NENCE VERMIFORME SUPÉRIEURE DU
C ER VELET. Voyeç C e r v e l e t .
VER TÉ BR A L , a l e , ad j., vertebralis; qui a
rapport, qui appartient aux vertèbres.
C e mot eft fréquemment d’ufage.
1 ° . A r t è r e v e r t é b r a l e , arteria vertebralis.
C ’eû la plus volumineufe des branches de la fous-
-clayière » elle égale prefque l'axillaire en volume ;
elle eft fpécialement deftinée au cerveau, au cer-.
v elet, à la protubérance cérébrale & à la moelle
de l'épine : elle naît profondément de la partie'
fupérieure & poftérieure de la fous-cia vière, près
de l'endroit où celle-ci change de direction ; à
droite, elle forme avec elle un angle très-obtus,
tandis qu’à gauche elle fembîe la continuer dans
le même fens. Voyeç S o u s - c l a v i e r .
Des deux côtés, immédiatement après fa naif-
fance , l'artère vertébrale fe porte dire&ement en
haut, derrière l’artère thyroïdienne inférieure,
fur la colonne vertébrale, entre les mufcles long
du cou & fealène antérieur. Au bout d'un trajet
plus ou moins court, elle entre dans le trou dont
eft percée la bafe de l’apophyfe tranfverfe de la
fixième vertèbre cervicale, &■ quelquefois dans
celui de la feptième, fans avoir donné naiffance à
aucune branche; dans d’autres cas plus rares, elle
ne s'engage dans ces trous qu'au niveau de la quatrième
ou dë la troifième vertèbre. Quoi qu'il en
foit, elle monte dans le canal qui réfulte^de la
fuite de tous les trous dont font percées les apo-
phyiès tranfverîes cervicale?, & qui eft complété
par les mufcles inter-tranfverfaires : dans cette
partie de fon étendue, elle paffe devant les troncs
des nerfs cervicaux : elle parvient ainfi à l’axis ,
n’ ayant décrit que de très-légères i flexuoftrés ;
mais’ alors elle abandonne le canal, fe porte en
arrière fous le mufçle petit complexus, & forme,
entre les deux premières vertèbres, une courbure
verticale dont la convexité eft dirigée en arrière,
en haut & en dedans : elle fe dirige enfuite en'
haut & en dedans jufqu'à l’apophyfe tranfverfe de
l'atlas, dont elle perce la baie directement de bas
.en haut, au-defifous du muScle grand oblique dNe.
la tête. Après quoi, elle fe porte en arrière & en*
dedans, & décrit, entre cette vertébré & l'occipital
, dans l'efpace triangulaire des mufcles droits
poftérieurs & obliques de la tête, une fécondé
courbure tranfverfale, & dont la convexité, tour-
, née en arrière auflï, eft couverte par les mufcles
• grand complexus & grand droit poftérieur de la
tête,.tandis que fa concavité embraffe le côté du
ligament oceipito-atloïdien poftérieur.
Enfin, les deux artères vertébrales paffent par
les ouvertures des deux extrémités de ce même
ligament, trayerfént la dure-mère & s’introdui-
fent dans- le crâne par le trou occipital, fur les
côtés de la moelle de l’épine. Alors elles convergent
l’une vers l'autre, & remontent, en ferpen-
I tant, .en dedans 8c en avant, entre les éminences
pyramidales & olivaires, & la gouttière bafilaire ,
fur laquelle elles fe réunifient a n gn lai r em e n t p o u r
donner naiffance à l’artère bafilaire. Voye% Ba-
‘ SI LAI RE.
Dans le canal des apopkyfcs tranfverfes, l’artère
: vertébrale envoie dans tous les fens plufîeurs ra meaux,
dont les externes, Jes antérieurs les
poftérieurs fortent entre ces apophyfes, vont aux
mufcles inter-tranfverfaires , fealène , grand droit
antérieur de la tê te , petit complexus & fplénius,
& communiquent avec les artères voifînes, tandis
que les internes'pénètrent dans le canal vertébral,
par les trous de conjugaifon, pour fe répandre fur
la moelle & fur la dure-mère, en s’anaftomofant
avec ceux du côté oppofé. Voye% S p i n a l .
