
mince, tranfparente, peu extenûble, elle paroît
être de nature fibreufe.
L’ urine fécrétée dans la fubftance corticale des
reins paffe par les conduits de la fubftance tubu-
leufe, 8c parvient ainfi dans les calices , dans le
baftinet 8c dans l’ uretère * que nous allons main-,
tenant examiner.
Les Calices ( infundibula) font de petits conduits
membraneux qui embraftent, d’une part, la
circonférence des mamelons , & q u i, de l’autre
s ’ouvrent profondément dans le paftinet, 8c feulement
à fes extrémités ou vers fon côté qui regarde
la convexité du. rein. Leur nombre varie
entre fix 8c douze environ, parce que fouvent i’ un
d’eux appartient à plusieurs mamelons à la fois.
Leur diamètre eft toujours proportionné au nombre
des mamelons qu’ils embraftent, 8c ils font
entourés de beaucoup de graifte.
Lé BaJJinet ( p e l v i s ) eft une petite poche mem-
braneufe qui occupe la partie poftérieure de la
fcifliire du rein. Il eft placé derrière l’artère 8c la
veine vénales j alongé de haut en bas, aplati d’avant
en arrière, il eft irrégulièrement ovale, & fe
rétrécit beaucoup inférieurement pour fe contir
nuer avec l’uretère. On y aperçoit profondément
les orifices des baftinets.
L'Uretère eft un long canal membraneux, cyîin-
droïde, du volume d’une plume à écrire, étendu
obliquement entre le baftinet, avec lequel il fe
Continue, 8c le bas-fond de la veflie, dans laquelle
il s’ouvre. Il commence dans la finuofité du rein
8c fe termine à la partie poftérieure du çrigpne
y é f i c a l . V o y e z U r e t è r e .
. R E LEV EU R, adj. m ., e le v a to r . On a ainfi appelé
certains mufcles qui ont pour aétion de relever
les parties auxquelles ils font attachés.
1 ° . M u s c l e r e l e v e u r d e l ’a i l e d u ï j é z , m u f-
cu lu s e le v a to r a l& n a f i . Covpper a donné ce nom
aux mufcles pyramidal 8c tranfverfal du nez réunis.
. 2.°. M u s c l e r e l e v e u r c o m m u n d e l ’ a i l e d u
N E Z E T DE LA LEVRE SU P E R IE U R E . V O je ^ E l ÉVAt
T E U R . ,
3 ° . M u s c l e r e l e v e u r d e l ’ a n g l e d e s l è v r e s .
V o y e% C a n i n .
4 ° . M u s c l e r e l e v e u r d e l ’ a n u s , m u fu lu s
levator ani. Ce mufcle complète la paroi infé.-
j ieure de l’abdomen, en formant, au bas du baf-
fin, une efpèce de plancher concave qui foutient
la partie inférieure du re&um 8c la veille, autour
defquelles il conftitue une forte de ceinture , qui
embrafte également le commencement ds l’ urèthre
8c les véficules féminales : il eft membraneux,
mince, irrégulièrement quadrilatère, plus large
en haut qu’en bas ; il fe fixe, par de courtes fibres
aponévrotiques, 8c d’ avant en arrière, à la partie
inférieure 8c poftérieure de la fymphyfe des pubis,
£d’ os des îles au-deflus.de la fupérieure du mufclç
obturateur interne, à l’épine fciatique 8c à u»J
large 8c mince aponévrofe qui recouvre ce mêii»|
mufcle obturateur, 8c qui fe continue quelquefois!
avec une lame fibreufe détachée du mufcle petij
pfoas. Ces diverfes infertions, continues entre!
elles-, font feulement un peu interrompues, vers!
le trou forts-pu bien, pour le paflage du nerf & des!
vaiffeaux obturateurs. Les fibres-charnues moyen*!
nés Sc antérieures du mufcle defcendent de dehors!
en dedans 8c d’avant en arriéré ; elles fe réunifJ
fent-, en arrière 8c au-deftiis du reCtum, à celles!
du côté oppofé, 8c enveloppent cet inteflin en|
rayonnant} quelques-unes des plus antérieures!
femblent s’attacher, à la glande proftate ou feconJ
fondre avec le mufcle fphinéler de l’anus ; d’auJ
très , parties de l'angle de réunion du corps caJ
verneux de la verge avec l’urèthre, fe répandent!
en arrière fur le bulbe de ce canal. Les poftérieu-l
res defcendent en dedans Sc fe terminent au bas!
des côtés du coccyx, en formant une efpècede!
raphé tendineux.
