CRINIÈRE, f. f ., juba. On donne ce nom à
l’affemblage des crins qui couvrent la partie fupé-
rieure du cou chez le cheval, ou qui entourent
la tête dans le lion.' -
CRISTA-GALLI. Par ces mots latins, qui lignifient
crête de coq, la plupart des anatomiftes ont
déligné la crête qui fur monte la lame criblée de
l'ethmoïde, & qu*ils appellent apophyfe cri fia galli;
procejfus crifia galli. Voyez E thm oïde.
Cette éminence donne attache à l’extrémité
antérieure de la grande faux du cerveau. Voyeq
D ure-mère.
CRISTALLIN. Voye^ C r y s t a l l in .
CRISTALLOÏDE. Voye[ C rystalloïde.
C ROCHE T, f. m., hamus. On donne ce nom à
certaines apophyfes recourbées. On dit , par
exemple, le crochet de 1‘apophyfe ptérygoide , le crochet
de l'os unciforme.
Les hippotomiftes donnent le nom de crochets
aux dents qui font placées , chez le cheval, entre
les incifives & les molaires.
C R O CH U , UE, adj., hamatus, uncinatus , un-
ciformis,- qui eft courbé en crochet.
1 ° . A pophyse crochue.. Voye^ C rochet.
2°. Os crochu OU unciforme , os hamatum. \
Après le grand os , celui-ci eft le plus fort des os
du carpe, dont il occupe la partie interne & inférieure
: il a allez la forme d’ un coin dont la bafe
ferait en bas. Sa face fupérieure , extrêmement
étroite, arrondie & lifte, n’eft qu’un bord articulé.
avec le-femi lunaire 5 Y inférieure offre une double
facette qui repofe fur les quatrième &r cinquième
os du métacarpe; la poflérieure, triangulaire & inégale
, donne attache à des ligamens ; Y antérieure
porte en dedans & en bas une éminence eonfidé-
rable, un peu recourbée fur elle-même en dehors,
en forme .le crochet, fervant à l’attache du ligament
annulaire du carpe & de quelques-uns des
mufcles du petit doigt; Y externe eft lifte fnpérieu-
rement & poftérieurement pour s’articuler avec
le grand o s , inégale en avant & en bas pour des
infertions ligamenteufes; l’interne, coupée très
obliquement, & concave en bas & en arrière,
convexe en haut & en avant, s’unit au pyramidal.
C e t os eft formé par un tiflli fpongieux , très-
peu ferré , imbibé, dans l’état frais, d’une grande
quantité de fluides : une lame fort mince de tiifu
compacte en revêt la fuperficie.
Il fe développe par deux points d’oflification ,
& en cela il fe diftingue des autres os du carpe
qui n’ en ont qu’ un chacun.
il fert à fupporter les quatrième &■ cinquième
os du métacarpe & concourt pour beaucoup à la
folidité du carpe : fon éminence crochue fert à
former la cavité dans laquelle gliffent les tendon
des fléchiffeurs des doigts. Poye% C arpe.
CROISE, é e , adj. cruciatus , decuffatus j quje|
difpofé en manière de croix.
On donne le nom de ligamens croifés, ligamtnia
cruciata, à deux troufleaux fibreux très-robuftes
faifant partie de l’ articulation du genou.
G enou & T ibio-fémoral.
CROISSANCE, f. f . , incrementum. Ce mot
prefque fynonyme d’accroiffement, eft employé
pour exprimer le développement du corps de
l’homme, fpécialement dans le fens de h haii-
teur. Il ne s’applique guère aux autres animaux,
V oyef A ccroissement.
CROSSE DE L’AORTE. Voye^ A orte.
CROSSE PALMAIRE. Voye^ Palmaire,Civ
b it a l & R adial.
CROSSE PLANTAIRE. Voye^ Plantaire.
CRÔ TA PHITE , ad j., ■ crota? hit es ; qui appartient
à la.tempe. C e mot, qui dérive du grec xp-
qettpos ( tempe) , n’eft guère ufité que dans un feu!
cas.
