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palatin, & cela en raifon de Tes points d’attache.
Voye-^ Périst a ph y lin .
SPHÉNO- SALPINGO-STAPHYLIN , ad j.,
fphino-falpingo-ftaphylinus. Winûow a donné au
mufcle périftaphyün externe le nom de mu[cle
fphéno-falpingo-Jiaphylin. Voyez Péristaph ylin.
SPHÉN O-TEMPORAL, are, adj , fpkeno-
tèmporalis ; qui appartient au fphénoïde & au
temporal.
i ° . Os sphéno-temporal. On ainfî appelé la
partie poftérieure du corps du fphénoïde, qui,
dans le.premier âge* eft féparée du refte de ros.
2°. S u tu re sphéno-temporale. Elle réfulte
de l’articulation des grandes ailes du fphénoïde
avec la portion écailleufe. du temporal. Voyej
C râne & S u tu r e .
SPHENOÏDAL, ale , ad{., fphenotdalis> qui
appartient, qui a rapport au fphénoïde.
C e mot eft d’un emploi fréquent.
1°. C ornets sphénoïdaux. Voyez C ornets
de Be r t in ( i ) .
2°. E pines sphénoïdales. Deux éminences de
l’os fphénoïde ont reçu ce nom.
L’ une defcend. de la face inférieure de fon
corps : c ’eft une crête faillante qui s’articule avec
le vomer.
L’autre eft une apophvfe triangulaire qui fe
rencontre près de fon bord poftérieur, en arrière
du trou fpnéno-épineux. Voye\ S phénoïde.
3°. F en te sphénoïdale ou O rbitaire supér
ie u r e . Voyeç Sphénoïde.
4 ° . S inus sphénoïdaux. V^oye^ S phénoïde.
SPHÉNOÏDE , f. m., os fphenoïdale feu multiforme.
Le fphénoïde eft un os impair fitué à la bafe
du crâne, & qui s’articule avec tous les autres os
du crâne fans exception > il les foutient, il fert à
fortifier leur union , & c’eft même là ce qui lui a
fait donner fon nom, qui vient du grec «-«pS»1, lequel
fignifie coin : il eft en effet preffé par eux de
toutes parts comme le feroit un coin engagé dans
un corps folide. C ’eft aufli la raifon qui, dans notre
Traité et Anatomie de l* homme , publié pour la première
fois en 1816, nous a fait commencer par lui
l'étude des os du crâne. Nous nous fommes fup-
pefds, à fon égard, dans le cas de ces voyageurs
qui s’ occupent d'abord du pays dans‘lequel ils
font placés, & qui cherchent feulement enfuke à
en connoître les environs.
Sa figure eft extrêmement bizarre ; fes éminences
& fes cavités font très-multtpliées, fes ufages
fort nombreux ; on lui diftingue :
$ PH
A. Une face gutturale ou inférieure. Très-inégale,
elle offre, fur la ligne moyenne, une crête
plus Taillante en devant qu'en arrière, qui entre
dans, le bord fupérieur du vomer, & qui fe continue
en haut- avec la cloifon des fînus fphénoï*
daux. Elle préfente, de chaque côté & de dedans
en dehors, i° . une petite rainure où eft reçue
une lame du vomer, & au fond de laquelle eft
l’ orifice d’ un canal très-marqué dans les jeunes
fujets, qui s’oblitère avec l ’âge, & qui, traversant
obliquement la paroi des fînus fphénoïdaux
va s’ouvrir en dedans de la fente fphénôïdale &
donne paffage à des vaiffeaux. 2°. Une autre petite
gouttière, qui concourt à former le Conduit
pterygo-palatin, lequel donne auffi paffage à des
vaiffeaux & eft complété par une apophyfe de l’os
du palais. 30. L‘Apopkyfe ptérygoïde, éminence
irrégulière, dirigée verticalement en bas, concourant
à former, en dedans, l’ ouverture pofté^
rieure des foffes nafales par une furface droite &
lifte \ que tapiffe la membrane pituitaire, & donnant
attache , en dehors, au mufcle ptérygoïdien
externe par une furface*pius large, qui appartient
à la foffe zygomatique : elle préfente, en avant
& en bas , des inégalités qui fe joignent à l’ os du
palais, & que furmonte une furface triangulaire
lifte, qui fait partie de la même foffe zygomatique
i elle eft creufée, en arrière. , par la Fojft
ptérygoïdet plus large en bas qu’en haut, où s'infère
le mufcle ptérygoïdien interne, & qui partage
dans ce fens l’apophyfe en deux lames, dont
l’une, en dedans, donne attache inférieurement
au mufcle conftrièteur fupérieur du pharynx, &
fupérieurement, dans une foffette fpéciale, appelée
Enfoncement feaphoïde, au mufcle périftapnylin
externe. L’apophyfe ptérygoïde eft traverlee en
haut, d’avant en arrière, par le Conduit vidien ou
ptérygoïdien , efpèce de canal arrondi dans lequel
paffent les nerfs & les vaiffeaux du même nom;
elle eft enfin bifurquée en bas pour recevoir la
tubérofîté de l’os du palais , & offre à l’extrémité
la plus inferieure de la branche interne de cette
bifurcation, qui eft plus étroite mais plus longue
que l’externe, un petit crochet fur lequel fe rédé-
chit le tendon du mufcle périftaphyün externe.
