la tête. Voyez O blique supérieur de la t ê t e .
ATLOÏDO-SOUS-OCCIPITAL. M. Chauflier
a donné ce nom au mufcle droit latéral de la tête.
Voyez D ro it -l a t é r a l de la t ê t s .
ATRABILAIRE, adj., atrabilarius ; qui a rap»
port à l'atrabile. Ce mot eft quelquef ois d’ ufageen
anatomie, pour défigner certains organes auxquels
onattiibuoit autrefois la formation de l’atrabile.
i° . Les A rtères atrabilaires de quelques
auteurs font les mêmes que celles qu’ on nomme
généralement artères furrénales. Voyez S urrénal.
2°. Les C apsules atrabilaires font les mêmes
parties que celles qui font plus généralement appelées
cap fuies furrénales.
3°. Les V eines atrabilaires correfpondenf
aux artères du même nom. Foye^ S urrénal.
ATRA B ILE , f. f ., atrabilisy de-ûfer (noir)., &
àebilis (b ile ). Les Anciens donnoient ce nqni à
une humeur épaiffe, noire, âcre, que la plupart
d’entr’eiix croyoient fécrétée par les capfules
furrénales, 8c dont l’ exiftence paffe aujourd’hui
pour entièrement hypothétique.
Les médecins humorifles ont attribué à l’atra-
bile la caufe dune foule de maladies, & fpéeiale-
ir.cnt de la mélancolie , de l’hypochondrie 8c de
la manie.
A TR A BILIEUX, eu se , adj:. Foye^ A tr ab ila
ir e .
A T T A CH E , f. f . , infertio ; endroit où un
mufcle , un tendon, un ligament, viennent fe
fixer à des os , on dit Vattache ttun mufcle, Rattache
d‘un ligament, 8cç. Tout mufcle a au moins deux
points d’attache; fon attache la moins mobile indique
fon origine , & la plus mobile , fa terminai-
fon. Foye^ I nsertion & M uscle.
A T T E N T IO N , f. f. , attentio application
d’efprit à quelque chofe.
M. Chauflier me par oit avoir fort bien défini
cet aète premier de notre intelligence, quand il a
dit que c ’étoit un afflux nerveux, une e'xCitatibn
vers le point d impreffionqui.en augmente la .fen-
fibiiité; uneéreétion fpéciale de l’ organe q ui,
lorfqu’ellë eft foutenue, rend la-perception complète,
conforme à, l’objet, condition néçeftaire
fans laquelle les autres opérations intellectuelles
ne peuvent avoir lieu , ou du moins font entièrement
confiifës. Foye^ F acu lté s , In t e l l e c t .
A T T IT U D E , f. f . , fitus carporis. Les phÿfîo-
logiftes donnent le nom d’attitudes en général aux
différentes pofitions que 1 homme peut prendre;
8c dont les principales font la ftatkm debout, l’a
flation affife 8c la ftation fur les genoux. Foy^
St a t io n .
AUBIN-D’OEEUF, vieux mot. Foyei A lbumen.
AUDITIF, ive i adi., auditbvus; qui appar*-
tient à l’audition , à l’ ouïe.
C e mot eft d’un ufage très-fréquent en anatomie
, comme on en pourra juger par les exem-
pies fuivans :
i° . A rtère a u d it iv e ’ in t e r n e . On appelle
ainfi un rameau de l'artère bafilaire qui pénètre
dans le conduit auditif interne avec le nerf
acouftique, auquel elle fe diftribue. Foye\ Basilaire.
2°. A rtère a u d it iv e externe ou A rtère tym-
panique de M. Chauflier. C ’eft un petit rameau de
là ftyloidienne, branche del’auriculaire poftérieure,
lequel pénètre dans le conduit auditif externe & ‘
fe diftribue à fes parois.. Foye^ St y lo Ïdienne.
