
d'e toute compreffion lorfque les os fe meuvent1
les uns fur les autres.
C e font ces. corps que Cloptori Havers a appelés
GlanduU macilaginofk , croyant que la fynovie
étoit fécrétée par eux , en quoi il a été Puivi.par
Winftow, H a lle f, Bertin , Portai , 8cc. Mais
la plupart des anatomiftes modernès n’ont pu
adopter cette opinion, 8c parmi eux il faut diftin-
guer les noms propres à faire autorité, de Wal-
th e r , de Bichat, de M. Boyer. Ceux-ci ne diftin-
guént point ces pelotons articulaires du tilïli cellula
ire , fe fondant fur ce que la diffeétion la plus
foigrtée m’y démontre aucune trace du parenchyme
particulier aux glandes ; fur ce que l’on në peut
y apercevoir aucun Veftige de conduit excréteur j
fur ce que , par l’infufflation , on réfout entièrement
ces pelotons en tiffu cellulaire, ce qui arrive
auffi par la macération. Il faut donc confidérer ces
corps .comme des malles de-tiffu cellulaire où les
vailfeaux artériels & veineux fe fubdivifent à l’infini
avant de patvënir à la membrane , à l’ égard
de laquelle ils font ce que fait la pie-mère pour
les vailfeaux qui pénètrent dans le cerveau. Au
relie , les mailles de ces petits pelotons contiennent
une matière olëagineufe d'une nature particulière
, & après des inje&iohs bien faites, on
reconnoît que les vailfeaux fe divifent & s’ ànaf-
tomofent mille & mille fois fur leurs parois, ce qui
les différencie évidemment du tilfu cellulaire du
relie du corps. Obfervons encore que la membrane
fynoviale forme au-deffus de chacune de ces prétendues
glandes une foule de franges flottantes ,
découpées fur leur bord libre , que l’on voit bien
furtout par une diffeétion faite fous l’e au, & fur
îefquellesM. Béclard vient récemment dé faire des
recherches curieufes : ce font ces franges que
Havers regardoit comme les conduits excréteurs
de fes glandes, rangés les uns à côté des autres.
V o y e z A r t i c u l a t i o n , G l a n d e , S y n o v i a l ,. Syn
o v i e , B o u r s e s m u q u e u s e s .
CAPU CH O N, f. m , cuculias. Quelques ana-
tomifles ànciefis ont donné çe nom au mufcle trapèze.
Voye^ T r a p è z e .
C à PUCHONNÉ , è e , adj. , cucullatus,f épithète
appliquée au mufcle trapèze par quelques
anciens auteurs» Voye^ T r a p è z e .
CA PUT GALLINAGINIS. Voyez V e r u m o n -
T A N U M .
C AR APA C E , f f . , tefia. Les zootomifies appellent
ainfi la Voûte réliftante , 8c le plus fouvent
ofléufe, qui protège , en deflus , le corps des
reptiles de l’ordre des chéloniens, 8c fous laquelle
ils retirent leur tête , leurs membres &
leur queue dans les momens de danger ou dans le
temps du repos.
La carapace ell formée, chez ces animaux,
comme, nous le difons plus en 'détail dans notcej
quatrième volume , par les vertèbres du dos &
des lombes , par le facrum, & par les huit côtes
intimement unies par fynarthrofe.
Elle ell recouverte par une forte de cuir, & plu$;
communément par une plaque d’écaille.
C A R D IA , f. m ., cardia. Les médecins grecs fe
font fervis du mot q ui, dans leur langue,
lignifie proprement le coeur, pour défigner l'orifice
fupérieur ou oefophagien ae l’eftomac & ce
m o t, avec cette dernière acception, a paffé
dans les langues latine & françaife. Voyez Est
o m a c .
CARDIAGRAPHIE , f. f ., cardiagraphia. On a
quelquefois donné ce nom à la partie de l’anatomie
qui traite du coeur.
Le mot cardia graphie efl tiré du grec
(coeur) 8c xçctÿt7» ( décrire), & équivaut à : Défi
cription du coeur%
CARDIALOGÏE, f. f . , cardialogia. Ce mot,
qui fignifie Traité du coeur, dérive du grec
(coe u r ) & Aoyoj ( difcours fur).