M uscle c r o t a ph it e . Voye[ T emporal.
CROUPE, f. f. , equitergum. Les hippotomiftes
appellent ainfi là partie du cheval qui s ’étend depuis
l’extrémité des lombes jufqu’à la naiflancede
la queue. Selon l’embonpoint de l’animal, elle eft
i enfoncée ou fâillante.
CROUPION , f. m., uropygium. On donne ce
nom , chez les oifeaux, à la partie poftérieure du
tronc , celle qui fupporte les pennes de la queue.
Par extenfîon , on appelle, croupion , chez
l’homme, la région coccygienne du baffin.
CRU C IFO RM E , adjeét. cruciformis. Voyez
C roisé.
C R U O R , f. m . , cruor; mot latin, introduit
dans la langue françaife pour exprimer la matière
colorante du fang , celle qu’on obtient au moyén
du lavage du caillot formé par la coagulation, Foj.
S ang.
- CRURAL , a l e .,, a d j., entra lis. Les anatomiftes
fe fervent de cette épithète pour défîgner fpécialement
les parties qui entrent dans la compoftfio1'
de la cuiffe.
i ° . A nneau cru-r a l. Koyez C anal crural.
2°. A ponévrose cr u r a le , aponeurofis crurahtj
fafcia lata. On appelle ainfi la plus forte des apone*
L 0fes du corpshumain, une forte de gaine fibreufe ■
lui enveloppe immédiatement -les mufcles de la
Euifie & envoie des proiongemens dans leurs intervalles
, I Son épaiffeur, furtout tres-manirelie en dehors
|dela cuiffe, eft moindre en avant & en arrière,
beaucoup moindre encore en dedans*
■ Elle eft-formée de fibres entre-croifées en diffé-
lens fens, & percée d’un grand nombre de trous
Spour je paftagp de nerfs & de vaifteaux. On en
'remarque, entr’ autres, un fort confidérable, placé
Jau devant du mufcle pectiné, fous l’arcade crurale,
|& que traverlé la veine faphène. Ce trou n’eft
point une Impie ouverture, car fon contour fe
■ prolonge autour de cette veine fous l’apparence
Id’une gaîne fibreufe très-fine , qui fe perd dans le
tiflu cellulaire à une diftance plus ou moins grande.
I Cette aponévrofe femble , én haut & en avant,
■naître de (’aponévrofe abdominale, & contribuer
■ à la formation de l’arcade crurale ; elle commence
fn effet par une lame très-mince qui s’éten d vers
■ leflanc, au-defius de cette arcade, à laquelle elle
■ adhère fortement ainfi qu’au contour de l’anneau
■ inguinal, envoyant un prolongement tranfpavent
■ qui accompagne de mufcle crémafter jufque dans
Ile ferotum, où-il fe perd dans le tiflu cellulaire du
Idartos. Poftérieurement, elle a des origines va-
Igues fur le facrum & fur le coccyx, d’où elle fe
répand fur le mufcle grand feflier & dans le périnée
le tendon du'mufcle triceps-crural & avec fes proiongemens
, ayant l’apparence d’une toile celluleufe très-
fine ; en dehors, elle s’infère à ia lèvre externe
de la crête iliaque, puis defeend fur le mufcle
■moyen felfier auquel elle donne des points d.’at-’
tache ; elle eft ici beaucoup plus prononcée ; en
■ dedans, & toujours en haut, elle fe continue avec
■ les ligamens de la fymphyfe du pubis , & avec le
I périofte de la tubérofùé lciatique & de la branche
offeufe qui unit cette éminence à la fymphyfe du
■ pubis. Dans le’refte de fon trajet, l’aponevrofe
■ crurale s’implante à toute la longueur de la lèvre
■ externe de la ligne âpre du fémur, par une lame
■ fortement unie au mufcle triceps-crural & remon-
1 tant.entre lui & la courte portion du biceps ; cette
■ lame reçoit mar.ifeftement aufli un très-grand
■ nombre de fibres du tendon du grand feflier.