3°. C onduit audit if externe , meatus audi~
torius, On appelle ainfi un conduit placé entre
l’articulation temporo-maxillaire 8c l’apophyfe
maftoïde, lequel s’étend depuis le fond de la
conque jufqu’ à la» caifle du tympan, dont il eft
féparé par la membrane du même nom. Sa longueur
, qui eft d’environ dix à douze lignes, chez
l'adulte, eft toujours un peu plus grande inférieurement
que fupérieurement. Sa direction eft oblique
de dehors çn dedans & d’arrière en avant;
maïs il eft courbé dans le féns de fa longueur , de
manière à préfenter une convexité en haut 8C une
concavité en bas^ Plus large à Tes- extrémités qu’à
fa partie moyenne, Il offre une coupe tcanfver-,
fale elliptique. Son extrémité interne eft limitée
par la membrane du tympan , oblique de haut en
bas 8c de dehors en dedans, 8c c ’eft de là que
dépend l’étendue plus marquée de fa paroi inferieure.
,
L e conduit auditif eft formé par une por-r
tion. ofîemfe qui appartient au temporal, par un
prolongement du fibro-cartiîagè de la conque,
& par une forte de membrane fibreufe ; la peau'
du pavillon fe continue dans fon intérieur & le
rapine;'SAportion ojfèufe fera décrite plus tard:
nous ne nous occuperons donc ici que des autres
parties qui concourent à fa compofirion. Foyei
T emporal.
Du Fi bro-caritlâge. C ’eft une lame a fiez large,
triangulaire, dont la bafe fe continue avec celle
dii tragus., 8c avec la partie antérieure 8c inférieure'
de |a coiique. Recourbé irrégulièrement de
bas eh. haut'& d'avant en arriére, il ne décrit
point un cercle entier., 8c forme une portion de,
conduit que complète une membrane fibreufe , 8C
qui eft moins longue chez L’adulte que la portion-
effeufe.. Son extrémité interné, fe prolonge inférieurement
en pointe 8c ne tient au temporal que
par un tiflu fibreux.
A 13 D
Près du tragus, ce fibro-cartilâge préfente une
fente tranfvérfale; on en obferve uneffemblable
un peu plus loin; quelquefois même, mais rarement,
il en exifte une troifième. Ces fentes,
qu’on nomme les incifures de Santorinii n’occupent,
au refte, qu’une portion de l’étendue de la
lame hbro-cartilagineufe,.8c font remplies par un
tiflu, cellulaire, fibreux; quelquefois auffl .elles
offrent des fibres charnues; mais en ne peut confi -
dérer celles-ci comme formant un mufcle à part ,
ainfi que l ’ont prétendu »quelques anatomiftes.
Voye[ Incisure.
De la Portion fibreufe. Elle réunit en haut 8c en
Arrière les deux bords du fibro-cartilage, 8c complète
le conduit dans cet endroit. Quelquefois
elle èft fort peu apparente; mais elle fe prolonge
toujours entre le fibro-cartilage 8c le ’ contour du
conduit auriculaire ofleux, 3c les lie l’un à l’ autre.
De là Peau du conduit auriculaire, C ’eft. un prolongement
-de celle qui revêt le pavillon de l’oreille.
Offrant d’abord la même teinte 8c la meme
épaifieur que, celle-ci, elle perd de fa blancheur
& de fa force à mefure qu’elle approche de la
membrane du tympan , fur laquelle elle fe réfléchit
en formant une efpè’ce’de cul-de-fac. Un pe-.
tit duvet très-fin la recouvre dans toute fon étendue,
8c à fon origine elle eft garnie de poils affez
longs 8c fort appareils. Elle.prêtante une grande
quantité de porofités ; qui font les orifices excréteurs
des glande,s. cérumineufes. Elle adhère très-
foiblement aux- parties fubjacentes, 8c leur eft
unie par un tiflu cellulaire iamelleux; cependant
fon adhérence eft plus marquée dans l’endroit où
elle revêt la portion offeufè, 8c furtout. en bas;
mais elle fe détache, fans aucun-effort de la membrane
du tympan.
Des Glandes cérumineufes. On les rencontre au-
deffous de la peau, dans le tiflu cellulaire, en
haut 8c en arrière du conduit auriculaire , dans
l’endroit où le fibro-cartilage n’exifte point. Elles
ont une forme fph’érique ou ellipfoïde, une couleur
orangée , 8c une denfité affez remarquable.