4°. Enfin1, en dehors & en arrière des apophyfes
ptérygoïdes, les orifices inférieurs des Trous ovale
& petit rond dont nous allons parler.
B. Une face fupérieure ou cérébrale, fort inégale,
en rapport avec les membranes du cerveau, &
préfentant les particularités fuivantes 1
Sur fa partie moyenne & d’arrière en avant, on
obferve, i°. une lame quadrilatère, mince, inclinée
en devant, échancrée fuperfîciellement fur
fes côtés pour le paffage des nerfs moteurs oculaires
externes, faifant partie de la gouttière bail-
laire, & offrant à fes deux angles fupérieurs deux
apophyfes d’une forme affez variable , nommées
Apophyfes clinoïdes poftérieures s lefquelles donnent
attache à un repli de la tente du fei) Pjgc aei. cervelet i i°.. la
foffe pituitaire (Sella turcica f. equina). Celle-ci
eft carrée, profonde, percée d’un affez grand
nombre de trous qui fe dirigent vers la face gutturale
de l'o s , & dont on ignore à peu.près l’ u-
fage ; Vieuffens cependant dit s’être convaincu,
par un grand nombre d'obfervations, qu'ils donnent
paffage à des vénules qui, du fînus coronaire
de la dure-mère, vont fe porter dans la membrane,
pituitaire. Elle loge le corps pituitaire & a au-devant
d’elle, 3®. une gouttière tranfverfale quicor-
refpond à l’ entre-croifement des nerfs optiques,
& qui aboutit aux trous du même nom après s'être
un peu courbée en devant ; 40. une furface affez
lifte fur laquelle paffent les nerfs olfa&ifs dans
deux légers enfoncemens longitudinaux, féparës
l’un de l'autre par une faillie très-fuperficielle.
De chaque côté & dans le même fens, on y voit
1°. le Trou fphéno-épineux ou petit rond, pour le
paffage de l’ artère méningée moyenne; i° . le plus
ordinairement, deux ou trois petites ouvertures
vafçulaires pour des veines émiffaires de Santo-
rini; 5°. le Trou ovale ou maxillaire inférieur, pour
le paffage de la troifîème branche du nerf trifacial
: il perce l’os directement de haut en bas, &
eft quelquefois double; 4°. le Trou rond ou maxillaire
fupérieur y qui eft un véritable canal, dirigé
en avant, & laiffant fortir la fécondé branche du:
même nerf. En dehors dé ce trou e ft, y°. une
grande furface concave, irrégulièrement quadrilatère,
parfemée de filions artériels & d’impref-
fions cérébrales ; & , en dedans, 6°. une large
gouttière nomméç caverneufe, qui loge le finus-
caverneux & l’ artère carotide interne,-ainfî que
plufieürs nerfs importans; en avant, cette gouttière
Je termine par une petite faillie à laquelle fe
fixe une aponévrofe commune aux mufcles droits
inférieur, interne & externe de l’oeil. Souvent,
dans cette gouttière, fur les côtés dè la foffe pituitaire,
eft un trou affez apparent, qui defeend
jufqu’ à la partie fupérieure de la foffe ptérygoï-
dienne, & qui donne auffi paffage à une veine
émiffaire de Santorini. Tout-à-fait antérieurement
on rencontre, 70. l’ Apopkyfe dTngràjftas ( Apo-
phyfe orbitaire, Chauff., petite aile du fphénoïde ) ,
eminénee triangulaire, déprimée, tranfverfale.,
lifte en haut, où elle correfpond aux lobes antérieurs
du cerveau ; faifant en bas partie de l’orbite;
terminée, en devant, par un bord inégal,
coupé en bifeau, qui s’unit au bord inférieur du
coronal ; en arrière, par un bord moufle , libre ,
qui pénètre dans une iciffure du cerveau ; en dehors
