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o r te il s . On appelle ainfi les rameaux artériels &
veineux des arcades palmaires & plantaires, qui
marchent le long des parties latérales des doigts
& des orteils. F oye% Palmaire & Pla n t air e ,
CO L LE T DES 'DENTS , collum Pentium. On
nomme ainfi la partie de la dent qui fe trouve entré
la couronné fêla racine & qui eft entourée parla
gencive. Voye£ Dent.
CO LO N , f. m. y colon} xSxov3 de farrête.
Onuomms ainfi une portion du gros inteftin,
.dans les replis de laquelle les matières ftercorales
font retenues-pendant longtemps. Fey. In t e s t in .
Le colon forme, dans l'homme, la partie la
plus confidérable du gros inteftin. Il s’étend de la
région iliaque droite à la gauche , depuis le cæ cum
jufqu’au re&um, avec lequel il fe continue,
& en décrivant divers détours qui font fait di*
vîfer en quatre portions : i° . le Colon lombaire droit
ou afcendant ; 2°. VArc du Colon ou le Colon tranfverfe
; '3°. le Colon lombaire gauche ou défendant y
4°. l’ S du Colon ou le Colon iliaque gauche.
A . Le Colon lombaire droit commence au coe-
Cum & monte verticalement & un peu en arrière
juîque vers le rebord des fauffes côtes correfpon-
dantes. En devant3 il eft recouvert par le péritoine
& par f inteftin grêle j en , arrière, il corref-
po'nd immédiatement au mufcle carré des lombes
& au rein du côté droit ; en dedans , il tient au
feuillet inférieur du méfocolon tranfverfe & au
feuillet droit du méfentère j en dehors, il eft appliqué
contre les parois abdominales. Son volume
ne furpafte point de beaucoup celui de f inteftin
grêle. Sa mobilité eft peu marquée, parce qu’il,'
tient aumufclé carré lombaire par uné grande quantité
de tilfu cellulaire grailleux ; cependant quel-’
quefois le péritoine lui forme en arrière- un repli
plus ou moins lâche, qu’on appelle Méfocolon
lombaire droit. Voyez Pé r ito in e .
B. Le Colon tranfverfe occupe la région antérieure
& inférieure de l’épigaltre, au.-defîbus de
l’eftomac, au-deffus de f inteftin grê le , derrière
le grand épiploon & devant le méfocolon tranfverfe.
11 fe porte ordinairement dire&ément d’un
hypochondre à l’autre.; mais quelquefois auffi il
s’infléchit dans fon milieu & defcend dans la ré-,
gion ombilicale. C ’eft la plus longue & la plus
groffe des quatre portions de cet inteftin. Sa/ace.
J'upérieure eft libr£ & lifte ; elle correfpond au foie
& à la grande courbure de l’eftomac, qui avance
plus ou moins fur elle; tout-à-fait à gauche, elle
eft en rapport avec la rate; Sa face inférieure, lifte
& polie aufti, repofe fur la maffe de l’inteftin
grêle. Son bord antérieur3 convexe, donne attache
au grand épiploon & fe trouve en contaél avec les
parois de l’ abdomen ; le pofiérieurconcave, eft
embraffe par un repli du péritoine nommé Méfo-
çolon tranfverfe.
C . Le Colon lombaire gauche commence au-deft
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fous de la raté ■ & a la plus grande analogie, nj.
le volume , la fixité & les rapports, avecde c«1
Ion lombaire droit. Comme lu i , il eft. placé <u
rière l’inteftin grêle, & devant le rein gauche &
le mufcle carré des lombes, auquel il eft uni p*
du tiftu cellulaire, ou par un repli du péritoine
nommé Méfocolon lombaire gauche.
D . Le Colon iliaque, d’ un volume médiocre
très-mobile & analogue , fous ce rapport, à l'in!
teftin grêle, occupe profondément la foffe iliaque
.gauche , où il décrit une double courbure en forme
d’S. Il commence à la fin de. la région lombaire
gauche, & fe termine-au détroit fupérieur,du
baflin, près.de l’articulation facro-vertébrale. I|
eft entouré, dans prefque tout fon contour, p3[
le péritoine, qui le fixe en haut & en arrière, L
lin repli fort étendu & fort lâche, oblique de gauche
à droite, & nommé Méfocolon iliaque. En devant
, il correfpond à l’inteftin grêle; en arrière-
aux mufcles pfoas & iliaque gauches, ainfi qu’aux
vaifteaux fpermatiques St à l’ ure.tère du même
coté.