La f a c e e x te r n e de ce mufcle correfpond auxl
mufcles obturateur interne, auquel elle eft unie!
par une couche de tiftii cellulaire mince en hau t,!
très-épaifte en bas, grand feflîer & tranfverfe d u !
périnée, ainfi qu’ à la graifte qui avoifihe l’ anus,I
Sa f a c e in te rn e correfpond antérieurement à la!
veffie 8c à la proftate } elle embrafte la partie in-l
férieure du reélum. Son bord, p o f lé r ie u r eft continu!
au mufcle ifehio-coccygien.
Dans la femme, çe mufcle adhère fortement!
au vagin avant d'arriver au reÇtum ; il eft plus foi-l
ble que dans l’homme , 8c fes fibres, furtout lesl
poftérieures, font moins courbées.
Ce mufcle relève'" 8c porte en ayant le réélirai,!
qu’il comprime, en même temps qu’il réfifte i l
l’aCtion du diaphragme 8c des mufcles abdomi-l
naux : il favorife aufli l'éjaculation de la liqueutl
fpermatique 8c l’expulfion de l’urine. Chez la I
femme, il refferre un peu le vagin.
M. Chauflier le nomme m u fc le fo u s -p u b io - co e i
c y g iç n .
5 ° . M u s c l e p e t i t r e l e v e u r d e l ’ a n u s . f %
T r a n s v e r s e d u p é r i n é e .
6 ° . M u s c l e r e l e v e u r d u coccyx. Voye{ Is-|
CHIO-COCCYGIEN‘i
. 7 P . M u s c l e s r e l e v e u r s d e s c o t e s o u sur- !
c o s t a u x . V o y e z S u r c o s t a l .
8 ° . M u s c l e r e l e v e u r ç'o m m u n d e s lèvres. j
V o y e z C a n i n .
9 ° . M u s c l e r e l e v e u r d e l a l è v r e in f é - j
r i e u r e , ou. encore H o u p p e d u m e n t o n , muf‘ \
c u lu s levaior m e n t i. Placé en bas de la face, entre
les deux mufcles carrés, court', épais 8c conique J
celui-ci fe fixe , par fon fommet, dans la follette
qui eft creufée fur le côté de la fymphyfe du men-j
ton, au-deftous des alvéoles des dents inciUves»
U
jj] préfente un petit tendon. Ses fibres viennent
enfuite, en divergeant 8c en s’épanouiffant à la
manière d’une houppe-, fe porter dans la peau du
penton, à laquelle elles adhèrent intimement, 8c
;oû elles produifent tons ces petits creux qu’on y
remarque habituellement.
Ce mufcle eft recouvert fu p é r ie u r em e n t par la
membrane muqueufe de la bouche : en d e d a n s , il
eft féparé de celui du côté oppofé par du tiftu
.cellulaire 5 e-n d e h o r s , il eft contigu aux mufcles
-carré & orbiculaire des lèvres} en b a s , il eft cou-
fché fur la mâchoire inférieure} en a v a n t , les tégu-
j-mens le revêtent. .
Il élève le menton 8c potifle un peu en haut la
[lèvre inférieure, que fes fibres fupérieures concourent
aufli à renverfer.
! M. Boyer lui donne le nom de mufcle incifîfinfé-
Irieur, 8c M. Chauflier en fait une partie de fon muf
Me mento-labial.
I0 P. M u s c l e r e l e v e u r d e l a l u e t t e . V o y e z
Pa lato- s t a p u y l i n .
1 1 ° . M u s c l e r e l e v e u r d u m e n t o n . V o y e z
I c i-d e ftiis M u s c l e r e l e v e u r d e l a l è v r e i n f é r
ie u r e ;
1 2 °. M u s c l e r e l e v e u r d e l ’ o m o p l a t e . V o y e z
IMus'ç l e a n g u l a i r e d e l ’ o m o p l a t e ( i ) .
i}°. M u s c l e r e l e v e u r d e l a p r o s t a t e . San-
[torini a décrit fous ce nom les fibres antérieures
du mufcle releveur de l ’anus qui embraftent la
[proftate. V o y e z R e l e v e u r d e l ’a n u s .
. 1 4 °. M u s c l e r e l e v e u r d e l ’ u r è t h r e . Le
même ànatomifte a donné ce nom à une portion du
mufcle tranfverfe du périnée. Voy. T r a n s v e r s e .
