
Templis ; il y eut un peu du métal dans le placenta,
mais les vaiffeaux du cordon n’en offrirent pas.
11 n’ ÿ a donc pas de communication direéfce.
Quelques auteurs ont penfé que les racines de la
veine ombilicale puifoient le fang dans les fi mis
utérins > mais Hunter a démontré que le placenta
avoir deux portions, un e fécale & une utérine, ik
qu’ il n’en devo’ t pas être ainfi.
On croit qu’une portion du fang du foetus re-
paife dans le torrent circulatoire de la m ère, tandis
que l’autre portion revient au foetus , qui eft
nourri par le fang qu’il reçoit de la mère. On croit
aufii que, vers les derniers temps, les eaux del’am-
nios fervent à la nutrition.
Ce fyftème de nutrition eft bon pour les der-
niere»pérîodes de tagroffeffe. Mais comment l ’admettre
chez beaucoup d’animaux ? comment le
concevoir dans les premiers temps de la geftation ?
Harvey, en effet, a remarqué qu’ ai ors l’oe u f, fe
trouvant même déjà dans la matrice, ne lui adhère
pas intimement j alors aufli exifte la véficule ombilicale
& le liquide amniotique; alors la membrane
caduque eft compofée de deux feuillets, &
forme un fac analogue aux plèvres. L’oeuf ne devient
adhérent à la matrice qu’ au moment où ces
feuillets s'unifient. Mais alors même il n’exifte pas
encore de placenta : cependant la veine, les artèr
e s ombilicales fe d é v e lo p p en tle s vaiffeaux de
l’ utérus viennent fe ramifier dans l’ amnios, en forte
aue dans I'amnios 8c dans lé chorion on trouve
deux ordres de vaiffeaux , ceux de l’ utérus, ceux
du foetus ; ce font les premiers qui donnent le fluide
amniotique. Plus tard feulement on voit les villo-
fités répandues fur la furfice de l’oeuf fe rafle m-
bler en un point, 8c les membranes tranfparentes
fe manifefter.
On pourroit croire que dans leé premiers mo-
mens , la nutrition fe fait par la véficule ombilicale,
qui a beaucoup de rapports avec l’allantoïde
des animaux, & Harvey, comme on (ait, veut
que l’allantoïde ferve non pas de réfervoir à l’ urine
du foetus, miis à contenir un liquide nourricier
» c’ eft en effet le premier organe que l’on
obferve dans l’oeuf. Haller eft delà même opinion,
& , d'ailleurs, chez les brebis , avant que le foetus
ait un pouce de lo n g , l’ allantoïde en a dix-huit.
Comment y auroit-il déjà autant d’ urine fécrétée ?
Tout tend d’ ailleurs à prouver que l’allantoïde
renferme un fluide nourricier. C ’eft l’ opinion de
Harvey & de Lobftein. Maintenant y a-t-ilquel-
q res rapports entre l’allantoïde & la véficule ombilicale
? Il eft à peu près fur que celle-ci exifte
dans les premiers temps de la groffeffe chez tous
les foetus , & l’on remarque en tous temps les
vaiffeaux omphalo mëfentériques. ou leurs traces.
Mais on n’ a pas encore obfervé que l’uraque fe
portât à cette véficule. Albinus feul a vu un filet
blanchâtre en naître; étoit-ce un conduit ?
On l’ignore, mais on fait que chez quelques
perfonnes on a vu l’uraque être creux jufqu’à
l'ombilic , & Cabrol parle d’ une fille chezlaquefç
l’urine fortoir par l’ombilic. Chez les animaux qui
n’offrent que des cotylédons , l’uraque ne fe fem»
que vers la fin delà geftation. Chez l’homme ,oùle
placenta eft très-confïdérable, l’ uraque s’oblitère
plus promptement, ainfi que la véficule, parce
que le placenta fert lui-rneme à la nutrition.
A une époque plus avancée, après la formation
du placenta, & l’oeuf étant devenu adhérent par fi
fuperficie, le volume du placenta diminue graduellement
par rapport à l’étendue de l’oeuf, dont,
vers la fin de la groflèffe, les attaches font moins
fermes > ainfi que Harvey l ’avoit déjà remarqué
pour les cotylédons des animaux. Une portion
des vaiffeaux s’oblitère , quelques autres diminuent
de calibre > 8c enfin, peu avant le part, on
voit fe fermer les orifices des finus utérins. Alors
la nutrition & le développement du foetus font
moins aétifs.