D’après cë fimple expofé, il eft facile de re-'
connoître que le colon décrit dans 1 abdomen un
cercle qui en.mefure prefque toute la circonférence
& qui contient les circonvolutions de fin-
teftin grêle. Dans toute fon étendue, cet inteftin
offre, comme de cæcum, des boffelures interrompues
& produites par trois bandelettes charnues;
longitudinales & déprimées; mais ces boffelures,
un peu moins prononcées qu’au cæcum , s’effacent
prefqu'entièrement dans la portion iliaque.
11 préfente aufti un très-grand nombre d’appendi-,
ces adipeux , dus à des' replis particuliers du pé-
ritqine , & tellement multipliés dans fes portions
lombaires qu’ il èn paroît comme enveloppé &
qu'ils forment une couche continue. Il yen a moins
fur le colon tranfverfe & fort peu fur l’S iliaque;
ils y font d’ailleurs beaucoup moins volumineux.
A 1 intérieur, le colon offre la même difpofition'
que le cæcum. Fby^ ce mot.
O rganisation du C olon. Membrane ou Tuni-,
queféreufe..Elle eft formée parle péritoine, qui,
après avoir enveloppé l’inteftin, le fixe aux parties;
voifines par d;fférens replis qui tirent leur nom delà
portion à laquelle ils appartiennent.’ Le plus
confidérable de ces réplis eft le Méfocolon mm
verfe, qui part du bord concave de l ’arc du colon,
qu’il Soutient, & forme unecloifon horizontale#
mobile qui fépare la région épigaftrique de l’ombilicale
, & l’eftomac , le foie & la ra te , de l’inteftin
grêle. Il eft plus large dans fon milieu qu’a,
fes deux extrémités, & a une forme à peu près
demi-circulaire. Il eft compofé de deux feuillets :
l’un, inférieur , fe continue avec, le méfentère;
l’autre, fupérieur, fe prolonge dans l’arrière-cavité
péritonéale & recouvre une .partie du duodénum.
Dans l’intervalle de ces deux feuillets on
trouve les vaifteaux & les nerfs deftinés à l’arc ^
C O L
dion / ainfi qu’un grand nombre de ganglions
SLphatiques. Enfr’eux & le bord concave de
inteftin, on obfe.rve un efpace triangulaire v id e,
Salogue à tous ceux qui exiftent dans l’eftomac
&Vinreflin grêle. Ces deux feuillets, après s’être
réunis fur le colon , vont donner, naiftance â la
labe antérieure, du .grand épiploon.
1 Quant au Méfocolon iliaque , il varie beaucoup
riour fon étendue, & reftemble aux autres replis
du même genre. 11 eft plus.largeà fapar-tie moyenne
qu’à fes extrémités : il fe continué fupérieurement
avec le méfocolon lombaire gauche , ou fe termine
en pointe, derrière le colon , & inférieùre-
ment il eft uni au meforeéhim. 11 renferme auffi ,
|ans fon épaifteur-, des v a ifteau xd e s nerfs St
Quelques ganglions lymphatiques.
■ Les Membranes mafculeufe .& muqueufe font absolument
les mêmes dans le colon que dans lecoe-
iim. Foyq; ce mot.
■ Les artères du colon lombaire droit & de.la
moitié du coloft tranfverfe font fournies par la nié: ;
fentérique fupérieurê. Celles du refte du colon
Viennent de la méfentérique inférieure;. Les veines
de ces deux inteftins forment les deux méfaraïques
&; s’ouvrent dans la veine porte. Les vaifteaux
feftés y font moins nombreux que fur l’inteftin
grêle. Les nerfs font donnés par les deux plexus
léfentériques. Voyé-{ C ôéïque & Intestin.
» ’COLONNE, f. , columna. Les anatomiftes
tint appliqué c e nom. à une'foule-d’ organes diffé-
rpns & qui n ont de commun qu’ une figure approchant
plus ou moins de'celle du cylindre.
m m C o i .ON N ES CHARNUES DU CO EU R , Columng.\
ç,ordis. Ce font de petits faifeeaux mufculaires qui
§>nt une faillie plus ou moins prononcée dans les
Oreillettes & les.,ventricules du coe u r , & dont
quelques-uns même ne tiennent aux parois de ces
Cavités que par, leurs deux extrémités. FoyVç
SOEUR.. f ■
2°- V e s s ie a c o l o n n e s . On appelle ainfi, par
analogie, toute veflie dans laquelle les faifeeaux
j f la membrane charnue > très-prononcés, viennent
faire faillie en foulevant la membrane muqueufe.
foyei V e s s i e .
j . » ti\Ttoi\ALi£, cotumna verteoraiis.