Chacune d'elles a un orifice excréteur fpécial qui
s’ouvre dans le conduit, 8c y verfe le cérumen.'.
Leur ftr.udture intime efcau refte fort peu connue.
Le conduit auditif externe porte fouvent auffl
le nom de conduit aunculaire. M. Chauiher lui a
impofé celui de conduit oriculnire.
Ce conduit préfente quelques variétés dans
les animaux , fuivant la claffe à laquelle ils appar-
- tiennent.
Les reptiles , par exemple, en font totalement
privés , 8c parmi eux , le crocodile eft le feul.qui
en offre quelques veftiges.
Les poiffons font dans le même cas que les
reptiles.
Celui des oifeatix eft fort court, 8c n’a ordinai-
renient pour orifice qu’un fimple trou à fleur de
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tê te , 8c entouré de plumes d’une fttüChjre part -
culière (i)T:ï<r- p A,'.’ fe ; ; *
L’on complétera d’ailleurs tout ce qui concerna
fon hiftoite chez l’ homme , en ayant recours -aux
articles A u r ic u l a ir e , Au r i .eu le , Pavillon ,
T emporal , T ympan 8c C érumen. .
: 40. C onduit Au d it if in tern e , meatus auditorius
internus. On nomme ainfi un conduit pratiqué
dans répaiiïeur du rocher, 8c dont l’ orifice fe voit
fur la face poftérieure de cette apophyfe du tem-
po,ral,à [’intérieur du crâne. oy. L abyrinth iqu e,-
O r e il l e , TÉjÛppRÀL.
y°. N erf a u d it if ou acoustique-, nervus audi-
torius. C e nerf, qu’on appelle encore, portion
molle de la feptième paire 8c nerf labyrinthique, naît
tranfvèrfalement fur le corps reftiforme , de la
fubftance d’ un petit 'ruban gris , un peu Taillant,
qui couvre conftammentla bafe de ce nerf, 8c qui
l’unit au plancher du quatrième ventricule ; le plus
ordinairement quelques-unes de fes racines tra-
verfent ce-cordon , 8c vont fe continuer manifestement
avec les deux plus fuperietires des ftries
; blanches qu’on obferve fur les côtés du calamus
fcriptorius. On remarque , en outre , une forte de
bandelette -qui femble unir les deux origines des
: nerfs acouftiques 8c leur fervir de; commiffure :
elle eft recouverte par la couche poftérieure de la
protubérance.
Le nerf aconftiqiré commence à s’ ifoler de la
fubftance de l’encéphale dans une petite excavation
à peu près triangulaire , 8c placée entre l’éminence
olivaire , le pédoncule du cervelet, la
protubérance 8c le corps reftiforme , 8c, par con-
féquent, au point d’union de la protubérance
annulaire avec la queue de la moelle alongée.
Cette excavation renferme auffl le nerf facial,
qui, outre fon on|i.ne diftinde , eft encore féparé
de l ’acouftique par .une petite apophyfe de la
moelle vertébrale qui pane entre-deux, 8c par
quelques petits vaifleaux. Jufque-là, ce nerf ^ eft
très-mou 8c comme pulpeux ; mais il prend alors
l’apparence des autres nerfs, c'eft-à-dire qu’il eft
compofé de filets nombreux revêtus d’un nevri-
lemme. D’un volume égal à celui du nerf moteur
commun, il devient auffl plus cônfiftant que le
nerfolfaaif; mais il refte néanmoins plus mou que
les autres nerfs. / ;
A mefure qu’il s’éloigne de l’encéphale , il
forme un cordon aplati, comme rou’e fur lui-
même, 8c creufé en dedans d’un fillon qui ) *ge le
tronc du nerf facial. Tous les filets qui le conftî-
tuent font très-déliés 8c anaftomoiés-entr'eux de-
manière à former un plexus trës^complexe 8c fort
ferré ; en arrière feulement on remarque , prefque
dès la naiffance du nerf, un cordon plus blanc ,
plus mou que le refte, 8c non forme de filets 1
(1) V o y . le tome III de notre Syjlcmç anatomique, p. Go-j.
, M 2-