CAR D IAQ U E , ad j, cardiacus 3 qui
appartient au coeur & au cardia.
1 ° . A r t è r e s c a r d i a q u e s 6 u c o r o n a ir e s du
c o e u r . Elles font âu nombre de deux , & naiffent
de l’aorte immédiatement au-defliis des valvules,
figmoïdes. On les diftingue en droite ou pop-
rieure, & en gauche OU: antérieure.
A . A r t è r e , c o r o n a ir e d r o i t e d u c o e u r ou
C a r d ia q u e p o s t é r i e u r e .
Elle naît.de l’aorte, immédiatement au-deffus
du bord libre d’une des valvules figmoïdes, au
côté droit de l'artère pulmonaire 8c au niveau
de la bafe du ventricule droit. Auffitôt elle marche
- de dedans en dehors, dans le fillon qui
fépare l ’oreillette droite du ventricule corref-
pondant, de l’aorte 8c de l’ artère pulmonaire.
Elle décrit plulieurs flexuofités, fe contourne fui
la bafe du coe u r , parvient à fon> bord mince,
change de direction , & gagne le fillon qui règne
fur la face poftérieure de cet organe. L à , elle fe
divife en deux branches Confidérablës : ' l ’ une,
plus greffe, fuit ce fillon jufqu’au. fommet du
coeur i l’autre fe porte tranverfalement entre l’o*
oeillette 8c le ventricule gauches, 8c defeend fur
le bord épais du cùeur jufqu’à fon extrémité.
Au moment de fa, naiflanee l’artère cardia*
que poftérieure donne des ramifications très-
ténues , qui fe diftribuent à. l’aorte & à« l'o*
oeillette, droite. Une d’elles fe perd fur le' com*
mencemejii! de. l’artère pulmonaire & dans h
graiffe qui l’environne, 8c s’anaftomofë avec un
rameau deTartère cardiaque antérieure. Enfuite,
cinq ou fix autres, petites brandies remontent fut
en j eft placé derrière la croffe de l’aorte, près de l’ origine
de cette artère, & au-devant de la divifîon
|j.oreillette droite, trois en avant & trois
ferrière, &.s'étendent furies veines çaves&r fur la
Icloifpn inter-auriculaire, tandis que . quelques-
lunes plus volumineufes, en nombre indéterminé,
Idefcendent 8c fe raniment fur les deux faces du
['.ventricule droit : la plus remarquable dè. ces der-
fnières fuit le bord mince du coeur, fe partage en
Ideux rameaux, & s’anaftomofe, fur le fommet de
[l'organe , avec l’artère cardiaque gauche,
f La branche qui rampe dans le fillon poftérieur
fdu coeur envoie un nombre incertain de rameaux
I à droite & à gauche , fur la paroi correfpondante
[des deux ventricules : ils fe prolongent jufqu’aux
[■ deux bords de l'organe. Elle en fournit auflï deux
fou trois affez gros en avant, qui fe prolongent ho-
krizontalement dans la cloifon des ventricules , 8c
[s’y réuniffent avec ceux de la coronaire oppofée.
I L’autre branche jette en arrière de petits ra-
[meaux fur l’oreillette gauche, 8c d’autres un peu
[plus forts fur le ventricule du même côté. En
I defeendant le long du bord épais du coe u r , elle
[donne dea ramifications qui s’anaflomofent avec
Icelles de la branche précédente ou de l’artère
[cardiaque antérieure.
[ B. A r t è r e c o r o n a ir e q a u g i j e d u c o r u r . o u
[ A r t è r e c a r d i a q u e a n t é r i e u r e .
[ Beaucoup plus petite que la précédente, & un
| plus élevée » elle naît de même de l’origine de
IJ’aorte, mais au côté gauche de l'artère pulmo-
[paire... Elle Ce dirige auffitôt en bas & un peu à
[gauche &, en avant, entre l’artère pulmonaire 8c
|l’oreillette gauche, dont l’appendice la caçhe
j d’abord entièrement. Enfuite elle s’engage dans le
[fillon de la face antérieure du coe u r , & le parcourt
dans toute fon étendue jufqu’ au fommet de
[cet organe.
| Avant d'être parvenue à la bafe du ventricule ,
l’artère cardiaque antérieure ne donne aucune
i branche} mais là, elle en envoie à droite une affe.z
i .petite qui va fe diftribuer à l’aorte 8c à l’ artère
pulmonaire , & à gauche une plus confîdérable ,
qui fe contourne encre l’ oreillette & le ventricule ,
Lpç defeend fur le bord épais du coeur , en fe fub-
.divifant en plulieurs rameaux qui s’anaftomofent
avec une des, branches de l’artère précédente.