Un appelle ainfi l'enfemble des vertèbres réunies.
■ Pnsl homme?ces vertèbres, au nombre de vingt-
fflatre , conftituent, par leurs connexions, une
^rte de tige olTeufe placée à la partie pofierieure
« centrale du tronc, étendue de la tête au £a:
j nexible en tous fens & cependant très-fo- lf-|’CrJeufée Par un cana: nommé Canal vertébral,
ui donne de la légèreté fans diminuer fa force,
■ .qui la parcourt dans toute fa longueur. Ar-
,e avant, elle eli hériffée d’éminences en
Percée fur les côtés d’un grand nombre
C O L I9i
1 Les dimenfions de la colonne vertébrale font à
I feu près lès mêmes chez tous les individus , à
J moins qil’elle ne foit coiirbée par fuite de quel-
, Çl-s vice de conformation. En général, elle égale
1 à.peuprès le tiers de la hauteur totale du corps,
j & les1 dimenfions les^ .plus ordinaires pour la longueur
de chacune de fes régions font de quinze
centimètres pour la cervicale-, trentè pour'la dor-
1 fale, St feir.e pour la lombaire.
* Sot: épaifieu. vi en augmentant de la partie fu-
périeure à l’inférieure ; en forte qu’elle repré-
fente une pyramide générale dont la bafe eft en
bas; mais cette augmentation d’épaifleur n’eftpas
parfaitement graduée : auffi cette première' pyra-
' mide femble-t-elle être le réfultat de trois pyramides
fecondaires , dont l’inférieure a fa bafe au
facrum & fon fommet à la cinquième vertèbre
dorfale, qui'eft auffi ie fommet de la moyenne
dont là bafe répond à la première vertèbre dor-
1 falé. Quant au fommet de là troifième , il fe
trouve au niveau de l’A x is , & eft furnionté par
l ’A t la s , beaucoup plus large que les autres ver-
■ tëbtes.
En avant, la colonne vertébrale eft convexe au
c o u , edneavé au dos , convexe de nouveau aux
' lombes; ën' arrière, on obferve des courbures op—
pofées. Cette difpofition tient manifeftement aux
degrés d’épaiffeur que les corps des vertèbres pré-
feiitent en avant & en arrière dans chacune des
régions de l’épine.
On rencontré auffi le plus ordinairement une
courbure fur les côtés de la région dorfale ; cette
courbure eft beaucoup plus fréquente à gauche
qu’ à droite. On l’à attribuée à la préfence de l’ar-
tèrê aorte ; mais Bichat avoit préfùmë qu'elle dé-
pendoit beaucoup plutôt de ce que la plupart des
efforts fe font avec le bras droit. M. Béclard , par
des obfètvations récentes, vient dé confirmercetre
opinion : chez des gauchers, la courbure latérale
s’ eft trouvée du côté droit.
Dans fétat fain, lacolonne vertébrale ne penche
ni à droite ai à gauche; en forte qu’ une ligne verticale
peut tres-bien la. divifer .en deux, moitiés latérales,
On ne pourroit pas de même la partager en
deux moitiés dans le fens tranlverfal, en raifon
des courburés, des inflexions qu’elle offre en avant
& en arrière.
^ Confidëtéé dans fon enfemble , la colonne vertébrale
préfente une face antérieure Cpréfpinale,
Çhauff.), une poftérieure (Jpinale, Chaufli;, deux
latérales, une bafe & un fommet.
La face antérieure, au cou , où elle eft large , fe
nomme t r à c h è l i e n n e la nomenclature deM.
Chauffier; elle fa rétrécit au dos, pour s'élargir da
nouveau aux lombes, & dans ces deux régions
on l'appelle fucceffivement prédorfale & prélombaire.
Une fuite .de gouttières tranfverfales plus
ou moins profondes fuivant les régions, formées
par les faces antérieures des corps des vertèbres,
bornées chacune, en haut & en b a s , par des re