
fouvent enfemble par pluiîeurs filets» qui du^droit
defcendent au gauche, en paflant devant l’oefo-
phage,& par d’autres plus nombreux, qui du gauche
defcendent au droit en marchant derrière cecon-
duit. En outre l’un & l’autre d onnent de nombreufes
ramifications à fes parois, & envoient des filamens
fur l’artère aorte; tout-à-fait en bas, ils fortent de
la poitrine par l’ ouverture oefophagienne du diaphragme.
En entrant dans l’ abdomen, le cordon oefopha-
gien droit, plus volumineux que le gauche, &
collé à la partie droite 8c poftérieure de l’oe fo-
phage, fe divife 8c fe fut\divife de manière à former
autour du cardia un véritable plexus très-compliqué,
dont les filets fe répandent für 1 eftomàc &
fur les organes environnans. ^ |
Les Filets ftomachiqu.es appartiennent à la face
poftérieure du vifcère, 8c fe portent de la petite
courbure à la grande, en s’enfonçant dans 1 épaif-
feur des parois, 8c en devenant par conféquent de
moins en moins fuperficiels.
Quelques-uns fuivent la petite courbure, derrière
l’artère coronaire flomachique, communiquent
avec les filets du côte gauche, 8c vont fe
perdre au-delà du pylore.
Les autres filets fe jettent dans les plexus hépatique,
fplénique, coeliaque, gaftro-épiploïque
droit, & s’y entrelacent avec les nombreufes irradiations
du plexus folaire; plùfieurs s’épanouifTent
fur là veine porte ou parviennent au pancréas, au
duodénum, & à la véficule du fiel.
Le cordon oefophagien gauche fe divife en plu-,
fieursjfiiets longitudinaux , qui du cardia fe portent
au pylore le long de la petite courbure, 8c envoient
des ramifications fur la face antérieure de.lefto-
mac} celles-ci font, comme celles de la face pofté-
rieure, fuperficielles d’abord, & engagées enfuite
dans l’épaiffeur de la couche charnue. Les filets
primitifs, parvenus au pylore, communiquent
avec ceux du côté droit, ou fuivent 1 artère pylo-
jrique, pour aller fe jeter dans le plexus hépatique.
La diftribution très-étendue du nerf pneumo-
gaftrique_& fes nombreufes commuuications, lui
ont fait donner par quelques auteurs le nom de
moyen Jympathique. Il offre au refie une foule de
variétés dans fes divifions fecondaires, 8c il eft rare
de le trouver femblable fur deux fujets. Yoye[
C a r d i a q u e , L a r y n g é , OE s o p h a g i e n , P h a r y n g
i e n , P u l m o n a i r e , R é c u r r e n t .
PNEUMOGRAPHIE, f. f . y pneumographia. On
appelle ainfi la partie de l’ anatomie où l’on donne
la defcription des poumons.
C e mot eft d’origine grecque & vient de *■ «»-
y.av (poumon) & 'ypciçw (décrire).
PNEUMOLOGIE,/, f . , pneumologia. Ce mot,
tiré également du grec Tnwpav (poumon) & xoyos
(difcours fur), vaut autant que : Traité anatomique
des poumons,
PNEUMOTOMIE, f. f . , pneumotomia. Pareil- I
lement formé du grec vnupw (poumon) & ripniv l
(couper), ce mot defignela partie de l'anatomie
pratique qui a pour objet la Difteclion des poumons.
PODEX. Voyei Anus.
PÔ IGNET, f. f . , cdrpus. Voyez C arpe.
PO IL , f. m. pilus. On nomrrie généralement I
poils des prolongemens filiformes de iubftance I
cornée qui fortent de la peau 8c couvrent toute la
furface du corps, excepté la paume des mains & la I
plante des pieds.
Les poils, confidérés dans leur enfemble, confti-1
tuent le fyftème pileux. On a donné aux poils diffé-1
rens noms, félon les endroits où ils font fitués : I
on appelle cheveux, ceux qui couvrent la tête; I
fourcils, ceux qui font rangés en arcades au-deffus I
des yeux; cils> ceux qui borden't les paupières}!
barbe, ceux qui couvrent les lèvres, les joues, le I
menton; partout ailleurs ils n’ont pas-de noms]
particuliers.