, par un fommet aigu ; en dedans, par une
partie plus épaifte où l’on remarque, en arrière ,
o°. Y Apophyfe clinoïde antérieure, qui fe prolonge
quelquefois jufqu’à la poftérieure , & donne également
attache a un repli de la tente du cervelet ;
& en avant, 90. le Trou optique (oculaire, Chauff),
lorte de canal déprimé pour le paff.ige du nerf op-«
tique &c de l’artère ophthaimique, & dirigé en
avant & en dehors vers l’orbite, au-deffous de
rapophyfe d’ Ingnffias elle-même ; entre ce trou
& l’apophyfe clinoïde antérieure, on voit une
échancrure demk circulaire, qui reçoit l'artère carotide
interne à fa fortie du fînus caverneux; quel-
q'uefois auffi il exifte un trou particulier pour i'artère
ophthaimique. Il eft bon de remarquer encore
q ue, le plus fouvent, la bafe de l’apophyfe
d’Ingraflias renferme une forte de fînus, ou de
petite cavité, qui s’ouvre du côté de l’orbite par
un orifice étroit où pénètre un rameau délié de
l’artère ophthaimique, ainfî que l ’a obfervé
Bertin.
C . Une face occipitale ou poftérieure. Elle* eft
fort peu étendue, & offre, à fa partie moyenne',
une furface quadrilatère, inégale, rugueufe, encroûtée
de cartilage dans l’état frais & dans un
âge peu avancé. Cette furface eft deftinée à s'articuler
avec celle qui termine l’apophyfe bafilaire
de l’ occipital, & , chez l’adulte, elle s’ uniy à elle
d’ une manière intime, en forte que ces deux os
n’en font plus qu’un. Dans les fujets où cette union
n’a pas encore eu lieu , on obferve à chacun des
angles fupérieurs de cette furface un petit crochec
qui retient l’ apophyfe bafilaire.
Sur les côté s , cette face eft conftituée par un
bord irrégulier, affez épais, préfentant, près de
la furface quadrilatère, l’orifice poftérieur du conduit
vidien, lequel, plus étroit que l'antérieur,
& furmonté d’une petite éminence , fe continue
en dedans avec une rainure étroite qui fait fuite
à la ptérygo-palatine. Un peu plus en dehors
font des afpérités q u i, conjointement avec le
bord antérieur du rocher, forment le trou déchiré
antérieur.
D. Une face orbito-nàfale ou antérieure. Elle à
des dimenfîons plus confidérables que la précédente,
& eft coupée verticalement dans fon
milieu par une crête faillante, mince, qui s’articule
avec l’ethmoïde, & qui forme une cloifon
entre deux cavités dont nous allons parler. Cette
crête eft furmontée par une petite apophyfe déprimée
& fort mince, qui fe joint également à
l'ethmoïde. Affez foüvent cette éminence n’exifte
point, & à fa place eft au contraire une échancrure.
De chaque côté de x etre crête, on obferve
une ouverture à bords:irrégulièrement déchirés,
& plus ou moins grande firivant les fujets. Ces
deux ouvertures, qui s'articulent, par leur contour,
avec les cornets fphénoïdaux, conduifenc
dans deux cavités creuleés dans l’ intérieur de
l’os, &: nommées Sinus fphénoïdaux. Ces fînus ne fe
rencontrent pas encore chez les enfans en bas
âge , & , chez les vieillards, ils font beaucoup
plus vaftes que chez les adultes ; car alors ils
occupent toute la partie de l’os fituée au-deffous
de la foffe pituitaire & du point de réunion des
apophyfes d'Ingraflias. La cloifon qui les lépare
eft'quelquefois incomplète ou percée d’ un trou;
ce qui rend leur capacité reipeéïive très-diffé*
p p p p 1