I Après s’ê-.re ainfi fixée, cette aponévrofe enve-
I loppe les mufcles de la cuifle, & en dehors fe
■ partage en deux lames diftn.étes, dont l’une,
■ externe, plus mince, recouvre le mufcle tenfeur,
I tandis que l’autre , plus épaifle, s’enfonce au-
■ deffous de lui & va gagner la capfule fibreufe de
■ l’articulation ilio-féinorale, & le tendon courbe
■ du mufcle crural antérieur. Au-deffoûs du mufcle
■ tenfeur ces deux feuillets fe réunifient, & confti-
■ tuent une forte de ruban très-épais & très-folide
■ qui defeend verticalement le long de la partie ex-
I terne de la cuiffe, eu fe continuant par lès bords
avec le refte de l’aponévrofe.
I En bas, celle-ci fe confond autour du genou
■ avec l’aponévrofe jambière ; elle s’unit aufli avec
latéraux, & s’attache aux deux tubé-
rofités du tibia, mais particulièrement à l’externe.
La furface extérieure de i’ aponévrofe crurale eft
féparee des tégumens par une couche épaifle de
tiflu cellulaire graiffeux , par des vaifteaux fan-
guins & lymphatiques , & par des nerfs ; elle envoie
autour de chacun d’eux une lame fibreufe
qui les enveloppe d’ une manière plus ou moins
irrégulière , & il s’en détache de toutes parts un
allez grand nombre de petits filamens qui vont fe
perdre dans le chorion de la peau ; vers le pli de
l’aine, elle fe partage en plufieurs lames qui s’in-
terpofent entre les ganglions lymphatiques de
cetre région. Sa furface intérieure recouvre le bas
du mufcle oblique-externe de l’abdomen, le mufcle
crémafter, une portion de l’aponévrofe abdominale,
du mufcle iliaque, de l’artère & de^la
veine crurales, le nerf feiatique, l’artère poplitée,
& tous les mufcles fupèrficiels de la feflè & de
la cuifle ; elle eft féparée de toutes ces parties par
du tiflu adipeux : elle donne feulement attache à
quelques fibres du moyén fefïier.
a-°. A rcade crurale ou in g u in a l e . On donne
; ce nom & , fort improprement, ceux de ligamens
de Poupart & de ligament de Fallope au.bord inférieur
de l’aponévrofe du mufcle oblique externe
de l’ abdomen , qui, replié fur lui-même & étendu
de l’épine iliaque antérieure & fupérieure à l’é pine,
à l’angle & à la crête du pubis, convertit
la grande échancrure que préfente le bord antérieur
de l’ os coxal en un véritable trou que tra-
verfent des vaiflèaux , des nerfs & des mufcles.
Cette arcade donne naiflance, par fa partie»pof-
tërieure & interne, à un repli falcifofme qui va
fe fixer tout le long de la crête du pubis, & que
les chirurgiens de l’époque aétuelle nomment Ligament
de Gimbernat.
Elle eft plus grande dans la femme que dans
l’homme, &• préfente d’ailleurs un affez grand
nombre de variétés individuelles.
4° . A rtère crurale ou fém o r a le , arteria
cruralis feu femoris. On nomme ainfi l’artère principale
de la cuifle. Succédant immédiatement à 1 artère
iliaque externe,elle commence au-deflous de
l’arcade crurale , à peu près au milieu dé l ’efpace
qui fépare l’épine antérieure & fupérieure de l’os
des îles d’ avec l’épine du pubis. Dirigée d’abord
un peu obliquement à la partie interne & fupérieure
de la cuiffe, elle fe contourne en arrière en
defeendant, & ,vers le tiers inférieur de la cuiffe,
elle s’engage dans la gouttière; aponévrotique du
mufcle grand adduéteùr, au fortir de laquelle elle
prènd le nom d' Artère poplitée. Elle s’étend donc
du milieu de l’arcade crurale à la fin du corps
charnu du mufcle grand adduéleur. \
Son côté antérieur répond à l’aponévrofe crurale,
aux tégumens & aux ganglions ly phati-
, ques inguinaux, dans un efpace triangulaire que
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