Le plus grand nombre des poils exifte au moment I
de la naiflance ; les autres, tels que ceux des parties I
génitales, des aiffelles, la barbe, ne fe develop-1
peut qu’à l'âge de puberté. Leur nombre, leur
longueur, leur épailfeur,leur couleur, varient chez I
les différens individus & aux diverfes régions du
corps. I
Chaque poil a la forme d’une tige cylindrique I
terminée par un fommet conique, divife quelque-1
fois en un grand nombre de filamens. Cette tige|J
examinée à la loupe, paroît demi tranfparente &
marquée de lignes longitudinales. La racine des I
poils eft implantée dans le corps de la peau,ioul
dans le tiffu cellulaire fous-cutané, & renfermeel
dans une forte de canal membraneux qu’on,,nomme
le bulbe. Les bulbes ont une forme ovale & une.I
couleur d’un blanc jaunâtre; ils font compofésde
deux membranes, l’une extérieure, blanche, nacree, I
comme fibreulé, formée de plusieurs lames & acta-1
chée au tiffu cellulaire ou à là peau par des fw-
mens celluleux, vafculaires 8c nerveux; l’autreI
intérieure y beaucoup plus mince, forme un canal I
cylindrique qui entoure immédiatement la racine j
des poils. La bafe du poil eft implantée au fond du
bulbe fur un bourgeon valculaire, qui par oit etre
l’organe fécréteur.de la matière cornée qui Je
coniiicue. Les poils font creufés d’une cavité fort
étroite, remplie par des filamens déliés, que quelques
anatomiftes ont regardés comme médullaires5
ils ont des ufages difterens : les cheveux ornent
la tête & la protègent contre le froid; les fourcns j
modèrent l’intenfité de la lumière, & détournent !
la fueur qui, tombant du front, tendroit à s’mtrO'
duire entre les paupières; les cils modèrent au!» ;
les impreflions de la lumière, & écartent les corps
étrangers qui pourroient 'pénétrer dans l®“ *j
jes poils des narines, du conduit auditif externe,
s>0ppofent à l’ introdu&ion des corps étrangers
dansr ces cavités. Yoyeç C heveux, C ii., 8cc.
Nous indiquerons dans les volumes fubféquens
de cet ouvrage toutes les particularités que peuvent
offrir les poils fuivarit les efpèces d’animaux
où on les obferve.
POINTS LA C R YM AU X , punfta lacrymalia.
Voyez L a c r y m a l ( i ) .
POITRINE, f . f . pecîus. Voyez T h o r a x .
POLYMORPHE, ad j., polymorphos. Quelques
auteurs ont appelé le finus caverneux de la du'e-mète,
f Jinus polymorphe, finus polymorphos. Voy. Caverne
u x 8c S i n u s .
POMME D ’AD AM. Le vulgaire donne ce nom
à la faillie que forme , chez l’homme, le larynx
au-devant du cou. Yoye{ L a r y n x .
POMMETTE, f f. On donne ce- nom à la
[ partie Paillante que préfente la joue au-deffous de
l’angle externe de l’oeil.
POMMETTE (Os d e l a ) . Yoye[ M a l a i r e
(Os); (2).
' PONT DE VAROLE ou DE V A R O L I, pons
Varoli, pons varolianus. On a donné ce nom à la
protubérance annulaire ou cérébrale. Voyez C érébrale
(protubérance) (3).
POPLITÉ, éé, adj. y poplit&us 1 qui a rapport au
•jarret.
1°. A r t e r e p o p l i t é e , arteria poplitea. Elle
eft véritablement la fuite de l’artère fémorale, ,
qui change de nom èn traversant le mufcle grand
adducteur. Elle defçend un peu obliquement de
dedans en dehors dans le creux du jarret, &
i s'étend depuis le commencement du tiers inférieur
de lq. cuifte, jufqu’ à la fin du quart fupérieur de la
[ jambe,, où elle le termine en fe divifant en artères
1 tibiale poftérieure 8c péronière.