On a auflî attribué à l’eau de I’amnios une part
plus ou moins grande dans la nutrition du foetus.
Quelques phyfiologiftes ont même regardé le placenta
comme propre à purifier le fang du foetus;
de-là, on l’appeloit autrefois jecuruterinum; on l’a
même comparé nouvellement aux poumons de
l’adulte.
Quelques-uns ont cru que le foetus avaloit l’eau
de I’amnios. Heißer, en ouvrant des femelles d’animaux
gelées, a vu que le glaçon des eaux de I’amnios
fe contifruoit jufque dans les inteftins. On
trouve dans l’éftomac des foetus le plus fouvent
un fluide analogue à celui de I’amnios, tandis que
lemécoriium eft dans les inteftins. Mais on a vu
des monftres venir bien portans, quoique le nez&
la bouche fuflent bouchés. Ils avoient du méconium
cependant.
D’après cela , quelques autres ont imaginé un
autre fyftème de nutrition ; ils ont penfé qu’il y
avoit imbibition, abforption de Peau de I’amnios
par toute la furfâce du corps : cette opinion remonte
à la plus haute antiquité. La découverte des
abforbans l’ a paru confirmer. Dans l’ancien journal
de médecine, on cite des cas d’abfence totale
d’ombilic. On a vu des enfans avec le cordon
ombilical rompu ; V an-Swieten parle d’une femme
qui accoucha pluiîeurs fois d’enfans morts, msn
bien développés, avec un noeud très-ferré au cordon.
Mais ce noeud étoit peut être récent.
Ori ne peut pas nier en effet qu’ il n’y ait abforption
cutanée chez le foetus. Sa peau eft mollei
Brugmann a obfervé fur des lapins , que les lymphatiques
font peu développés après la mort, &
qu’ils font gonflés fi on fait des ligatures aux
membres pendant que la vie exifte encore. On a
dit que l’eau de I’amnios contient peu de (ubfîance
nutritive ; mais elle renferme ün gaz refpiratoire.
Le foetus eft couvert vers le feptième mois a un
enduit gras, plus abondant en quelques endroits
qu’ à d’autres ,-au cuir chevelu y aux a iffelle s, au*
aines, par exemple, où il y a beaucoup de
| | s fébacés-1 es enfans les plus Forts en offrent
1 lUs C’eft à tort qu’ on a attribué cet enduit
u «dépôt de l’eau de l’amios, car on ne le trouve
r . ;ul. je cordon, ni à la face interne de cette
membrane Cet enduit ne peut pas être une ob- :
reftion à la théorie de l’abforption des eaux de
I ’amnios : il n’ exifte pas dans tous les temps de la
groflèffe. ■
| Lobftein a adopté un fyftème particulier fur la
Ltrition du foetus. Il j>enfe que fa nourriture a
Lois fourres : i° . la véficule ombilicale par l’u-
[raqiie ; 2Q. les ramifications de la veine ombili-
[cale; $°. le placenta & l’eau de I’amnios. A la fin
de la, groffeffe, dit-il, il ne tire plus de fang
|de la mère , mais il fe nourrit du fluide renfermé
[dans le tiffu cellulaire du cordon 8c du placenta,
[opinion contraire â celle de'Haller. I obftein croit
[que ce liquide pafle de cellule en cell ule, mais on
n’a aucune preuve de cette forte de circulation. Il
s’appuie feulement fur .^ne expérience de Rce-
derer, laquelle prouve cjue ces cellules *cômmtmi-
[quent entr’elles.
[ Un Allemand, fondé fur une obfervation faite
furies animaux où les cotylédons font remplis
d’un fluide muqueux, blanchâtre, croit que la
mère ne fournit pas de fang au foetus, mais lui
donne feulement ce fluide. C ’ eft Schleger, qui
[croit què cela a lieu par l’aélion des lymphatiques
du cordon du foetus. Voye£ Accouchement,
Foetus , Génération, Membrane,(Euf.
| G1MBERNAT (Ligament d e ) . Plusieurs ana-
trmiftesrécéns ont ainfi appelé, en l’honneur de
ICimbernat, chirurgien efpagnol, qui l’a décrite le
[premier, une expanfion fibreufe, triangulaire,
qui fe détache de la partie poftérieure & interne
[de l’arcade crurale, & va fe fixer à la crête du
[pubis. •>&
f Le ligamènt de Gimbernat forme la partie in-
[terne de l’ ouverture fupérieure du canal crural.
