontée de deux tubercules}
l’un externe, plus élevé, plus fort 3 l’autre interne.,
moins faillant, moins gros. Ces tubercules font
plus marqués aux petites'molaires fupérieures
qu’aux inferieures, où-ils fe trouvent difpofés de
ipanière à laiffer entr’eux deux petites toffettes.
L ’externe p ré fen te d u c.ôté par où il regarde
l’autre, des enfoncemens irréguliers & des petit j
pointes qui en rendent la furface fort inégale dj!
ce fens. La racine eft ordinairement finaple, ouei]
quefois bifurquée au fommet, rarement entierp"
ment double} elle préfente fur chacune defJ
faces une rainure très profonde , & eft léparéed]
| la couronne par un collet à peu près circulaire. 1
| ‘3°. Dents grosses molaires. Les trois paire!
qui fuivent font appelées grojfes molaires (dents 1«J
tictifpidées, Chanfi. ), & font., en général, rema-4
quables par leur volume”. Leur couronne eft àpej
près cubique, arrondie feulement 1-gèremertera
dehors & en dedans , aplatie dans les autres fens]
On obferve à fa face fupérieure quatre oucini
tubercules taillés à facettes & féparés par dei
rainures très-prononcées. Leur racine, plus court«
que celle des petites molaires, eft divifée en deuil
| trois, quatre ou cinq branches, qui toutes offtenq
1 une ouverture à leur fommet, &c font plus ou]
j moins divergentes, plus ou moins droites ou]
I courbées, plus ou moins longues , liftes ouinél
j gales, quelquefois convergentes ou coudées en]
| forme de crochet, comme dans ce qu’on appelle
| dents barrées. La fubitance émailleufe defcendüi»
peu plus bas' fur les faces libres de ces de<ts 1
I que lur les côtés par lefquels elles fe touchent]
j Leur collet eft très-marqué.
La première des grojfes molaires éft la plus large?]
1 la plus forte } fa couronne' a ordinairement trois
tubercules externes & deux internes : à la mâchoire]
fupérieure j fa racine eft triple ou quadruples i|
l’inférieure elle eft feulement double.
La fécondé grojfe molaire èft un peu moins voliil
minëufe} à la mâchoire inferieure fes tubercules]
au nombre de quatre , font diftingués par uneraij
j nure cruciale} mais cette difpofition eft beaucoup]
moins régulière à la fupérieure, où la couronna
a une forme rhomboïdale, 8c où les deux branche]
• extérieures de la racine ont une direction vertil
cale*, font rapprochées l’une de l’autre, & for.»
plus foibles que la troifième , qui eft interne &]
qui diverge forcément. Ce dernier caractère lu]
eft commun avec la dent précédente.
La troifième dent molaire paroît long-temps après!
les autres, ce qui l’a fait appeler dent de fagejfn
( dens fapientia , ƒ. ferotinus. L. ). Elle eft plus P^®|
que la fécondé , & fon àxé eft encore plus mamJ
reftement dirigé en dedans. Sa couronne, arron-j
die, eft armée de trois ou quatre tubercules; »j
racine eft le plus fouvent fimple, courte & co-l
noïde} mais quelquefois elle eft quadrifide a'q
mâchoire supérieure.
40. D ents molaires permanentes. Vojb\
D en ts grosses molaires.
j °. D en t s -molaires de remplacement, f*’/'!
D ents p e t it e s molaires,
6°. G landes molaires, glanduU molarts, Oflj
appelle ainfi deux petits corps formés par un*|
L.|0mération dé cryptes muqueufès dans l'épaif-
Heur dés joues, entre les mufcles mafféter & buc-
linateur, & dont le conduit excréteur s’ ouvre
lans.la bouche vis-à-vis la dernière dent molaire
pe chaque côté.
MOLLET, f. m., fura. On appelle ainfi la
faillie que forment à la partie poftérieure de la
Eambe les mufcles jumeaux 8c foléaire. Yoye\ T r iceps
DE LA JAM B E . .
MONOCOLON. Ce mot eft employé par Paraphe
comme fynonynie de recium.Moyez Rectum.
MONOGASTRIQUE, adj., monog>fincus. Par
joppofition à digafirique, les anatomiftes ont nommé
mfcles monogamiques, ceux qui n’ont qu’un feul
lentrq. Yoye^ Digastriqu e.
MONT DE-VÉNUS ou PÉNILx /»ons Yeneris.