RENAL, a l e , adj., retialis; qui a rapport, qui
appartient aux reins.
1®. A r t è r e s r é n a l e s o u é m u l g e n t e s , arteris,
ytnale's. Très - volumineufes , . ordinairement au
nompre.de deux, une de chaque' côté, elles naif-
|fent au-deftous des artères capfulaires 8c méfenté-
|rique fupérieure, en formant avec l’aorte un angle
plus ou moins droit. La gauche eft communément
lin peu plus antérieure 8c plus élevée que la
|droite. Plongées dans un tiftu cellulaire graiffeux
très-abondapt, dirigées trarifverfalement fur les
[côtés du corps des vertèbres, recouvertes parla
veine rénale 8c par le péritoine des deux côtés, 8c,
adroite feulement, par la veine cave inférieure,
elles arrivent, après un trajet affez court, à la
fciffure du rein, où elles fe divifent en deux, trois
ou quatre branches confidérables.
Avant d’ y parvenir, elles ne donnent que des
rameaux fort déliés & en nombre indéterminé, qui
remontent yers les capfules furrénales, ou fe per-
(i): Page 5 6 .
Syjl, Anat. Tome / ,
dent, fous le nom à'Artères adipeufes, dans la
graifte environnante. Souvent aufli cependant elles
fourniffent les fpermatiques.
Les trois ou quatre branche4*» qui terminent chaque
artère rénale s’écartent les unes des autres,
& s’ introduifent dans le rein, entre le baftinet,
qui eft en arrière 8c en bas, 8c les racines de la
veine rénale, qui font en devant. Bientôt elles fe
partagent elles-mêmes en un nombre confidérable
de rameaux qui fe portent entre les parois du baf-
finet 8c le parenchyme du rein, 8c fe fubdivifent
autour des calices en une certaine quantité de
ramufcules. Ceux-ci contournent chaque faifeeau
de tubes qui doit former un des mamelons du rein,
8c s’anaftomofent entr’ eux de manière à confti-
tuer une arcade fenfibie, dont la convexité eft
tournée vers la fubftance corticale , qui en reçoit
une multitude prodigieufe de ramifications.
Chez quelques fujets il y a trois ou quatre artères
rénales de chaque c ô té } mais cette difpo-
fition eft allez rare.
2 0 . P l e x u s r é n a u x o u é m u l g e n s . Au nombre
de deux, l’un à droite & l ’autre à gauche, ils
proviennent tout à la fois des faifeeaux des plexus
folaire 8c coeliaque, de la partie externe des ganglions
femi-lunaires 8c de l’épanouiffement des
petits nerfs fplanchniqties. 11 vient s’y joindre en
outre deux autres nerfs affez confidérables, dont
l’un naît par deux rameaux des onzième 8c douzième
ganglions thoraciques, 8c dont l’autre vicmt
du filet de communication du dernier ganglion
thoracique avec le premier lombaire ; tous deux
traverfent le diaphragme 8c s’anaftomofent en Tenable
avant de fe perdre dans le plexus rénal. Souvent
aufli les deux'ganglions lombaires concourent
à leur formation.
Ces plexus commencent par trois ou quatre
ganglions placés lur la naiffance de l’artère renale
8c fourriiflant par leur périphérie beaucoup de filets
ténus rettilignes, 8c iion anâftomofés entr’eux,
mais qui. s’entrelacent d’une manière marquée,
8ç fe joignent aux filets divers que nous venons
d’indiquer, au moment où l’artère fe partage en
rameaux. Alors il s’y forme quelques petits ganglions,
particulièrement en arrière de l’artère ou
de la veine rénale : alors aufli tous enfembie pénètrent
la fubftance propre du rein.
Au moment où les artères capfi.laires prennent
naiffance,'il fe détache du plexus rénal un petit
plexus fecondaire qui les accompagne, qui envoie
quelques filets fur les côtés du diaphragme, &
qui s alfocie à des. rameaux particuliers du ganglion
femi-lunaire.. Voyez C o e l i a q u e , S e m i - l u n
a i r e 8c S o l a i r e .
30. V e i n e s r é n a l e s ou é m u l g e n t e s . Elles font
très-volumineufes. Leurs racines fuivent exactement,
dans l'épaifteur- des reins, le trajet des
dernières ramifications -es artères. Elles fe réunifient
dans la fciffure de l’organe en plusieurs
Kkkk