Son côté poftérieur eft recouvert dans la plus
grande partie de fon étendue par le nerf fciatique
ôc par la veine popîi'tée. Supérieurement en outre,
le mufcle demi-membraneux eft appliqué fur lui :.
plus bas, une grande quantité de graille l’écarte,
de l’aponévrofe & -des tégumens ; & plus bas
■ encore, il eft protégé par les mufçles jumeaux,[
i plantaire grêle & foléaire.
Son côté antérieur eft fépayé en haut du fémur
(.1) Page 4oa.
(2) Page 43o. ‘
(3) ’ Page 149.
par beaucoup de tiffu cellulaire adipeux ; au milieu ,
il repofe fur la face, poftérieure de l’articulation
fémoro-tibiale, 8c, tout-à-fait. en bas, fur les
mufcles poplité & jambier poftérieur.
Son côté externe correfpond au mufcle biceps >
qui s’en éloigne inférieurement, au condyle externe
du fémur, aux mufcles jumeau externe,
plantaire grêle & foléaire. . .
Son côté, interne avoifine le mufcle demi-membraneux,
qui s’en éloigne auffi en defeendant, &
fe trouve enfuite en rapport avec le nerf poplité
interne & le mufcle jumeau interne.
L’ artère poplitée donne un grand nombre de
petites branches qui vont au nerf fciatique, au tiilu
cellulaire grajfleux, aux mufcles & à toutes les
parties du voifinagé; mais leur nombre eft indéterminé
, 8c leur difpofition eft loin d etre conl-
tante. Quelques-unes cependant, plus volumi-
neufes, méritent d’être décrites à part.
Celles qui en naiffent au niveau du creux du
jarret font les trois artères articulaires fupérieures ,
interne, externe 8c moyenne. Yoyei A r t i c u l
a i r e ( 1 ) . - , ,
Au haut de la jambe, elle fournit les arteres des
mufcles jumeaux y \‘artère articulaire inférieure interne,
Xartère articulaire inférieure externe. 8c Yartere tibiale
antérieure. Vo y e z A r t i c u l a i r e , J u m e a u , T i e i a l .
Yoyei aufli P é r o n i e r .
2 ° . M u s c l e p o p l i t é , mufculuspopliuus. ÇbH*
quement placé à la parue fupérieure & poftérieure
de la jambe & derrière ^articulation du genou,
court, aplati, prefque triangulaire 3 Ü le Par un
tendon fort & épais , de plus d'è'n pouce de
dans un enfoncement qu’on obfév.ve for la tube-
rôfité du condyle externe du fémur/- au-dellous
de l'attache du ligament latéral externe dZ 1 a^5,lcu”
Iation fémoro-tibiale. Ce tendon , embrà.fte. etî
devant par la membrane fynoviale de cette artic^1- 2 3
Iation , adhérent au fibro-cartilage femi-lunaire
externe, fe change en une aponévrofe qui defeend
pendant quelque temps aif-devant du mufcle & fe
cache enfuite entre les fibres charnues. Celles-
ci, d’autant plus longues & plus, obliques qu’elles
font inférieures , dirigées en bas & en dedans, fe
terminent fur la furfa.ee triangulaire poftérieure 8c
fupérieure du tibia, & fur le bord interne de cet
os,.ainfi que fur une aponévrofe.mince, détachée
du tendon du mufcle demi membraneux & qui
recouvre en arrière le mufcle poplité lui-même. .<
La face poftérieure de ce mufcle eft couverte
par les mufcles jumeaux & plantaire grêle, par les
vaifteaux poplités 8c le nerf fciatique interne :
Y antérieure eft appliquée for l’ articulation péronéo-
tibiale, fur le mufcle jambier poftérieur & fur le
tibia. Son bord externe, plus long que l’interne,
eft uni en haut, par une membrane mince, à la
j i ) Page 82,
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