Dans fa courbure verticale, l’artère vertébrale
envoie en dedans 8c au-defîous du mufcle grand
oblique de la-tête une petite branche qui fe bifurque
en defeendant ; l’un de fes rameaux fe diftribue
aux mufcles tranfverfaires épineux cervicapx, &
l’autre ( R. occipito-méningé, Chauffier) remonte
fous l’arc poftérieur de l’atlas pour fe diftribuer à
la dure-mère. En outre il s’en fépare encore quelques’ramufcules
pour les mufcles grand oblique de
la tête & petit complexus.
Dans fa courbure tranfverfale, elle envoie une
a fiez grande quantité do rameaux aux mufcles
droits poftérieurs & obliques de la tê te ; l'un
d’ eu x , plus volumineux que les autres, eft trau.-
verfal ; il fe dirige en dedans & fe partage bientôt
en deux branches, dont l’une, anaftomofée avec
celle du côté oppofé , conftitue une efpèce d arcade
entre les mufcles grands complexus i§§ grands
droits poftérieurs de la tête, tandis que l’autre,
defeendant obliquement, fe diftribue à ce dernier
& au mufcle petit droit poftérieur.
M. Chauflier nomrfle l’ artère vertébrale, Anere
cérébrale poftérieure.
i ° . A r t i c u l a t i o n s vertébrales. .Ces articulations
font-fort nombreufes & fort compliquées,
..par cela même que la région du tronc a laquelle
elles appartiennent eft compofée d’un grand nombre
d’os qui fe touchent tous par plufîeurs points
à la fois. Néanmoins, comme ces os fe reffem-
blent beaucoup, les ligamens qui les unifient ne
préfentent qu'une même difpofition 8c peuvent
être décrits fimuitanément, à l’exception de ceux
qui maintiennent en rapport l’axis & l'atlàs.
A . A r t i c u l a t i o n s v e r t é b r a l e s -c o m m u n e s .
Chaque vertèbre, depuis la troifième cervicale
inclufivement jufqu’à la dernière lombaire, fe
trouve en contaét avec celle qui la précède ou qui
la fuit, par fon corps & par fes apophyfes articulaires
; en outre, ies lames & lés apophyfes épi-
neufçs de toutes les vertèbres font unies entr’elles
médiatement par des ligamens. Il en réfulte que
les articulations communes des vertèbres fe pré-
fentent fous l ’afpeét d'une amphiarthrofe pour
leurs corps, 8c d’une arthrodie plane à mouve-
mens obfcurs pour leurs apophyfes articulaires^ &
qu’elles font encore fortifiées par des efpèces de
ligamens acceftoires , capables d'une grande réfif-
tance. Remarquons aufli que chaque vertèbre a ,
d'une part, des moyens d’union ifolés 8c particuliers,
comme les ligamens jaunes & les fibrô-çar-
tilages, &; participe, de l’autre, à l’ufage d’organes
communs, qui s’ étendent à la-fois fur toute
la colonne vertébrale, ou au moins fur la plus
grande partie : tels font les ligamens vertébraux
antérieur & poftérieur, &c,
B. A r t i c u l a t i o n s d e s c o r p s d e s v e r t è b
r e s '.
a. Ligament vertébral antérieur ( Fafcia longitudinales
anteriori Weitbrecht). Ce ligament occupe
la partie antérieure de la colonne vertébrale, de- j
puis l’ axis jufqu’ à la partie fupérieure du facrum ;
il eft membraniforme, d ’un afpeét nacré très-bril-
JaiTTC ; il offre des ftries longitudinales très-prononcées
, qui féparent autant de faifeeaux de fibres,
entre lefquels exiftent, pour le paffage des vaif
féaux fanguins &,du tiflii cellulaire, de petits inter- •
y ailes irréguliers par leur forme & par leur pofi-
tion. C^4jgament eft très étroit au cou , plus large
au dos , encore plus large dans la région lombaire,
& difpofé de manière à recouvrir la plus grande
partie du corps des vertèbres ..Mince au cou & aux
lombes, il eft plus épais au dos, & partout il fe
moule fur les inégalités des vertèbres, 8c s’accommode
à toutes leurs fiexuofités Sa face antérieure
eft recouverte, au cou1, par le pharynx & par l’oe*
fophage; au d o s , par ce dernier, par l’artère
aorté, la veine azygos 8c le canal thoracique ; aux
lombes, par l ’artère aorte, la veine cave, le réfer-
yoir du chyle & un grand nombre de ganglions &
de troncs lymphatiques. Toutes cès parties lui font
unies par un tiffu cellulaire lâche. Dans la région