On appelle ainfi une protubérance q u i, chez 1a
femme, borne la yulve au devant du pubis. Plus
fou moins faillante, fuivant les individus, cette
Eminence, arrondie & fituée au-devant du pubis,
pftformée par une maffe de graifle fur laquelle la
©eau eft immédiatement appliquée. EJle fe couvre
|e poils a l’époque de la puberté } ces poils font
fi" peu moins longs que ceux qu’on obferve fur la
partie correfpo’ndantè chez l’homme 3 ils remplif-
ïentaulfi un ei'pace plus limité } rarenxent ils s’im-
llantent jufqu’auprès de l’ombilic. Leur couleur
illtrès-variable} ils font prefque toujours très frifés,
Particulièrement chez les femmes qui ont abufé
nu coït. Yoye[ V ulve,
[MORCEAU DU DIABLE, morfus Diaboli.
Quelques auteurs anciens ont ainfi nommé le
pavillon de la trompe de Falloppe. Yoy. T rompe.
J MORCEAU FRANGÉ. Yoyej M orceau du
ÊlAüLE.
I MORGAGNI J. B. Morgagni étoitun célèbre
Inatomifte italien du dernier fiècle. Ses fayans
iuvrages5, fes découvertes nombreufes, fes recherches
aulfi multipliées qu’importantes , lui ont
plu l’eftime de fes contemporains & de la pofté-
Jpte. C’eft donc par une forte de fentiment de
Rtatitude qu’on a cru dévoie donner fon nom à
pverfes parties dans l’organilation du corps de 3 homme*. >
K l0< Humeur de M orgagni. Yoyer C rystallin
• Sinus de M orgagni. Voye\ S inus mu-
> 'E U X .
I 3 • T rou borgne de Morgagni , foramen coe
jvn Morgagni. Ön a ainfi appelé parfois le tro
JDr$n< de la.langue. Voyez L angue.
MORT, f. f . , mors. Oo donne ce nom à la
ceffition définitive de-la vie } à l’état dans lequel
uh être organifé, n’étant plus animé par les forces
particulières qui lui ont été départies avec celle-
ci , rentre fous l’empire des lois générales de la
Nature.
MOSCH. Louis de Bils, noble hollandais,
feigneur de Coppenfdam & gouverneur d’Arden-
bourg, anatomifle plus adroit que favanr, & plus
ambitieux que véridique, a défigné par ce nom
fingulier certains vaifieaux roriferes du rein, qu’il
prétend avoir découverts, mais qu’il n’a fait voir à
perfonne,. & que perfonne n’a retrouvés depuis
lui.
i
MOTEUR, tr ic e , adj., motory motrix; qui
meut > qui imprime le mouvement.
Ce mot eft fréquemment employé en anatomie
& en phyfiologié.
1° . F orce motrice. Yoyeç Mo t il it é .
2°. M uscles moteurs. On donne ce nom aux
mufcles qui impriment un mouvement déterminé
à des organes donnés. Les mufcles droits de l’oeil
font des mufcles moteurs de Ccaily par exemple.
3°. N erf moteur oculaire commun , nervus
oculo-motorius. Les nerfs, que beaucoup d’auteurs
ont appelé nerfs de la troifième paire, font affez
généralement nommés aujourd’hui nerfs moteurs,
oculaires communs ou cculo-mufculaires.
I Tenant le milieu pour le volume entre les nerfs
optique & pathétique, égalant ordinairement le
nerf acouftique , ces nerfs fortent des pédoncules
. du cerveau , vers fon bord interne , & reçoivent
des filets de Yefpace cendré perforé intercepté entre
les deux pédoncules 8c les tubercules mamillaires.
Au moment où ils paroiffent, les filets du nerf
moteur oculaire font très-mous & fe brifent avec
la plus grande facilité 5 avec des précautions cependant
, on reconnoît qu’ils font rangés fur une
ligne qui fuit prefque la direction des pédoncules >
que les poftérieurs font les plus longs, &que la
plus grande partie peut être fui vie fous la protubérance.
cérébrale , 8c jufqu’à la tache noire centrale
des pédoncules.
Au moment de leur réunion, ces filets forment
un cordon aplati, qui eft étroitement embraffé
par les artères cérébrale poftérieure 8c cérébel-
leùfe fupérieure. Bientôt ce cordon fe rétrécit &
s’arrondit} il acquiert plus de confiftance 3 il eft
enveloppé par un névrilemme & par l’arachnoïde}
libre au deffous du cerveau, il fe porte obliquement
en avant 8c en dehors, jufqu’au niveau de la
pointe que forme en devant la tente du cervelet.
. Là il fe trouve logé dans un canal pratiqué dans
la paroi externe du finus caverneux de la dure-
mère , à l’ entrée duquel il eft abandonné par
l’arachnoïde, q.ui forme un cuLde-lac} il parvient
Mmm 2