Woye{ Crural. ' 1
I GINGLYME,, f . m ., ginglymus. D’après le mot
rgrec^yiiyxvpos, qui lignifie charnière ou gond d’une
porte, on appelle aii.fi une forte, d’ articulation
diarthrodiale, qui ne permet des mouvemens
qu’en-deux fens oppofés. Les articulations du ge-
[jiou& du coude font des ginglymes. Voyei A rtiÏ'CULÀTION.
| GINGLYMOÏDAL5 JI.E, ad j . , gingly'moideus ,*
[qui tient de la nature du ginglyme.
I On dit, par exemple , une articulation gingly-
ISoldai e.
, OIN G L Y M OlD E , adj. Voye% Ginglymoïdal.
| GLABEl.LUM. Quelques anatomiftes* même
rançais, fe font fervis de ce mot entièrement la-
[ ln P0Ur défigner l’efpace ordinairement dépourvu,
de poils* qui exifte entre les deux fourcils dans
l’efpèce humaine.
GLABRE, ad j., glabery qui eft n u , fans duvet
& fans poils.
GLABRIUSCULE, adj., glabriufculus; qui eft
prefque glabre.
GLAIRE, f. f. Voyej A lbumen & Mucus.
G LAN D , f. m ., glans, balanus. On nomme
ainfi l ’extrémité du pénis chez l’homme & les
animaux mâles pourvus d’une verge, & celle du
clitoris chez la femme & les femelles des animaux
qui offrent cet organe dans leur économie. Voye£
C litoris , Pénis , P ré pu c e , U rèthre & V e r g e .
Le gland de l’homme, continu à l’urèthre de
formant l’extrémité de la verge, fe préfente fous
l 'apparence d’un cône légèrement aplati dans je
même fens que le corps caverneux. Sanfcmmet, couvert
par le prépuce, ou libre fui\eant- les individus,
eft; përeé par l’ orifice de l’urèthre. Sa bafe, coupée
très-obliquement de haut en bas 8c d’arrière en
ayant, embrafie l’extrémité du corps caverneux ,
8c lui eft unie par des vaiffeaux & par un tiffu cellulaire
très-denfe ; elle eft circonfcritfe par un rebord
faillant qu’on appelle la Couronne du Gland,
derrière lequel la membrane interne du prépuce
forme un eul-de-fae en fe réfléchiffant. Au-deffous
de l’urèthre, la couronne du gland eft interrompue
par un petit fillon qui s’étend jufqu’à l’orifice de ce
conduit, 8c qui eft rempli par le frein de la verge.
Voyeç F rein & P r épu ce.
Le gland eft revêtu par la membrane muqueufe
du prépuce, qui eft mince, affez fèche, dépourvue
de cryptes muqueufes, & couverte d un
j épiderme très fin. Son tiffu intérieur eft: fpon-
gieux, éreêlile & de même nature que celui de
l’urèthre : feulement il paroît plus ferme & plus
denfe.
Le gland, fuivant les animaux où on l’examine ,
préfente une multitude.de variétés qui font toutes
relatées avec foin dans les volumes iubléquens de
cet ouvrage.
G LAN D E , f. f . , glans, glandula. Les glandes
font des organes mollafles, grenus, lobultux,
compofës de vaiffeaux , de nerfs &. d’ un tiffu particulier,
deftinés à tirer du fang , par le moyen de
lafécrétion, lès molécules néceflaires à la compo-
■ fition de fluides de nouvelle formation, & propres
, ên outre , à conduire ces fluides au dehors ,
au moyen d’un ou de plufieurs conduits excréteurs.
Le fo ie ,'le pancréas, les reins, les tefticules,
les glandes lacrymales, les glandes mammaires
& les glandes falivaires font de véritables glandes
. qui préfentent chacune une organifation
fpéciale & un tiffu propre dont on ignore encore
la nature intime. Voye\ F o ie , L acrym al, Mammaire
, P ancréas , Sa livaire 8c T e-sticur e.