lombaire, fes fibres font fortifiées par celles des
tendons des piliers du mufcle diaphragme avec
lèfquelles elles s’entrelacent.'Sa face poftérieure èft
appliquée fur les corps des vertèbres & fur les
fibro cartilages qui les féparent; on obferve qu’elle
contracte une adhérence, bien plus forte avec les
derniers qu’avec les premiers , & qu’elle eft beaucoup
plus folidement fixée,aux rebords faillans du
corps de chaque vertèbre qu’à la gouttière tranf-
veriale que ce même corps préfentë. Les bords
latéraux du ligament vertébral antérieur font beaucoup
plus minces que fa partie moyenne ; ils cor-
fefpondent dans la région cervicale aux mufcles
grands droits antérieurs de la tête & longs du cou,
& dans la lombaire aux pfoasv
Sur les côtés de ce ligament 8c fous les mufcles
longs du cou, on trouve-, dans la région cervicale
feulement 8c pour chaque articulation vertébrale,
deux petits faifeeaux fibreux, qui fe portent obliquement
, de haut en bas 8c de dedans en dehors,
ûe la vertèbre fupérieure à l’ inférieure. Leurs fibres
font courtes, minces, & fe confondent fouvent en
grande partie avec le fibro-cartilage fur lequel elles
font appliquées. fri . #
Les fibres qui conftituent ce ligament n en occupent
pas toute la longueur ; elles n’ont pas
même toutes les mêmes dimenfions. Les unes s
fuperficielles, recouvrent le corps de quatre ou
cinq vertèbres ; d’ autres, moyennes, fe perdent
au-delà de la troifième vertèbre au-defîbus de celle
où elles ont pris naiffance ; les plus profondes font
encore plus courtes, & fe portent feulement d une
vertèbre à celle qui eft immédiatement au-deffous.
Il faut aufii remarquer qu’en général ces fibre*
naifferit en bien plus grand nombre fur les fibro-
cartilages que fur les vertèbres elles-mêmes.
b. Ligament vertébral poftérieur ( Fafcia longitu-
din. pofiica, Wéit. ). Ce ligament femble naître
d’un autre ligament avec lequel il entrelace fes
fibres, & nommé occipito-axoïdien; il exifte derrière
le corps des vertèbres , depuis celui de
l’axis jufqu'au facrum. Il eft plus large au cou & au
dos qu’à la région lombaire , où il devient meme fi
étroit, qu’il n’a guère plus de deux lignes d éten-
! due tranfverfale ; dans tous les points de fon trajet,
il eft.plus large au niveau de chaque fubftarice intervertébrale
que fur le corps des vertèbres elles-
mêmes, ce qui lui donne la forme d’ une longue
bandelette étranglée d’efpace^ en ’efpace. Il eft
liffe, p oli, d’ un blanc perle très-brillant ; il n’offre
pas de faifeeaux de’ fibres diftinèls comme le
précédent, ni d’intervalles pour le paffage des
vaiffeaux. Il eft en général plus denfe &plus ferré
que l’antérieur; affez mince aux lombes 8c au cou :
c’eft dans la région dorfale qu’ il a le plus d’épaif-
feur. Sa face poftérieure eft en rapport avec la dure-
mère qui enveloppe la moelle épinière, & elle lui
eft unie par un tiffu cellulaire extrêmement lâche,
filamenteux , rougeâtre, ne contenant pas de
graiffe , mais très-fufceptible d’une infiltration fé-
reufe : cette difpofition eft furtout apparenteinférieurement,
car en haut la dure-mère eft affez intimement
unie au ligament. La face antérieure de
celui ci correfpônd aux corps des vertèbres & à
la partie poftérieure de la circonférence des fibro-
cartilagesintervertébraux, & adhère beaucoup plus
fortement à ceux-ci qu’ aux premiers, auxquels il
ne s’attache même qu’ en haut & qu’en bas : au
milieu il eft féparé de l’os par un intervalle où fe
trouvent logés les vaiffeaux qui fe ramifient dans
le-tiffu fpongieux de la vertèbre. Ses bords latéraux
fe trouvent en rapport avec les finus veineux
vertébraux, & font foulevés pour laiffer paffer
les vaiffeaux, à fa différence du ligament pré-v
: cèdent.
C e ligament, ainfi que l’antérieur, eft compofé
de fibres fuperficielles, occupant l’intervalle de
quatre ou cinq vertèbres ou fibro-cartilages, & de
fibres profondes, étendues fur deux vertèbres
feulement, ou même fur une feule & fon fibro-
cartilage.