[ .Souvent aufli au même endroit il naît une troifième
| branche qui pénètre, verticalement dans la cloifon
|des ventricules.
Dans le fillon antérieur du coeur , l’artère dont
: il eft queftion envoie latéralement des branches
plus ou moins obliques, qui fe fubdivifent dans la
[paroi antérieure des deux ventricules, partîc.uliè -
|rement du gauche , & q u i, vers le,fommet du
I coeur, s’abouchent avec celles de l’artère cardia-
[,que poftérieure. D’autres, peu volumineufes &
Len nombre indéterminé, s’en féparent en arrière
[ pour fe perdre dans la cloifon des ventricules.
[ f- ■ G a n g l io n c a r d i a q u e . On nomme ainfi le
| point central de réuuion .des nerfs cardiaques : il
des bronches ; il s'étend, de haut en bas, depuis
la naiflanee de l’artère brachio céphalique jufqu’à
la djvifion de l’artère pulmonaire en deux branches.
Il efl alongé , fînuenx , d’un volume inégal
dans les divers points de fon trajet ; fa couleur efl
grifâtie * il efl comme tranfparent & gélatineux ;
fa confîflance efl fort molle. Sa partie fupérieure
reçoit les nerfs cardiaques moyens droit & gauche,
quelques filets des nerfs cardiaques fupérieurs,
furtout du gauche, & quelques-uns auffi de l’inférieur
du côté droit : mais èn avant, en arrière &
en b a s i l fournit des filets qui conflituent divers
plexus que iiqus allons étud ier, & dans la formation
defquels entrent auffi des filamens nouir
breux 8c ifolés des nerfs cardiaques inférieurs 8ç
fupérieurs,.
Ses filets antérieurs, en fort petit nombre, fe
diftribuent aux parois de la partie antérieure dè
l’aorte| quelques-uns • fe réuniffent, au-deflous
4’ elle au plexus .coronaire antérieur.
Les postérieurs, plus nombreux, font fort courts
& fe jettent dans la partie antérieure du plexus
pulmonaire.
Les inférieurs, encore plus multipliés , & beaucoup
plus volumineux, appartiennent fpéciale-
ment au coeur. On peut les partager, en deux
claffes.
a. Les uns réunis en un faifeeau confidéra’-
b le , & toujours pulpeux & gélatineux , comme
tous les autres rameaux-de ce ganglion , embraf-
I fent en. arrière le ligament artériel , 8c fe contour-
| nent de haut en bas fur l’artère pulmonaire gau-
j che , où ils commencent à s’écarter les uns des
! autres. Alors plulieurs pénètrent dans le poumon,
s’entrelacent avec les divifions du plexus pulmo-
I naire correfpondant, & accompagnent les branches
des artères & des veines du même nom.
j D’autres redefeendent fur le tronc de l'artère pulmonaire
, jufque vers le coeur.
! Mais un rameau bien plus remarquable que
I tous ceux-là croife obliquement de haut en bas
1 l ’artère pulmonaire gauche, 8c gagne la partie
poftérieure de la bafe du coe u r , vers l’origine de
1 l’artère coronaire poftérieure, Là ilfe divife en un
grand nombre de filamens très-ténus qui s’entrelacent
autour de cette artère , & forment le
Plexus coronaire poftérieur. Ces filets , très-multipliés
, donnent naiflanee à autant de plexus fécondités
que le vaiffeau a de branches. Ainfi l'un
de ces plexus fecondaires Ce porte de gauche à
droite fur la bafe du coeur, & fe perd fur fa face
plane. Un autre fuit le bord gauche du coeur ,
depuis la bafe de l’artère pulmonaire jufqu’au
fommet de l’organe. Un troifième defeend immédiatement
derrière le coeur : il eft moins confîdérable.
Quelques-uns des filets qui conflituent
j ces plexus s’ ifolent & fe diftribuent aux parois du
) coeur.
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